24 Juin 2025
Indignation contre le rapport de la Commission d’éthique de la recherche de l’UNIL
Plusieurs milieux critiquent vivement les décisions de l’UNIGE et de l’UNIL d’avoir rompu leurs liens avec l’Université hébraïque de Jérusalem (HUJI). L’Association pour le soutien et la promotion des membres juifs des hautes écoles (JUMS), coprésidée par Jacques Ehrenfreund et Alfred Bodenheimer, s’indigne en particulier du rapport de la Commission d’éthique de la recherche de l’UNIL, qui a conduit l’institution vers cette décision. L’association écrit: «[Le rapport] témoigne d’une méconnaissance tant de la situation d’Israël et de son histoire que du rôle des institutions universitaires dans une démocratie en guerre. De nombreux éléments de ce rapport laissent penser qu’il s’agit en réalité d’un texte militant qui donne une vision contestable de ce que devrait être une université».
Les principales contestations du rapport par la JUMS sont: l’anonymat revendiqué du rapport, qui ne permettrait pas au public de «juger du sérieux, de l’indépendance et de l’impartialité des auteurs»; «des erreurs factuelles importantes» (par exemple l’affirmation selon laquelle Israël ne respecterait pas les mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de justice est une affirmation qui, selon l’association, ne saurait être imputée à la HUJI car celle-ci est une institution académique et non une instance politique); le soupçon d’un traitement discriminatoire envers la HUJI vis-à-vis d’autres Etats condamnés par des instances internationales; certaines formulations du rapport qui «laissent penser que les experts remettent en question le droit inaliénable de l’État d’Israël à se défendre». La JUMS conclut sa position en considérant la distinction entre travail académique et action politique nécessaire à la mission d’une université.