4 Juil 2025
«L’Université de Berne tient à l’Université [hébraïque] de Jérusalem»
L’Université de Berne a, contrairement à l’Université de Lausanne, décidé de maintenir ses liens avec l’Université Hébraïque de Jérusalem, avec qui elle entretient un accord d’échanges. «L’Université de Berne veille à ce que sa recherche civile en coopération avec des universités étrangères ne puisse pas être détournée à des fins militaires», explique la rectrice Virginia Richter. Elle juge aussi que pour une université, il est souvent impossible de s’opposer officiellement à son propre gouvernement.
Par ailleurs, l’Université de Berne est en train de mettre en place une commission d’éthique centrale. Mais son objectif premier ne serait pas d’examiner les coopérations avec d’autres universités quant à d’éventuelles violations des droits de l’homme et des peuples. «Sinon, nous devrions examiner, outre les universités israéliennes, de nombreuses autres universités dans des pays qui font l’objet de tels reproches», comme les universités chinoises et turques par exemple.
La journaliste du Bund Naomi Jones soulève que l’Université de Lausanne n’aurait pas jugé sa collaboration avec l’Université de Pékin comme étant «à risque» et elle en déduit: «La fin de la coopération, par exemple en raison des violations des droits de l’homme à l’encontre des Ouïghours ou des livraisons d’armes chinoises à la Russie, n’est apparemment pas à l’ordre du jour.»