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24 Avr 2025

Universités suisses: absence de réactions face aux politiques américaines, mobilisation pour les coupes budgétaires suisses

  • Société et hautes écoles

Alors que 56 millions de dollars américains financent actuellement des projets académiques en Suisse (RTS), «à ce jour, aucune université ni institution académique de Suisse romande n’a encore osé dénoncer officiellement les attaques de l’administration Trump visant les milieux de la recherche scientifique.» En France, les plus hauts responsables de centres de recherche français ont pourtant pris la parole. Le 6 mars, le CNRS officialisait son soutien au mouvement «Stand up for science».

«Des réactions, c’est pourtant une des choses que l’on pourrait espérer, et pas seulement des universités à titre individuel, mais aussi des organisations faîtières, comme Swissuniversities, ou au niveau des académies des sciences…» fait remarquer Julia Steinberger, professeure de socioéconomie à la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Unil, coautrice du sixième rapport d’évaluation du GIEC et par ailleurs coprésidente du Collectif pour la liberté académique, la démocratie et la solidarité (CLADS). «Toutes les collaborations internationales qui utilisent les données de la science de la Terre, météorologiques ou sur le climat sont menacées, de fait», résume-t-elle. Elle explique l’absence de déclarations de la part des institutions suisses par «la peur de se faire taper sur les doigts, dans un contexte de coupes budgétaires qui affectent déjà les milieux de la recherche sur le plan national».

En effet, «cette semaine, les syndicats SIT et SSP, l’association ACCORDER et la CUAE ont envoyé aux étudiant·es et au personnel de l’Unige un appel à manifester le mardi 29 avril, en reprenant le slogan américain «Stand up for science»… mais pour dénoncer les 460 millions de francs de coupes budgétaires prévues par le Conseil fédéral dans les universités et hautes écoles suisses.»

Des discussions concernant les répercussions des politiques américaines anti-science ont toutefois lieu au sein de swissuniversities ou du Triangle Azur, le réseau de coopération des universités de Genève, de Lausanne et de Neuchâtel. Néanmoins, il n’existe aucune politique spécifique d’accueil des scientifiques américain·es.

Actuellement, onze projets collaboratifs sont en cours entre le Fonds national suisse (FNS) et la National Science Foundation (NSF), mais il est impossible pour le moment de savoir pour le FNS «si, et dans quelle mesure, d’éventuelles futures coupes budgétaires auront un impact sur [c]es projets collaboratifs».

 

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