11 Mar 2025
«Les diplômés à temps partiel dans le viseur des Jeunes PLR»
Plusieurs quotidiens régionaux romands traitent la proposition des Jeunes PLR (JLR), dévoilée en début d’année, de faire rembourser les coûts de formation à certain·es diplômé·es : «les diplômés des universités et des hautes écoles, dont l’impôt sur le revenu n’atteint pas un seuil à déterminer, en raison d’un travail à temps partiel, doivent avoir l’obligation de rendre une certaine somme. Les personnes qui se trouvent au-dessus de ce seuil ne doivent rien rembourser.» Les frais concernés représenteraient les participations annuelles de la Confédération et des cantons dans les revenus des hautes écoles. Le président des JLR Jonas Lüthy affirme que la somme économisée «peut atteindre potentiellement la totalité des financements étatiques des universités». Il suggère également que les économies qui résulteraient de la mesure conduiraient à des baisses d’impôts pour la population.
Interviewée, la professeur en sociologie de l’éducation à l’UNIL Gaële Goastellec, affirme que «cela revient à considérer que les études et les étudiants n’amènent rien au bien commun» et que «cette mesure amplifierait les inégalités sociales [et] aurait un impact sur les femmes» parce qu’elles sont plus nombreuses à travailler à temps partiel. Elle ajoute que «cela revient à tenir les individus pour responsables du lien entre leur diplôme et la valeur économique qui y est associée sur le marché de l’emploi, ainsi que du dynamisme de l’emploi dans leur secteur» et précise qu’il y a une «confusion à demander à des diplômés de rembourser les coûts de fonctionnement d’une institution qui a beaucoup d’autres activités que la seule formation d’étudiants».