15 Mai 2025
«Le salut nazi d’un étudiant met le feu à la faculté de médecine de l’Université de Lausanne»
Un photographie prise le 20 février dernier immortalise des étudiant·es en cinquième année de médecine de l’UNIL lors de leur dernier jour de cours. Alors qu’ils et elles «posent en mode joyeux lurons […] l’un d’entre eux oriente son bras d’une manière qui laisse peu de place au doute: c’est un salut nazi, un geste que le principal intéressé n’a, semble-t-il, pas cherché à nier.» L’étudiant en question «a présenté ses excuses à ses camarades dans la foulée de son geste, qu’il a qualifié d’«inacceptable» et sans lien avec ses convictions ni aucune idéologie.»
«Sous le titre «Un salut nazi passé sous silence à l’Université de Lausanne», le site d’information collectif d’extrême gauche renverse.co dénonce, dans un post publié le 6 mai, le «laisser-faire» de l’alma mater, jugé «inacceptable dans le contexte actuel marqué par une augmentation des incidents et agressions racistes en Suisse comme ailleurs.» Regrettant que «les membres de la communauté universitaire impliqué–es dans le mouvement de solidarité envers le peuple palestinien subissent sévèrement la répression» au contraire de l’auteur du salut nazi, les militants de renverse.co jugent l’Université «complaisante envers l’extrême droite décomplexée». En effet, l’auteur du salut nazi n’a toujours pas été sanctionné à ce jour.»
Rappelant que «plusieurs exemples historiques illustrent le soutien et la participation de médecins à des régimes fascistes et nazis», l’Association des étudiantes en médecine de Lausanne (AEML) a demandé à l’UNIL et à la Faculté de biologie et de médecine d’organiser un cours ainsi qu’une conférence publique sur «les relations entre fascisme et médecine dans une perspective historique». L’idée de conférence publique n’ayant pas été retenue, Pierre-Alexandre Bart, directeur de l’Ecole de médecine, «indique avoir contacté Ralf J. Jox, directeur de l’Institut des humanités en médecine, pour organiser une intervention sur cette problématique sous un angle historique et éthique».
«L’affaire a été […] transmise officiellement en début de semaine au vice-recteur de l’Université de Lausanne en charge de l’enseignement, le professeur Giorgio Zanetti. Le conseil de discipline de l’alma mater pourrait être mobilisé, avec à la clé, des sanctions comme un avertissement, une suspension ou une exclusion.»