8 Oct 2025
A propos de la science chinoise
Ces dernières années, la Chine est devenue une superpuissance scientifique. Selon un indice de Nature basé sur des publications de recherche, 8 des 10 institutions scientifiques les plus performantes au monde s’y trouvent. Toutefois, cette réussite se déroule au sein d’un gouvernement autocratique d’inspiration communiste. Les stratégies de collaboration avec la recherche chinoise doivent, pour les pays dotés d’une constitution libérale et démocratique, sans cesse être mises à l’épreuve et adaptées. L’espionnage et le vol d’idées sont des dangers existants, alors que celui ou celle qui refuse complètement la collaboration scientifique avec la Chine risque de se couper du progrès, à propos par exemple «du développement de la fusion nucléaire ou de la construction de voitures électriques». Au regard de la collaboration actuelle délicate avec la Chine, l’auteur de l’article invite à privilégier la coopération avec d’autres pays partenaires universitaires de la région. «La Corée du Sud, le Japon et Taïwan comptent également d’excellents chercheurs, et dans leur cas, il n’y a pas lieu d’avoir les mêmes réserves politiques qu’avec la Chine», écrit-il.
L’auteur explique également dans son article les raisons qui expliquent le succès de la Chine dans le domaine scientifique:
- la formation: depuis une vingtaine d’années, les étudiant·es chinois·es font plus de doctorats dans le domaine MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique) que les étudiant·es américain·es;
- l’orientation de la recherche: la Chine, qui s’était concentrée de la passé sur la recherche appliquée, a une recherche fondamentale de haut niveau et suffisamment financée, soutenue par les responsables scientifiques;
- la culture d’apprentissage de la Chine: le pays accorde plus d’importance à l’éducation dans les familles qu’en Occident. De plus, actuellement en Occident, les étudiant·es se détournent de plus en plus des matières scientifiques «dures», dans de nombreux pays la liberté scientifique est limitée, le gouvernement américain est en conflit avec ses institutions scientifiques;
- la Chine propose désormais un nouveau visa afin d’attirer les talents MINT. Il existe également des programmes visant à attirer de jeunes scientifiques étranger·ères, tels que le programme «1’000 talents».
Néanmoins, l’auteur critique certains aspects plus sombres de la science chinoise:
- de nombreuses études sont falsifiées;
- les relations personnelles ont souvent une plus grande influence sur les décisions que les réalisations scientifiques;
- la liberté scientifique est limitée.