11 Juin 2025
Un centre d’accueil «insensible» contre le harcèlement sexuel à l’Université de Zurich
Fin mai, une manifestation de plus de 50 étudiant·es de l’Université de Zurich a dénoncé le manque de soutien aux victimes du centre d’accueil contre le harcèlement sexuel de l’université. L’association des étudiant·es de l’Université de Zurich (VSUZH) a rassemblé 13 plaintes contre le centre depuis 2022. Ayant proposé une série d’améliorations, aucune n’a jusqu’à maintenant été mise en place. Le groupe de travail «estime que l’offre du centre d’accueil doit être plus accessible. Le site web devrait indiquer plus clairement les possibilités et les droits des personnes concernées. A long terme, le groupe de travail a exigé de l’UZH une révision complète du règlement de protection contre le harcèlement sexuel, qui date de 2007.» (Tages-Anzeiger)
Les reproches sont particulièrement dirigées vers la directrice du centre, professeure émérite de droit pénal travaillant bénévolement. Son approche serait «trop juridique», la communication «difficile», et son ton serait «insensible». Mardi, le Tages-Anzeiger a publié le témoignage d’une victime qui explique ne pas avoir été prise au sérieux après avoir été harcelée à l’université. «Adapter le centre d’accueil, c’est la tâche de l’université, pas la mienne», répond la directrice. L’Université, elle, considère les critiques à l’encontre de la responsable «infondées».
La VSUZH dénonce finalement un manque de moyens de l’université envers le centre (qui a traité 40 cas l’an dernier) , la directrice étant bénévole. Le 20 minutes compare cette situation à celle de l’UNIL, dont le dispositif Aide UNIL se compose d’une déléguée à plein temps, d’une adjointe à temps partiel, aidées par 2 auxiliaires. (20 minutes)