19 Mar 2025
Plaidoyer du CSS contre les mesures du rapport Serge Gaillard
Sabine Süsstrunk, présidente du Conseil suisse de la science (CSS), écrit un commentaire dans les colonnes de la NZZ en défaveur des mesures d’économies de la Confédération proposées dans le rapport «Serge Gaillard», arguant que «les dépenses de recherche et de développement sont considérées comme des investissements et non comme de simples frais courants».
«En tant qu’organe consultatif de la Confédération, le [CSS] recommande au gouvernement et au Parlement de ne pas mettre en œuvre en l’état les coupes prévues dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation.» La présidente dénonce en particulier l’unique solution proposée par le groupe d’expert·es. Elle écrit : «Afin de permettre une priorisation stratégique des propositions d’économie, il faudrait soumettre au Parlement non pas un paquet global comme prévu, mais plutôt un ensemble de propositions. Sur cette base, les approches peuvent être discutées individuellement et les priorités fixées. Si l’évitement d’un tel débat peut être compréhensible du point de vue de la tactique de négociation, cette démarche doit être rejetée du point de vue de la politique démocratique et de la stratégie.» Finalement, elle met en garde contre les conséquences futures de telles coupes, dont les effets ne seraient pas immédiatement visibles. «Les coupes opérées aujourd’hui dans la formation et la recherche entraîneront demain une baisse de la croissance économique. En outre, les conséquences pour la relève scientifique et pour l’attractivité de la Suisse en tant que site de recherche et d’innovation ne se feront sentir que progressivement et avec un certain retard. Le savoir risque de partir à l’étranger.»
- coupes budgétaires
- financement public
- impact des universités
- retour sur investissement (ROI)
- rapport Gaillard