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26 Sep 2025

Des historien·nes critiquent une «diffamation personnelle»

  • UNIL – Revues de presse

Après la décision du Tribunal fédéral autorisant la Ville de Zurich à recouvrir deux enseignes contenant le mot «Mohr» (jugé raciste), la controverse refait surface. La NZZ critique sévèrement l’étude de l’ETH Zürich qui avait servi de base à la décision et s’appuie pour cela sur un rapport inédit de l’historien indépendant Martin Illi, mandaté par le Patrimoine zurichois. Ce dernier reproche aux auteurs du rapport, Bernhard C. Schär de l’UNIL et Ashkira Darman, d’avoir parfois interprété les sources de manière unilatérale, même s’il ne nie pas le caractère discriminatoire des inscriptions.

Cependant, la NZZ transforme cette critique méthodologique en attaque personnelle : son rédacteur culturel Rico Bandle accuse Bernhard Schär d’idéologie, allant jusqu’à suggérer un lien indirect avec des mouvements pro-palestiniens accusés d’antisémitisme. La Weltwoche reprend et durcit ces attaques, mettant en cause la légitimité académique de Schär et laissant planer la question d’un retrait de son titre de professeur. Dans les commentaires, la polémique dérive en discours haineux.

Face à cela, près de 300 chercheurs et de nombreux professeur·es d’histoire de l’Université et de l’ETH Zurich prennent publiquement la défense de Schär. Dans une lettre ouverte à la NZZ, ils et elles dénoncent une tentative de délégitimation personnelle au lieu d’un débat scientifique transparent, soulignant que le recours à un rapport non publié comme base d’attaques médiatiques est contraire à l’éthique journalistique. Il y a également un appel de chercheur·es de l’UNIL.

Selon la professeure Monika Dommann, cette affaire dépasse le cas individuel : elle remet en cause le fonctionnement même de la recherche et vise à discréditer des approches critiques comme la théorie postcoloniale. La science, rappelle-t-elle, n’aboutit pas à des vérités figées, mais à des débats ouverts – ce que des attaques ad personam fragilisent.

Par ailleurs, certaines accusations à propos de M. Schär sont complètement fausses, par exemple le fait qu’il écrit 100 fois M*** dans son expertise, au lieu de «Mohr».

Selon la WOZ, Bernard Schär souhaite déposer plainte contre la NZZ auprès du Conseil de la presse. Rico Bandle ne lui aurait pas fait part des accusations avant de publier l’article.

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  • 12.09.2025 – Neue Zürcher Zeitung – Der Professor, der überall Rassismus sieht
  • 15.09.2025 – Weltwoche – Der peinlichste Professor der Schweiz: Bernhard Carlos Schär hat ein 124-Seiten-Gutachten zur Entfernung des «Mohrs» geschrieben, ohne das Wort auch nur ein einziges Mal zu schreiben
  • 24.09.2025 – Neue Zürcher Zeitung – Rassismusdebatte in der Schweiz
  • 24.09.2025 – Tsüri – Nach Angriff auf Professor: Zürcher Historiker:innen schreiben Brief an die NZZ
  • 25.09.2025 – Persönlich – Historiker kritisieren «persönliche Diffamierung»
  • 25.09.2025 – Wochenzeitung WOZ – In den Nebenschauplatz verbissen
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