13 Août 2025
Un auteur du rapport Gaillard devient président du conseil de l’Université de Bâle
Le professeur d’économie de l’Université de Bâle Aymo Brunetti, originaire de Bâle-Campagne, deviendra président du Conseil de l’Université à partir de 2026. Cette annonce était surprenante dans la mesure où d’habitude, la présidence de ce Conseil alterne entre des citoyen·nes des deux demi-cantons. Normalement, cela aurait été au tour de Bâle-Ville et la conseillère d’État Eva Herzog, qui a failli devenir Conseillère fédérale, était la candidate pressentie, mais les cantons ont choisi le professeur, qui faisait par ailleurs partie des auteurs du fameux rapport Gaillard, lequel a identifié des mesures d’économies pour le Conseil fédéral. Une des propositions de ce rapport consistait à augmenter massivement les taxes d’études.
Les attentes de l’Université envers son président sont claires : il doit se battre pour la viabilité financière de l’Université au cours de la période de performance à partir de 2030. En effet, alors que le budget actuellement en discussion au Parlement pour la période 2026-2029 prévoit une augmentation relativement modérée de 11 %, les jalons sont posés pour que cela coûte très cher aux cantons responsables par la suite. Selon le journaliste du bz, «Les signes avant-coureurs de cette confrontation sont évidents.» Le gouvernement de Bâle-Campagne a déjà stipulé dans l’accord de prestations actuel que la clé de financement serait révisée pour la période à partir de 2030, et ce dans un seul sens : Bâle-Ville devra payer davantage.
Pour le journaliste, «la démarche logique» serait de faire reconnaître l’Université comme une haute école spécialisée dans les sciences de la vie, y compris au niveau de son personnel dirigeant. Sa rectrice jusqu’en 2027, Andrea Schenker-Wicki, préparerait le terrain sur le plan rhétorique, soulignant «à chaque occasion» que 75 % des fonds de l’Université sont déjà consacrés à deux des sept facultés, à savoir les sciences de la vie et la médecine qui y est associée. Et Aymo Brunetti aurait un rôle déterminant dans la décision si l’Université, sous sa présidence, va réduire les sciences humaines et sociales à une «fonction complémentaire» [aux études des sciences de la vie et de la médecine].
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