11 Déc 2024
«Climat de la peur» pour les juifs et juives
Le journaliste Sebastian Briellmann regrette que l’association d’étudiant-es zurichoises ait quitté l’association fédérale UNES : «entre autres parce que cette dernière a eu l’audace de critiquer l’ambiance générale et une revendication de Zurich – le boycott partiel des universités israéliennes. Cela fait déjà six mois, mais les effets se sont manifestement fait sentir pendant si longtemps que les représentants des étudiants zurichois ne supportent plus de faire partie de cette association.La raison de ce malaise persistant est également la gestion du conflit au Proche-Orient. Les étudiants zurichois déplorent qu’il ne soit plus possible de discuter de sujets « difficiles et controversés » à l’université, que les opinions soient «réprimées» et que «la thématique» soit réduite par crainte de «reportages négatifs». Ainsi, l’université n’assume pas ses responsabilités.»
Le journaliste estime que ces propos sont grotesques : «Les rectorats ont laissé beaucoup de place aux occupants. Ils ont fait preuve de compréhension et de dialogue. Ils ont proposé des délais raisonnables avant d’évacuer les lieux. Les étudiants ont été libérés. Il en a été autrement pour les étudiants juifs.» Il évoque un «climat de la peur», notamment à l’Université de Bâle [NZZ du 27.11.2024], la pensée «en noir et blanc» des études postcoloniales et des « apologistes complaisants de l’islamisme». «Qu’est-ce qui leur manque ? Une section pour l’antisémitisme vivant ?»
Et il cite Zsolt Balkanyi-Guery, président de la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme, qui disait dans un article NZZ du 12.03.2024 : «Les actions qui découlent d’un wokisme presque totalitaire sont rapidement antisémites. Ces matières prétendent défendre le bien et améliorer le monde. Cela conduit à un rétrécissement de l’éventail des opinions et fait de l’université un lieu d’idéologie.»
Et revenant sur la sortie de l’association zurichoise de l’UNES, Sebastian Briellmann déduit que la pensée dominante dans les universités est woke et antisémite, et de manière prononcée dans les sciences humaines. «Une évolution dangereuse.»