«La Coordination estudiantine pot la Palestine (CEP) dénonce dans un communiqué le choix de l’Université de Fribourg de maintenir les relations avec des institutions publiques israéliennes.»
26 Juin 2025
26 Juin 2025
«La Coordination estudiantine pot la Palestine (CEP) dénonce dans un communiqué le choix de l’Université de Fribourg de maintenir les relations avec des institutions publiques israéliennes.»
25 Juin 2025
Selon le professeur de droit public, administratif et de législation Felix Uhlmann (Université de Zurich), la démarche du Conseil fédéral dans le cadre du paquet d’allègement 27 est «problématique»d’un point de vue juridique. Il a rédigé une expertise à ce propos à l’intention des directeur·rices cantonaux de l’instruction publique. Il explique: «Il s’agit d’un processus de décision clairement défini et achevé par la loi entre la Confédération et les cantons. Ce processus s’est achevé avec l’adoption par le Parlement du message FRI pour les années 2025 à 2028. Selon l’expertise, les cantons pourraient poursuivre la Confédération devant le Tribunal fédéral en déposant une plainte de droit public si celle-ci devait suspendre les paiements décidés.» Ainsi la Confédération ne pourrait plus revenir sur ce financement car les conditions d’une révocation unilatérale ne seraient pas réunies. swissuniversities indique qu’un «dialogue constructif» avec la politique et la société est important pour elle, sans s’exprimer plus à ce propos. Les objections juridiques pointées sont actuellement examinées par le Conseil fédéral, annonce le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).
25 Juin 2025
Paul Sutter, cosmologiste à l’université Johns Hopkins et auteur de Rescuing Science : Restoring Trust in an Age of Doubt (2024) estime que les universités auraient à gagner à écouter les partisans du président Trump («MAGA») et à faire un pas dans leur sens, notamment afin de s’assurer de la pérennité du financement de la science aux Etats-Unis.
Le chercheur constate que depuis au moins deux décennies, les milieux conservateurs se méfient de plus en plus de la science, la pandémie de Covid-19 et ses retombées ayant renforcé récemment cette méfiance. Le chercheur avance alors l’hypothèse que cette perte de soutien bipartisan envers le domaine scientifique serait expliquée par le fait que les MAGA n’auraient pas tort. En effet, les universités agiraient depuis longtemps dans la perspective de «diminuer et ignorer les lignes de pensée traditionnellement conservatrices», et les universitaires conservateur·rices s’en sentiraient ostracisé·es; les universités gaspilleraient de l’argent dans des recherches inutiles, alors que de nombreux ménages américains peinent à tourner; et les scientifiques seraient trop moralisateur·ices, feraient trop de recommandations, ou donneraient trop d’instructions, sans tenir compte des autorités morales ou religieuses.
Le chercheur invite donc le monde scientifique et de la recherche à changer, afin de «gagner le cœur et l’esprit de l’ensemble de l’électorat» et d’obtenir un soutien bipartisan pour la science. Il indique trois processus à mettre en œuvre:
25 Juin 2025
Un certain nombre de chercheur·es américain·es ont lancé une campagne «Stand up for Science» en réaction à la politique de Donald Trump, avec la stratégie de «noyer sa propre zone», à l’image de la stratégie de communication du président américain.
Selon l’émission, dans le monde scientifique, beaucoup auraient peur d’agir. Les jeunes scientifiques, les entreprises de biotechnologie, les organisations de patients, les sociétés médicales spécialisées et les grandes entreprises pharmaceutiques n’ont guère pris position publiquement jusqu’à présent.
24 Juin 2025
Le Conseil fédéral a décidé de réduire de plus de 460 millions de francs suisses par an les investissements dans la formation, la recherche et l’innovation. Dans une lettre ouverte, les six lauréat·es de la prestigieuse médaille Fields s’inquiètent pour la recherche suisse, craignant une erreur stratégique majeure.
23 Juin 2025
L’Ecole polytechnique et l’Université de Zurich reçoivent USD 2,5 million, respectivement 1 millions de dollars du gouvernement américain. «Une somme négligeable si l’on considère que les scientifiques de l’université ont obtenu l’année dernière un total d’environ 362 millions de francs de subventions.» A l’EPFZ, beaucoup de projets ont un rapport avec la sécurité et la recherche militaire. L’EPFZ estime que ces projets relèvent de la recherche fondamentale et que les résultats sont publiés et ne sont donc pas uniquement à la disposition des Etats-Unis.
