«Une culture de travail toxique persistante a déchiré le service de chirurgie maxillo-faciale et orale. L’Hôpital nie en bloc.»
24 Sep 2024
24 Sep 2024
«Une culture de travail toxique persistante a déchiré le service de chirurgie maxillo-faciale et orale. L’Hôpital nie en bloc.»
3 Sep 2024
Un chercheur à l’EPFZ est accusé par huit personnes de s’être «approché» d’étudiant-es, de chercheur-es et collaborateurs ou collaboratrices «de manière inadéquate pour un supérieur hierarchique». L’accusé nie toute faute.
Vice-présidente de l’EPFZ pour le développement du personnel et le leadership, Julia Dannath, a classé l’affaire sans lancer une enquête. Les raisons invoquées étaient que les personnes concernées ne travaillaient plus à l’EPFZ ou qu’un événement s’était produit il y a trop longtemps et que le délai pour l’annoncer était passé.
Malgré les plaintes, une procédure d’appel se poursuit : le maître de conférences attend la décision du président de l’EPF pour obtenir une chaire permanente. Ce n’est que lorsque les journalistes ont commencé à enquêter sur cette affaire que Julia Dannath a commandé une enquête externe. Elle estime que tout s’est déroulé correctement d’un point de vue juridique mais a reconnu des erreurs dans la procédure de déclaration. La journaliste du Tages-Anzeiger Kerstin Hasse commente : Les nouveaux règlements et le services qui permettent de signaler des «comportements inadéquats» ne servent à rien s’il n’y a pas de sensibilité à la détresse des collaborateurs.
La cheffe du FNS, Angelika Kalt, ne connaît pas le cas précis, mais indique que certaines conditions favorisent les incidents d’inconduite, en particulier envers les femmes. «Il s’agit notamment d’une forte domination masculine dans les fonctions de direction et d’un environnement de travail où ce type de comportement est toléré. Par ailleurs, «Les hautes écoles ou l’ensemble du monde académique doivent se demander s’ils sont encore compétitifs […] avec leurs conditions de travail et leurs fortes hiérarchies. Car, objectivement, ces rapports hiérarchiques persistants sont plutôt un vestige des temps anciens dans le monde du travail actuel. En outre, des études montrent que la diversité sur le lieu de travail et surtout dans les projets de recherche contribue à une qualité élevée.»
13 Août 2024
«Des étudiants de la Clinique universitaire de médecine dentaire (CUMD) de [l’Université de] Genève dénoncent un climat délétère, voire tyrannique, au sein de leur école […]. Ils décrivent des humiliations et des évaluations injustifiées, en particulier envers les universitaires étrangers. Le décanat reconnaît de son côté un problème systémique.»
16 Juil 2024
Un tribunal néo-zélandais a jugé que l’Université d’Auckland avait manqué à son obligation de protéger Siouxsie Wiles, microbiologiste renommée, contre les abus et le harcèlement intenses dont elle a été victime alors qu’elle fournissait des informations publiques sur la pandémie. Toutefois, le tribunal n’a pas considéré que l’université avait porté atteinte à sa liberté académique lorsque l’université lui a conseillé de limiter ses commentaires publics afin de réduire le harcèlement.
La question de savoir dans quelle mesure les universités sont responsables de la protection des universitaires qui sont harcelés pour avoir participé à des discussions sur leur travail dans les médias sociaux ou dans les médias fait l’objet de nombreux débats dans le monde.
12 Juin 2024
Un jeune professeur assistant du département de technologie de l’information et d’électrotechnique de l’EPFZ a été accusé d’avoir «exploité ses collaborateurs et étudiants, les [mettant] sous forte pression et les [rabrouant régulièrement]», ce qui a conduit à des accusations de harcèlement moral. Une enquête externe a été lancée, dont les résultats, bien que disponibles seulement en interne, semblent confirmer ces problèmes.
