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6 Nov 2024

L’EPFZ accusée de discrimination envers les étudiant·es chinois·es

  • Egalité et accès aux études

Fin octobre dernier, l’ETH de Zurich a renforcé ses règles d’admission en raison de suspicions d’espionnage mais aussi pour être conforme avec les sanctions imposés à 23 pays par l’ONU. Selon l’émission de la SFR, l’EPFZ doit tenir compte de ces sanctions, sinon elle risque d’enfreindre des dispositions légales. Dorénavant, l’institution soumettra les candidatures à partir du master à un contrôle de sécurité qui comprend 4 critères. Toutefois, les étudiant·es chinois·es remplissent généralement au moins 2 des critères, ce qui implique un risque de refus élevé. De ce fait, et de part l’importante population de l’ETHZ d’origine chinoise (en 2023, 1362 d’entre eux·elles ont étudié et obtenu leur doctorat auprès de l’institution), de nombreux reproches ont circulé, par exemple sur la plateforme Reddit ou sur des affiches placardées la semaine dernière dans les bâtiments de l’université.

Dans le Tagesanzeiger (05.11.2024), l’ambassade de Chine à Berne se dit «choquée» par cette nouvelle. «Nous espérons que l’EPFZ corrigera ses mauvaises pratiques le plus rapidement possible». L’ambassade écrit qu’elle continuera toutefois à s’engager pour la coopération scientifique entre la Suisse et la Chine.
Un jeune étudiant interrogé par le média affirme que «les Chinois ont assez vite le sentiment d’être victimes d’insultes racistes. Mais ce n’est pas le cas des règles de l’EPFZ, car elles concernent aussi d’autres pays. Malgré tout, le changement provoque de la colère et de la peur».

Dans le Tagesanzeiger (05.11.2024) toujours, l’EPFZ qualifie ces reproches de déplacées. Elle «n’exclut personne sur la base de la nationalité». Chaque candidature est examinée individuellement. Le service de presse de l’institution affirme également que les autres universités du pays «saluent sa transparence à propos de ces nouvelles modalités».

La Berner Zeitung (06.11.2024) indique que l’Université de Berne renonce aux contrôles de sécurité pour les étudiant-es chinois-es. L’Université comporte toutefois quelques domaines qui pourraient nécessiter une surveillance plus accrue, comme l’institut de physique ou celui sur la recherche spatiale. Interrogée à ce sujet, la direction de l’Université ne précise pas si elle jugerait nécessaire de mieux protéger ces cibles potentielles d’espionnage ou non. La Haute école spécialisée bernoise (BFH) n’a pas non plus de tel dispositif de sécurité spécifique.

  • espionnage
  • collaboration hautes écoles – militaire
  • étudiant·e·s étrangers·ères
  • politique – Chine
  • 04.11.2024 – Watson – ETH verschärft Zulassungen aus Angst vor Spionage – Studierende aus China betroffen
  • 05.11.2024 – SRF – Sorge vor Spionage: Greift die ETH zu diskriminierenden Mitteln?
  • 05.11.2024 – Tages-Anzeiger – Strenge Regeln für Bewerber aus Risikostaaten
  • 05.11.2024 – Watson – L’EPFZ choque l’ambassade de Chine
  • 06.11.2024 – Neue Zürcher Zeitung – Abgelehnt, weil chinesisch?
  • 06.11.2024 – Neue Zürcher Zeitung – Kontrolle kommt nicht wirklich überraschend
  • 06.22.2024 – BZ Langenthaler Tagblatt – Bern verzichtet auf Sicherheitschecks für chinesische Studierende
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