6 Sep 2018
Où les étudiant·e·s pourront se former à une pensée critique ?
L’histoire des universités est longue ; elle aurait vécu ses deux plus grandes transformations suite aux réformes suivantes ; l’introduction du modèle de gestion économique issu du « New Public Management » et l’imposition du système de Bologne. D’après Thomas Bieger, professeur de gestion d’entreprise à l’Université de Staint-Gall, la pression à la concurrence entre universités encourage cependant celles-ci à se démarquer par la plus-value qu’apporte une formation à une pensée critique. Dans un monde où l’intelligence artificielle prend toujours plus d’importance, la créativité serait la clé et favoriser les apprentissages hybrides avec le numérique permettrait aux universités de jouer leur rôle précurseur.
Markus Zürcher, secrétaire de l’Académie suisse des sciences, est moins optimiste et insiste sur le fait que la dépendance aux financements favorise le développement de savoirs « opérationnels ». La subordination aux critères de rentabilité mettrait en danger le sens de l’activité scientifique en la jugeant toujours à l’aune de l’impératif de productivité.