25 Juil 2025
Les autrices d’une étude controversée obtiennent gain de cause
Une vive polémique a secoué l’Université et l’ETH Zurich à la suite d’une étude menée par les professeures Katja Rost et Margit Osterloh sur la sous-représentation des femmes dans les postes de professorat, malgré leur majorité parmi les étudiantes. Leurs résultats, fondés sur une base de données solide, concluaient que cette situation n’était pas principalement due à la discrimination, mais à des préférences de carrière différentes entre les sexes. Ce constat, bien que connu en science, a déclenché une vague d’indignation. Des pétitions, des lettres ouvertes (dont une signée par 88 professeures de l’ETH), et de vives critiques dans les médias ont accusé l’étude d’être non scientifique, notamment en raison de l’absence initiale de revue par des pairs. Lors d’un débat public, les deux chercheuses ont été violemment prises à partie. Cependant, leur étude a depuis été validée par un processus rigoureux de peer-review et publiée dans la revue European Management Review. Osterloh se dit soulagée et critique la virulence des attaques, tandis que la chercheuse Elsbeth Stern maintient ses réserves, sans avoir lu la publication finale. Malgré la controverse, la liberté académique semble avoir été préservée grâce au soutien de l’Université de Zurich.