L’EPFZ a annoncé par courriel que le professeur quittera l’institution fin novembre, sans indemnité de départ. Dans le courriel on lit que le professeur «a décidé, «sur la base des résultats du rapport» et «après des discussions avec le président et la vice-présidente pour le développement du personnel et le leadership», de poursuivre sa carrière professionnelle en dehors de l’ETH Zurich». Le professeur, «déjà […] [remarqué pour] un comportement fautif fautif lors de son précédent emploi à l’étranger», quitte l’EPFZ à la fin de sa première période d’engagement de quatre ans.
L’EPFZ affirme avoir «réagi rapidement après les premières réclamations» et souligne les progrès réalisés depuis d’autres incidents similaires, notamment le cas de la Professeure d’astronomie Marcella Carollo, «qui avait également été accusée de harcèlement moral en 2017».
23 Mai 2024
Les scientifiques sont de plus en plus souvent victimes de harcèlement en raison de leur travail, et les institutions peinent à les soutenir efficacement. Les attaques peuvent aller de la diffamation en ligne aux menaces physiques, et ciblent de nombreux domaines scientifiques, souvent à travers les réseaux sociaux et par le biais de la publication de messages privés. Ce phénomène n’est pas nouveau, mais la pandémie de COVID-19 a intensifié et multiplié les attaques contre les scientifiques, y compris des chercheur·es moins médiatisé·es. Malgré l’augmentation de ces épisodes, les institutions de recherche et les universités peinent à offrir une aide adéquate aux scientifiques : par exemple, la microbiologiste Siouxsie Wiles a poursuivi son employeur en justice (l’Université d’Auckland) pour manque à la protection contre le harcèlement.
Certaines institutions, comme l’Ecole de santé publique Johns Hopkins Bloomberg de Baltimore (Maryland), ont mis en place des stratégies pour mieux soutenir leurs chercheur·es. Ces mesures consistent en la création de groupes de travail, de guichets électroniques centralisés pour signaler les abus, et en la réaction rapide des équipes de sécurité créées par les institutions. Cependant, une certaine réticence à signaler les incidents par peur des répercussions professionnelles ou personnelles demeure, particulièrement pour les femmes qui ne souhaitent pas être définies comme des «pleurnichardes ». En outre, les attaques peuvent provenir de divers niveaux, y compris de la communauté académique elle-même et du milieu politique, ce qui complique encore une réponse efficace des institutions, qui cherchent à rester neutres.
14 Mar 2024
A l’occasion de la publication du rapport sur l’antisémitisme 2023, son co-auteur Zslot Balkanyi-Guery, président de la Fondation contre le racisme [et l’antisémitisme], constate une augmentation de l’antisémitisme, notamment dans certaines disciplines des sciences humaines et sociales [«Geisteswissenschaften»]. «On y observe une tendance à diviser la société, voire le monde dans son ensemble, en deux catégories : les forts surpuissants et les faibles sans droits. Dans ce narratif woke, Israël est un État d’apartheid qui tient en échec les Palestiniens opprimés et n’est pas intéressé par une solution. Ce sont des schémas d’explication très simples pour des questions historiquement complexes.» Il continue: «Les actions qui découlent d’un wokeisme presque totalitaire sont rapidement antisémites. Ces matières prétendent défendre le bien et améliorer le monde. Cela conduit à un rétrécissement de l’éventail des opinions et fait de l’université un lieu d’idéologie. Je pense que c’est une évolution dangereuse. Dans une démocratie, un établissement scientifique vit d’une multitude de points de vue. On n’est pas obligé de les partager tous, mais on doit les admettre. Un regard sur l’histoire du 20e siècle montre très clairement ce qui se passe lorsque cela n’est plus possible.»
1 Mar 2024
«L’Université de Genève lance une nouvelle campagne contre le harcèlement et les discriminations. Les ressources à disposition en matière de protection de la personnalité sont rendues plus accessibles grâce à un site internet bilingue.»
22 Fév 2024
«Zelig, le bar de l’Université de Lausanne (UNIL), est secoué par des accusations de harcèlement depuis plusieurs semaines. En réaction, l’association annonce avoir décidé d’exclure «un ancien membre».»
