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2 Mai 2025

«Occupation des unis, un an après»

  • Société et hautes écoles

Retour sur l’organisation de l’ensemble des manifestations pro-palestiniennes sur les campus des hautes écoles suisses -qui ont débuté à l’UNIL il y exactement un an-, sur les différentes actions et réactions auxquelles elles ont mené, et point sur la situation actuelle : les universités, manqueraient-elles d’ambitions, ou joueraient-elles la carte de l’évitement? Aujourd’hui, des AG rassemblent encore des dizaines de personnes, tandis que l’engagement académique s’est étendu à d’autres luttes, comme la mobilisation contre la hausse des taxes d’études par exemple.

A l’UNIL, les manifestant·es sont satisfait·es que leurs revendications aient conduit à la publication d’un rapport sur les enjeux éthiques des collaborations externes de l’UNIL, et exigent désormais sa mise en application. A l’EPFL, on critique un rapport éthique qui a jugé les collaborations avec des universités israéliennes non problématiques, en plus d’un manque de dialogue avec la direction. A l’UNIGE et dans les HES, on estime ce qui a été obtenu de «très largement insuffisant», tandis que les discussions au sein de la HETS sont qualifiées de «succès». «Dans le canton de Vaud, trois procédures pénales liées aux mobilisations pour Gaza ont été ouvertes: pour dommages à la propriété, pour la publication d’une liste de professeur·es lié·es à Israël, et pour des slogans scandés lors de l’occupation. Seule la première a abouti à une ordonnance pénale; les autres sont encore en cours d’instruction, indique le Ministère public.» En Suisse alémanique, l’occupation des universités a été réprimée plus sévèrement qu’en Suisse romande. Des mesures sécuritaires impliquant la police ont été critiquées par la section suisse d’Amnesty International. «Les universités sont historiquement des lieux de contestation et d’engagement civique. Le droit de manifester pacifiquement est un droit fondamental garanti pour toute personne, y compris les étudiant·es et les membres du corps enseignant», avance Alicia Giraudel, juriste et spécialiste des droits humains au sein de l’ONG.

«Dans un monde académique suisse qui pèse dans des domaines comme les relations internationales, les sciences politiques mais aussi les études du Moyen-Orient, l’attente était grande. Les universités que Le Courrier a interpellées – Genève, Lausanne et Berne – ont toutes rappelé leur attachement à être un lieu d’échange d’idées et de débat. A regarder l’année écoulée, les initiatives institutionnelles ont pourtant été relativement peu nombreuses. […] Les académies seraient-elles «frileuses»?» écrivent les journalistes du Courrier. «On observe une restriction de l’espace de la parole depuis quelques années. C’est un signal très inquiétant. Certaines institutions n’ont jamais empoigné le fond du débat, et c’est inadmissible. Une université, si elle n’est plus capable d’éclairer les débats de société, ne répond plus à ses fonctions», constate Julie Billaud, professeure d’anthropologie à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID).

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  • 02.05.2025 – Le Courrier – Occupation des unis, un an après
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