27 Sep 2018
Les causes du «déclin de l’Université de Saint-Gall»
La baisse de l’Université de Saint-Gall dans les classements et ses récents scandales amène Florian Schwab, journaliste pour Die Weltwoche, à affirmer son déclin. Il dénonce la culture du secret et l’esprit de corps qui y règne, menant à une loyauté à toute épreuve. L’incapacité de prendre des mesures viendrait de la concentration du pouvoir empêchant l’expression de critiques. Le recteur Thomas Bieger aurait un contrôle total de l’institution. Contrairement aux velléités libertaires affichées, l’université fonctionnerait désormais de manière très centralisée et l’administration universitaire gagnerait en importance ; cela ne serait pas dû à Mr.Bieger en particulier mais à la bureaucratisation introduite suite aux accords de Bologne et l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s, en particulier de l’étranger. Passant d’une école phare et élitiste avec une grande liberté, elle serait devenue une Business School classique qui manquerait de grands penseurs dans plusieurs domaines du droit d’affaires, au profit de sujets qui sont dans l’esprit du temps, telles que les énergies renouvelables, les réfugiés et l’éthique des affaires.