L’article mentionne que le Fonds national suisse finance également des projets de recherche à l’étranger et évoque l’impact de la politique du gouvernement Trump sur la recherche.
23 Juin 2025
«Figure clé des manifestations pro-palestiniennes sur le campus de l’université Columbia, Mahmoud Khalil a été libéré vendredi soir après plus de trois mois de détention sur ordre d’un juge américain qui s’est dressé contre l’administration Trump.»
23 Juin 2025
«Deux mois dans un laboratoire de pointe américain: l’étudiant en médecine et journaliste suisse Simon Maurer séjourne actuellement à l’U-Penn. Dans un entretien, il revient sur les ingérences politiques dans la recherche scientifique – et sur la solitude du quotidien.»
23 Juin 2025
L’université américaine de Harvard peut pour l’instant continuer à accueillir des étudiants étrangers. C’est ce qu’a décidé un tribunal américain.
La juge compétente avait déjà bloqué il y a près d’un mois la décision du gouvernement américain concernant les étudiants étrangers à l’Université de Harvard. Elle a maintenant prolongé le blocage temporaire jusqu’à ce que l’affaire judiciaire correspondante soit tranchée.
Donald Trump annonce dans le réseau sociaux Truth social qu’il y a un accord qui se prépare avec l’Université de Harvard.
19 Juin 2025
«Le Conseil d’État sollicite un crédit d’investissement de 62,86 millions de francs pour la construction d’un bâtiment destiné à la Haute école pédagogique (HEP) sur le site des Côtes de la Bourdonnette à Chavannes-près-Renens. Prévu pour 2028, ce projet vise à répondre à la croissance continue des effectifs de l’institution et à accompagner les travaux à conduire dans son siège historique de la Campagne des Cèdres. Conçu comme une solution transitoire, l’édifice se distingue par sa modularité et pourra être affecté à d’autres usages publics à terme.»
19 Juin 2025
L’administration Trump a remporté sa plus importante victoire juridique dans son vaste effort de remodelage de l’enseignement supérieur américain, lorsqu’un juge fédéral a rejeté lundi une action en justice menée par des groupes de membres de la communauté universitaire sur les coupes du gouvernement dans le financement fédéral de l’Université de Columbia.
19 Juin 2025
L’université soutenue par les deux cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne recevra plus d’argent : au total, les deux Bâle veulent injecter 1,504 milliard de francs au cours des quatre prochaines années, soit 11% de plus que pour la période de prestations qui s’achève, de 2022 à 2025.
Les fonds alloués sont légèrement inférieurs aux demandes de l’université, qui avait demandé 1,593 milliard de francs. Les gouvernements n’ont pas reconnu, entre autres, la demande de l’université visant à ce que les deux Bâle supportent le manque à gagner lié au nouvel accord intercantonal universitaire (AIU), par exemple. La rectrice Andrea Schenker-Wicki est néanmoins satisfaite.
L’augmentation des contributions cantonales par rapport à la période précédente s’explique notamment par le renchérissement. De plus, la valeur du bâtiment du nouveau biocentre, plus élevée que celle prévue, qui était de 408,6 millions de francs au moment de l’emménagement, entraîne des amortissements plus importants.
En effet, l’Université de Bâle est une université chère en comparaison nationale – la troisième plus chère après les deux EPF en termes de dépenses par étudiant. Cela s’explique en partie par son profil d’université de recherche avec un accent sur les sciences de la vie, qui nécessitent des infrastructures et des coûts élevés. A l’inverse, l’Université de Bâle génère également les revenus par étudiant les plus élevés de toutes les universités soutenues par les cantons.
17 Juin 2025
Le personnel des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) organise un piquet de solidarité avec les soignant·es de Gaza durant trois jours, une occasion aussi pour faire circuler une pétition qui demande à l’institution, entre autres, de «briser le silence institutionnel et prendre position publiquement pour dénoncer les crimes commis à Gaza» et d’«ordonner un audit transparent et suspendre immédiatement les collaborations institutionnelles et académiques liées à des entités étatiques israéliennes associées à l’appareil militaire, sécuritaire ou technologique, tant que persiste le risque de complicité avec des crimes de guerre.
