30 Jan 2018
Le harcèlement devrait-il compter comme inconduite scientifique?
En septembre 2017, suite à des divers scandales de harcèlement, les quelques 60’000 membres que composent l’Union américaine de géophysique (AGU) ont décidé de réviser la politique éthique de l’institution pour traiter le harcèlement (y compris sexuel), la discrimination et l’intimidation comme des mauvaises conduites scientifiques, avec les mêmes types de pénalités pour les contrevenant·e·s. Par ailleurs, un certain nombre de sociétés scientifiques ont récemment émis une déclaration condamnant le harcèlement et les agressions sexuelles, avec des lignes directrices sur le comportement éthique au sein de leurs membres. Certain·e·s chercheurs·euses argumentent que la recherche devrait reposer sur ses propres mérites indépendamment du comportement personnel des scientifiques eux/elles-mêmes. Mais «la science ne se fait pas en dehors des interactions interpersonnelles», déclare Robin Nelson, anthropologue à l’Université de Santa Clara et co-auteure de deux études récentes ciblant le harcèlement dans le domaine.