30 Jan 2024
Les menaces de mort ont explosé pendant le Covid-19 sur le réseau social X, anciennement appelé Twitter, visant aussi des scientifiques genevois de la santé comme Didier Pittet, Mathieu Rebeaud ou Alexandre Calmy. Plus récemment, ils ont aussi visé la climatologue Valérie Masson-Delmotte. Elle dénonce un véritable «déferlement de haine des climato-sceptiques» sur les réseaux sociaux. «Et sur X en particulier, devenu une véritable «cage à hyènes», regrettent des experts.»
Selon l’étude Climatoscope 2023 financée par le CNRS, «La communauté dénialiste [niant le changement climatique en cours] sur Twitter est composée majoritairement de comptes ayant participé à de nombreuses campagnes de contestation anti-système/antivax pendant la pandémie. De plus, sur 10 000 comptes, près de 6000 ont relayé la propagande du Kremlin sur la guerre en Ukraine.» Autre problème: une bonne proportion de ces comptes est aujourd’hui «inauthentique» et, en partie, liée à des robots.
29 Jan 2024
Jo Phoenix, une professeure critique à l’égard du genre, a obtenu gain de cause devant un tribunal du travail britannique parce que son université (Open University, ou OU) ne l’avait pas protégée contre le harcèlement. Elle craint que des cas similaires ne se reproduisent à moins que les institutions «n’assument leurs responsabilités».
«De mon point de vue, le grand titre est que les universitaires, les étudiants et les personnes travaillant dans les universités ne peuvent pas traiter de transphobes et de terfs [féministes radicales trans-exclusives] les personnes qui critiquent le genre ou qui adoptent ce point de vue sans que cela ne soit à la fois une insulte et la possibilité d’un acte de harcèlement», a déclaré la professeure. Elle estime que son ancien employeur (l’OU) aurait pu agir différemment à plusieurs reprises, notamment en insistant pour qu’une conférence annulée en raison de la participation d’orateurs qualifiés de «transphobes» soit maintenue et en avertissant le personnel qu’il était inacceptable de déposer des plaintes contre des personnes en raison de leurs opinions.
Par ailleurs, le juge a estimé qu’il n’y avait «rien de scolaire» dans une lettre ouverte signée par plus de 300 universitaires qui demandaient à l’OU de retirer son soutien public au réseau de recherche critique sur le genre (Gender Critical Research Network) cofondé par Jo Phoenix.
20 Déc 2023
««Environnement de travail toxique», «dysfonctionnements dans l’organisation», et un «management marqué par l’opacité et l’arbitraire»: tel est le climat qui règnerait à l’École romande d’arts et communication (Eracom), selon le Syndicat vaudois des maître·sses de l’enseignement professionnel (SVMEP), qui tenait une conférence de presse hier.» (Le Courrier)
14 Déc 2023
Alors que la Suisse manque de médecins, «22% des médecins assistants ont déclaré qu’ils envisageaient de quitter le métier […] après leurs premières expériences en cabinet». Une des raisons semble être le harcèlement dans les hôpitaux suisses que dénoncent les étudiant·es.
Cette problématique n’est pas nouvelle: en 2018 le Collectif de lutte contre les attitudes sexistes en milieu hospitalier (Clash) fût créé à Lausanne, ce qui avait permis des améliorations, comme la création d’une hotline pour signaler des incidents, la rédaction des rapports d’expériences pour l’Hôpital universitaire de Lausanne et finalement, «les étudiants en médecine des universités de Lausanne et de Fribourg suivent en troisième année un cours obligatoire sur le harcèlement dans le milieu médical.»
L’exemple de la Suisse romande, et en particulier de Lausanne, est un «modèle» pour les Clash de la suisse alémanique, où les choses se passent moins bien et où les étudiant·es n’apprennent pas pendant leurs cours obligatoires «ce que cela signifie d’entrer dans un système aussi hiérarchisé». Bien que les universités dans la Suisse alémanique soient mobilisées face à la problématique du harcèlement dans les hôpitaux, le Clash estime cela insuffisant et veut faire bouger les choses.