5 Juin 2025
«Le Trinity College Dublin (TCD), prestigieuse université irlandaise, a annoncé hier qu’il allait couper tous ses liens avec Israël pour protester contre les «violations en cours du droit international et humanitaire» à Gaza. Le conseil d’administration du TCD a informé ses étudiants par e-mail de sa décision.»
5 Juin 2025
L’Université de Genève ayant mis un terme à son partenariat avec l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Association pour le soutien et la promotion des membres juifs des hautes écoles suisses (JUMS) «condamne fermement» cette décision. Elle a émis mercredi un communiqué signé par ses coprésidents, le professeur Jacques Ehrenfreund de l’UNIL et le professeur Alfred Bodenheimer de l’Université de Bâle. Ils écrivent: «Contrairement aux affirmations de la rectrice Audrey Leuba, il s’agit là d’un acte purement politique, une capitulation face à une faction anti-israélienne intrusive au sein de l’Université […] Par cette décision, l’Université prend parti dans un conflit complexe.» (Tribune de Genève)
Le porte-parole de l’UNIGE, Marco Cattaneo, explique pourtant: «Il n’y a pas de volonté de prendre une position, mais la situation à Gaza vide ces accords de leur sens, car il est impossible de lancer des appels à projets et d’avoir une mobilité des étudiants ou des chercheurs.» (Tribune de Genève)
L’université précise également que «la dissolution des ces partenariats n’interdit pas des collaborations entre chercheurs». (Watson)
4 Juin 2025
L’Université de Genève exprime «son indignation» face à la situation humanitaire à Gaza, dénonce un partenariat avec l’Université hébraïque de Jérusalem et renonce à un autre avec l’Université de Tel-Aviv.
Selon le journaliste du Temps, «Ce message fort a peiné à se faire entendre lors d’une conférence de presse annulée» en raison de la présence d’une quinzaine d’étudiant·es pro-palestinien·nes qui souhaitaient assister à l’évènement.
L’Unige explique dans un communiqué qu’elle ne procède pas à un boycott académique, comme c’est le cas avec la Russie depuis février 2022, que la «situation politique en Israël vide de facto les accords existants de leur substance». Selon sa prise de position sur le rôle de l’Université dans le débat public, l’Université de Genève définit les contours et les limites de la réserve institutionnelle qu’elle observe sur les sujets de politique cantonale, nationale et internationale. «Elle exprime son indignation face à la situation humanitaire à Gaza, appelant toutes les parties, et particulièrement le gouvernement israélien, au respect des droits humains et du droit international humanitaire, et rappelant le droit de la population à un accès à la nourriture et aux soins. L’UNIGE renonce à la notion de «partenariats stratégiques» qui ne reflètent pas, ni dans leur géographie, ni dans leur contenu, les priorités stratégiques de l’institution.» (UNIGE)
Un journaliste de la Tribune de Genève commente les décisions du rectorat genevois: «Sur le fond, le message est difficile à décrypter. Il ne faudrait pas voir dans la fin des partenariats un boycott, mais une réorientation stratégique.» De même, le rectorat a décidé de suivre la conclusion principale des expert-es concernant la réserve institutionnelle, dont il a toutefois modéré la portée. «Ce slalom intellectuel – ou pour le dire autrement ce boycott qui ne dit pas son nom – permettra-t-il à l’Université de retrouver une certaine sérénité? On peut en douter, car en cherchant à ménager la chèvre et le chou, on finit par fâcher tout le monde.»
Les manifestant·es pro-palestinien·ne ne s’estiment toutefois pas entendu·es par le rectorat et déclarent poursuivre leurs mobilisations. (RTS: 19h30)
3 Juin 2025
En septembre dernier, la CUAE, le syndicat étudiant de l’Université de Genève (Unige), était menacé de dissolution par le rectorat suite à deux passages de son agenda 2024-2025 liés au contexte de la guerre à Gaza, et contraires à la charte d’éthique et de déontologie de l’Unige selon la direction universitaire.
Le 24 mars 2025, la Commission de gestion des taxes fixes de l’Unige (CGTF) décide d’accorder 30’203 francs à la CUAE pour son agenda 2025-2026. La CGTF est un «organe qui décide de l’attribution des subventions aux associations étudiantes et qui ne dépend pas du rectorat mais de l’Assemblée de l’Université (AU), le «parlement» de l’Unige représentant les corps enseignant, estudiantin, administratif et technique. Cette année, à la suite d’élections, les 10 membres étudiants de l’AU sont issus, pour cinq d’entre eux, de la CPE, la Coordination étudiante pour la Palestine, et de la liste des associations pour les cinq autres.»
