La Haute école pédagogique des HES du nord-ouest de la Suisse (HEP FHNW) a un déficit structurel de cinq millions de francs, en raison du nombre croissant d’étudiant·es et de l’inflation (SRF).
Afin d’y pallier, elle prévoit d’«adapter ses structures». La Haute école ne sera plus organisée en chaires, mais en grands groupes interdisciplinaires pour la recherche et le développement. Jusqu’à 40 postes à plein temps pourraient également être supprimés dans le cadre du programme d’économies, sur les trois sites de Muttenz (BL), Brugg-Windisch (AG) et Soleure (SRF). La majorité des postes devrait en principe disparaître grâce aux départs à la retraite et à la «fluctuation naturelle». Après évaluation, la nouvelle structure devrait être mise en place pour l’année scolaire 2027/28. (Basler Zeitung).
Hermann Forneck, ancien directeur de la HEP, considère la démarche de la FHNW comme «très risquée». «Depuis son introduction il y a 17 ans, le modèle des chaires a permis de réaliser des économies considérables grâce à la mise en place d’un corps intermédiaire académique à la place des chargés de cours.» Selon lui, une séparation de la HEP de la FHNW serait plus judicieuse. Elle se ferait au profit de la création d’une faculté correspondante à l’Université de Bâle. (Basler Zeitung)
Le syndicat SSP critique vivement ce plan d’économies: «Former autant d’étudiants avec moins de personnel n’est rien d’autre qu’une invitation à la surcharge chronique», déclare Dariyusch Pour Mohsen, directeur régional du syndicat SSP Argovie/Soleure. (SRF)