«Les étudiants en médecine victimes de harcèlement ont un risque plus élevé de burn-out, souffrent davantage de troubles de l’anxiété et du sommeil et ont plus souvent recours à des substances addictives, ce qui les rend plus vulnérables aux erreurs médicales», conclut une étude de l’Université de Lausanne de 2023. L’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée, responsable du contenu de la formation continue des médecins, mène une révision complète du catalogue d’objectifs de formation et met comme thème prioritaire la santé des médecins, mais «[l]a prise de conscience des liens structurels de l’abus de pouvoir n’est pas mentionnée.»
13 Déc 2023
La présidente de l’université américaine Harvard Claudine Gay sera maintenue dans ses fonctions malgré des «pressions politiques» après des propos jugés ambigus sur des questions liées à l’antisémitisme sur le campus, a annoncé mardi l’instance dirigeante de l’établissement. A cela il s’ajoute une pression économique, parce que des donateurs menacent de retirer leurs fonds.
La présidente s’est excusé suite à l’interrogation par le congrès: «Lorsque les mots amplifient la détresse et la douleur, je ne sais pas comment on peut ressentir autre chose que du regret», a-t-elle déclaré. Elle avait défendu avec ses collègues deux collèges de l’Université de Pennsylvanie UPenn et du MIT le principe de la liberté d’expression aux Etats-Unis.
Des «éditorialistes» [par exemple The Wall Street Journal, Forbes, USA Today, etc.] ont également accusé Claudine Gay et ses de hypocrisie, la question de la liberté d’expression étant épineuse depuis des années dans les universités et dans les campus, «parce qu’on a basculé dans ce qu’on a appelé il y a très longtemps le politiquement correct, […] a ce qu’on colle aujourd’hui l’étiquette «woke»», explique la professeure en études américaines de l’Université de Toulouse, Françoise Coste, dans l’émission de la RTS.
7 Déc 2023
«Face à la montée de l’antisémitisme sur les campus, les universités américaines [Harvard, Penn (Université de Pennsylvanie) et MIT] se sont défendues devant le Congrès dans une audition désastreuse, en invoquant la liberté d’expression.» (Le Temps)
«The leaders said they are taking steps to combat hate, including beefing up security on campuses and taking action against anyone who harasses or discriminates against students, faculty or staff. They also said their schools want to ensure the safety of their students while still protecting free speech.» (The Wall Street Journal)
30 Nov 2023
Selon une récente étude publiée dans Nature, le sexisme favorise que les fonds publics destinés à la recherche qui sont utilisés de manière inefficace, freinant le progrès.
Dans l’article paru dans le journal féministe en ligne Ellexx, la co-autrice et professeure à l’EPF Zurich Ursula Keller explique la situation et donne des propositions d’amélioration.
2 Nov 2023
«Un groupe d’universitaires et d’autres membres du personnel de plusieurs universités britanniques ont lancé une initiative indépendante pour lutter contre les brimades et le harcèlement dans l’enseignement supérieur. L’un des objectifs du groupe est de plaider en faveur de la création d’un médiateur indépendant auquel les personnes victimes de harcèlement peuvent s’adresser si elles estiment que leur établissement ne traite pas leur plainte de manière adéquate.»
Astrophysicien à l’université de Cambridge, Wyn Evans est l’un des responsables du 21 Group, un groupe de défense spécialisé qui a été lancé le 1er novembre. Ses objectifs sont de récolter des données sur le harcèlement de manière plus large et «[…] de plaider en faveur de la création d’un bureau de médiateur indépendant pour le système d’enseignement supérieur britannique, afin que les étudiants puissent s’adresser à quelqu’un si les établissements traitent mal les plaintes pour brimades. Un tel organisme existe pour les étudiants de premier cycle – l’Office of the Independent Adjudicator for Higher Education – mais pas pour les autres membres du système universitaire.»
«Des enquêtes menées dans divers départements universitaires et disciplines académiques du Royaume-Uni indiquent qu’environ 30 à 40 % des étudiants, des universitaires et d’autres membres du personnel sont victimes d’intimidation ou de harcèlement de la part d’un membre de leur département ou de leur domaine d’activité, précise M. Evans. Le harcèlement peut avoir des effets pernicieux et durables sur le travail et la santé mentale d’une personne.»
