2 Juil 2025
«Plus de places d’études ne résoudra pas la pénurie de médecins»
Le journaliste de la NZZ Jan Hudec estime qu’une augmentation des places d’études ne suffira pas à répondre à la pénurie de médecins en Suisse. Il faudrait notamment développer en parallèle des places de formation postgraduée, places qui tendent actuellement plutôt à diminuer. Pour le journaliste, les bonnes réponses aux questions centrales de la crise font défaut, encore aujourd’hui. Il propose alors quelques pistes d’action: «le taux d’abandon élevé, notamment chez les jeunes médecins, doit être réduit et des taux d’activité plus élevés doivent être encouragés».
Afin de pallier au premier problème, le journaliste propose une amélioration des conditions de travail. La profession serait devenue trop bureaucratique, à cause notamment du manque de numérisation des hôpitaux suisses et de l’avalanche de nouvelles réglementations. Selon lui, les législateur·rices et les institutions de santé auraient le pouvoir d’améliorer la situation.
Pour répondre à la deuxième problématique, le journaliste avance qu’une meilleure prise en charge externe des enfants, notamment en zone rurale, là où le manque de médecin de famille est le plus haut, pourrait être favorable à des taux de travail plus élevés. Il ajoute que la fin de la pénalisation fiscale des couples mariés pourraient également encourager deux conjoint·es à travailler à des taux plus élevés. Finalement, le journaliste avance que «si quelqu’un a le privilège de se voir financer par l’État une formation longue et coûteuse, il a aussi la responsabilité de rendre quelque chose à la société». Dans cette perspective, il juge qu’une participation financière aux coûts de formation devrait être envisagée, comme cela est actuellement le cas pour les pilotes par exemple.