25 Avr 2025
«L’Institut du fédéralisme menacé»
Depuis début 2025, le centre international de l’Institut du fédéralisme de l’Université de Fribourg n’est plus soutenu par la Confédération. Fin mars, la Commission des institutions politiques du Conseil national a proposé de ne pas renouveler son soutien financier. Le Conseil national doit encore se prononcer, puis le Conseil des Etats. Au début de l’année, l’institut est passé de 7,2 équivalents plein-temps à 4,8, et donc de 11 à 9 collaborateur·ices. Le centre international reçoit des délégations du monde entier qui s’intéressent au fédéralisme suisse. «Ses activités contribuent à la promotion de la démocratie et de la coexistence pacifique des peuples.»
«Le volet, pour lequel l’institut cherche un financement de la Confédération, concerne exclusivement les prestations de services, des missions qui se concentrent sur la promotion de la paix et des droits de l’homme. «Selon la Constitution, c’est une tâche de la Confédération»», explique le professeur de droit et codirecteur de l’Institut du fédéralisme Bernhard Waldmann. «Ce financement ne concerne en aucun cas la recherche ou l’enseignement, qui sont soutenus par la loi fédérale sur les hautes écoles. «Nous ne demandons pas un privilège pour l’Université de Fribourg», martèle-t-il.»
«D’autres voies doivent encore être analysées pour stabiliser le fonctionnement, en cas de refus de cette loi», estime la conseillère aux Etats, Johanna Gapany (PLR/FR). «Une alternative consisterait en la modification d’une loi existante, par exemple la loi fédérale sur des mesures de promotion civile de la paix et de renforcement des droits de l’homme», propose la conseillère d’Etat Sylvie Bonvin Sansonnens, vice-présidente du Conseil de l’institut. La recherche de donateurs constitue également une alternative, quoique fragile pour maintenir une équipe.
«L’Institut du fédéralisme poursuit actuellement l’accueil de délégations internationales, en s’appuyant sur ses réserves. Toutefois, la situation pourrait rapidement entraîner d’autres suppressions de postes.»