Concernant le nouvel agenda, «la CGTF écrit qu’il lui «semble pertinent de mettre en place deux pages dans l’agenda-guide pour contextualiser le flipbook et le choix des dates politiques» (un flipbook, folioscope en français, crée l’illusion du mouvement continu en affichant une série d’images discontinues et successives). La CGTF précise en outre: «En plus de cela, il sera inséré une déclaration qui exclut l’UNIGE de toute responsabilité vis-à-vis du contenu de l’agenda-guide, comme cela est d’ailleurs déjà le cas pour les dates académiques.»»
Finalement, le procès-verbal de la décision signale que «la CUAE s’engage à suivre la charte d’éthique et de déontologie de l’Unige».
2 Juin 2025
Gauthier Ambrus, chercheur en littérature, met en parallèle les mobilisations étudiantes pro-palestiniennes actuelles avec le rôle de la jeunesse éduquée mis en lumière par Walter Benjamin en 1915.
Il écrit: «Les étudiants sont la plupart du temps déchirés entre cette noble mission [de cultiver la science pour elle-même, sans considération d’utilité ou de rendement immédiat] et la professionnalisation du savoir, qui menace de dévoyer cet idéal. Conscients de le trahir, les étudiants tentent de combler le fossé entre les impératifs de la science et ceux de la société en compensant leur dévouement à l’étude par une action sociale qui ne fait qu’approfondir cette division qu’il leur faudrait au contraire recoudre.
Car les étudiants sont le trait d’union par excellence du savoir et de la vie, de l’université et de la société. Comme tels, ils sont aux avant-postes des mutations profondes dont ils perçoivent mieux que quiconque les signes annonciateurs et qu’ils ont pour tâche de traduire dans le langage de la science et de la rationalité, en préparant ainsi les réalités de demain.»
L’agitation estudiantine serait un symptôme d’une société en crise, qui ne sait plus comment penser elle-même. «Un défi au reste des citoyens, pour qu’ils ne laissent plus les étudians seuls devant un fardeau devenu trop lourd à porter pour leurs seules épaules.»
2 Juin 2025
«Dans une lettre ouverte rendue publique jeudi 22 mai, 77 collaborateurs de trois écoles de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) [Haute Ecole de santé – Vaud et Haute Ecole de travail social et de la santé à Lausanne, Haute Ecole de travail social à Fribourg] demandent au rectorat de dénoncer immédiatement les partenariats avec des universités israéliennes.»
La lettre dénonce: alors qu’à «la suite du mouvement d’occupation estudiantin de mai 2024, la HES-SO s’était publiquement engagée à examiner ses collaborations institutionnelles sous l’angle du respect des droits humains par les institutions partenaires», elle n’a publié jusqu’ici «aucune évaluation et a maintenu ses accords», notamment «avec trois universités qui ne sont ni autonomes ni critiques face à la politique du gouvernement israélien».
Dans une prise de position qui a été transmise à ArcInfo, la communication de l’institution explique que: «les partenariats mentionnés dans la lettre ouverte portent uniquement sur des accords de mobilité et n’ont concerné qu’un très faible nombre de personnes durant ces cinq dernières années […] un travail visant à établir des critères et des processus d’analyse pour l’ensemble des collaborations internationales est en cours au sein de la HES-SO» et sera communiqué dès son achèvement.
2 Juin 2025
Berlin Partner, un groupe d’intérêt qui promeut la croissance économique, l’économie, la technologie et l’innovation à Berlin ainsi que les institutions scientifiques, a publié une annonce au New-York Times pour tenter d’attirer des scientifiques américains. (B.Z.)
Selon Ernst Fehr, professeur à la faculté d’économie à l’Université de Zurich, les programmes doctoraux de son universités sont devenus plus populaires par rapport à la concurrence à Stanford et Harvard. Les scientifiques établis aux États-Unis auraient également demandé s’ils pouvaient poursuivre leur carrière à Zurich: «Ils préfèrent venir chez nous plus tôt que plus tard», ce qu’il considère comme une chance que le site universitaire de Zurich devrait saisir. (NZZ)