15 Août 2025
Plaidoyer en faveur de l’introduction des «professional bachelor» et «professional master»
L’ancien Conseiller national socialiste Rudolf Strahm déplore la sous-estimation de la formation professionnelle supérieure (FPS) en Suisse, pourtant essentielle pour fournir les cadres intermédiaires qualifiés dont les PME manquent cruellement. Malgré 440 diplômes spécialisés reconnus au niveau tertiaire, leur faible notoriété nuit à leur attractivité, surtout par rapport aux titres universitaires (Bachelor, Master, Doctorat).
Le Conseil fédéral propose donc d’introduire les appellations «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour rehausser leur prestige, qui existent déjà en Allemagne et en Autriche. Les milieux économiques soutiennent largement cette réforme, tandis que les universités s’y opposent «pour des raisons corporatistes».
Rudof Strahm avance cinq arguments favorisant cette revalorisation :
-
Les diplômés FPS sont les cadres les plus recherchés et présentent un taux de chômage très bas.
-
Les programmes sont conçus par les milieux professionnels et régulièrement adaptés aux besoins du marché.
-
La formation, souvent suivie en emploi, permet aux praticiens de se hisser à des postes à responsabilité tout en diffusant les nouvelles technologies.
-
Certaines qualifications FPS atteignent un niveau de compétence équivalent à un Master, voire au Doctorat.
-
Une harmonisation internationale des titres est nécessaire dans des secteurs mondialisés comme l’hôtellerie, l’informatique ou la logistique.
Dernièrement, il plaide pour que le Parlement surmonte la résistance des universités et reconnaisse la valeur pratique et l’intelligence appliquée des diplômés FPS, condition clé pour préserver l’efficacité du système suisse de formation duale.