24 Sep 2025
Judith Butler critique l’Université de Californie à Berkeley
Début septembre, la direction de l’Université avait fourni au gouvernement américain des noms d’étudiant·es, de professeur·es et de collaborateur·ices associé·es à des cas présumés d’antisémitisme. Environ 160 personnes avaient été informées de la transmission de leur nom au bureau des droits civils du ministère de l’éducation.
Ayant appris que son nom avait été transmis, la philosophe Judith Butler a demandé, dans une lettre ouverte publiée mardi dans le magazine «The Nation», à la direction de l’institution de ne pas se plier aux exigences du gouvernement américain. L’idée que les enseignant·s, les chercheur·euses et le personnel de l’Université soient «soumis à une surveillance complète» est «une violation stupéfiante de la confiance, de l’éthique et de la justice» selon elle.
La chercheuse ignore pour quels incidents et dans quel contexte son nom a été cité. «Il s’agirait apparemment d’une accusation qui, contrairement au droit constitutionnel, a été transmise à une autorité fédérale sans décision judiciaire.» S’il est clair qu’il faille agir contre l’antisémitisme dans les universités, il faut le faire «avec des procédures correctes et de la transparence».