23 Oct 2023
«En avril, les membres du personnel du bâtiment Bancroft de l’université Queen Mary de Londres (QMUL) ont reçu un courrier électronique les informant que des capteurs allaient être installés dans leurs bureaux. Stuart Grieve, géographe à la QMUL […] a été choqué à la fois par ce qu’il considère comme une tentative de l’université de commencer à surveiller les étudiants et le corps enseignant et par l’absence de consultation.»
Qu’est-ce qui pousse les universités à installer de tels dispositifs ? Depuis la pandémie de COVID-19, elles souhaitent optimiser l’espace afin de savoir si les locaux sont utilisés de manière efficace.
Néanmoins, les institutions de la Northeastern University de Boston (Massachusetts) et de l’Université de Leiden aux Pays-Bas ont dû revenir sur leur décision après avoir installé des capteurs dans les bâtiments. Les employé∙es s’inquiètent d’une potentielle atteinte à leur vie privée et du traitement réservé aux données recueillies. La crainte est d’autant plus grande quand certains de ses capteurs sont équipés «[d’]une caméra de surveillance dotée d’un haut niveau de fonctionnalité, qui [inclut] des éléments tels que la reconnaissance des sexes et des émotions.»
14 Sep 2023
Dans le Temps, un article est dédié au traitement d’une plainte collective contre un professeur, entre janvier et juillet 2021. Le journaliste met en avant le fait que la plainte a été classée sans suite et souligne l’apparent manque de réactivité de l’institution face à la détresse de ses employé∙es, qui pourtant avait annoncé à l’époque «un virage vers plus d’inclusivité et une meilleure prévention».
Sur les quinze témoins, seul∙es cinq ont été entendu∙es. Plusieurs personnes avaient déjà alerté les ressources humaines et les doyen∙nes de la faculté en 2009, 2012 et 2019, mais «sans qu’une procédure ne soit enclenchée.»
«Blanchi, le professeur est donc toujours en poste, et n’a reçu aucun blâme ou avertissement à la suite de la plainte collective. Les plaignants s’en étonnent: «La décision finale […] nous amène à nous demander comment il est possible que cette affaire comprenant une plainte collective de 15 personnes couvrant plus d’une décennie sous la supervision de ce professeur, ainsi que les trois plaintes précédentes, n’aboutissent à aucune action ou reconnaissance d’un quelconque acte répréhensible», écrivent-ils dans leur mémoire de recours.»
17 Juil 2023
Il y a 12 ans, des doctorantes avaient porté plainte contre leur directeur de thèse du Département des sciences de l’Antiquité de l’Université de Bâle. Les doctorantes racontaient avoir subi la menace d’obtenir «une mauvaise note et d’empêcher une publication» si elles ne «le [citaient] pas plus de 100 fois dans leurs travaux». Les doctorantes «l’ont également accusé de plagiat». Le délégué à l’intégrité de l’université de Bâle avait conclu que «dans un cas, il y avait «un soupçon suffisant de comportement scientifique incorrect»». L’université avait donc «entamé une procédure de licenciement». Le professeur avait entre-temps «[déposé] une plainte anonyme auprès du Fonds national en accusant une doctorante de plagiat […]. L’Université de Bâle a estimé que les accusations de plagiat contre la thèse de doctorat primée étaient infondées et que la démarche du professeur constituait une nouvelle atteinte grave à son intégrité scientifique […]. Le conseil de l’université a donc réuni les dossiers des deux procédures en cours afin d’accélérer le processus de licenciement. Mais c’est le contraire qui s’est produit. La procédure s’en est trouvée encore plus compliquée». Après 10 ans de l’ouverture de cette procédure, «le professeur a obtenu un effet suspensif devant le tribunal» et l’université n’est pas parvenue à le licencier à cause des procédures légales. L’auteur souligne la difficulté pour une université de licencier un professeur, bien qu’elle ait «établi des règles de conduite et nommé des délégués à l’intégrité pour les juger».