Le géant américain de l’agrochimie Monsanto a, de manière systématique, cherché à influencer la marche de la science et à intervenir dans les décisions des agences réglementaires.
6 Oct 2017
6 Oct 2017
Le géant américain de l’agrochimie Monsanto a, de manière systématique, cherché à influencer la marche de la science et à intervenir dans les décisions des agences réglementaires.
28 Sep 2017
Les auteur·e·s de cette entrée de blog, chercheur·e·s au Graz University of Technology, critiquent le nouvel indicateur de ResearchGate, bâtisé « RG Score », qui récompense la participation sur la plateforme, spécialement la section des questions et réponses, plutôt que la qualité de la recherche. Ils craignent que cela pourrait susciter des comportements déviants des chercheur·e·s.
22 Sep 2017
Pour aboutir à des découvertes, les chercheurs ont parfois recours à des tours de passe-passe douteux : trucages d’images et bidouillages statistiques abondent.
19 Sep 2017
La course à la publication entraîne des quantités d’articles scientifiques de moindre qualité, que de moins en moins de chercheurs ont le temps de lire. En effet, les auteurs s’autocitent à outrance pour se rendre visibles dans les moteurs de recherche et s’attirer la bienveillance. Matthias Egger, le président du Fonds national suisse, est décidé à appliquer les procédures issues de la Déclaration sur l’évaluation de la recherche (DORA), qui prône l’abandon des facteurs d’impact pour juger un chercheur, étant donné que le facteur d’impact juge l’impact des journaux et non la qualité et l’impact de la recherche.
7 Juin 2017
Alors qu’une étude met en question la fiabilité des résultats de dizaines d’essais cliniques publiés dans des revues scientifiques et contenant potentiellement des données fausses ou falsifiées (The Guardian du 5 juin), beaucoup dans les milieux académiques considèreraient qu’une grande partie des recherches publiées sont fausses, selon un chercheur de l’Université d’Utrecht (The Guardian du 6 juin). Au delà des erreurs accidentelles ou d’une potentielle négligence dans le peer review, ce dernier dénonce la pression énorme de publier dans des journaux à impact élevé, d’autant plus que le processus de sélection des articles pour la publication est problématique, les réplications infructueuses d’expériences n’étant souvent pas publiées.
14 Mai 2017
Alors que la Confédération finance la recherche énergétique à hauteur de centaines de millions de francs, certain·e·s scientifiques dénoncent les tentatives de la part des milieux politiques de s’approprier les recherches scientifiques ou de les influencer, notamment lorsque les études sur des sujets politiquement controversés contredisent leurs buts. Pour Ralph Eichler, ancien président de l’EPFZ, « chaque scientifique estime différemment les faits et les risques, en fonction de ses expériences et de ses préférences. La science ne peut ainsi pas orienter les décisions politiques de manière parfaitement neutre. »
10 Mai 2017
Alors que l’EPFZ et les Universités de Bâle et Zürich avaient révoqué les activités de recherche et d’enseignement de l’historien Daniele Ganser, connu pour ses théories du complot concernant les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, le fait que l’Université de St-Gall ne lui ait pas encore retiré sa charge de cours suscite l’incompréhension. Selon Hugo Stamm, journaliste spécialisé dans les théories du complot, la réputation de l’institution pourrait en souffrir.
4 Mai 2017
Une étude de chercheur·se·s suédois·es a été retirée du journal Science sous les accusations de fraude scientifique.
27 Avr 2017
Konrad Paul Liessmann, professeur de philosophie et d’éthique à l’Université de Vienne, discute de la Marche pour la Science : s’il est nécessaire de défendre la science contre les attaques de Trump ou d’Orbán, la liberté dans la recherche est compromise depuis bien longtemps et pour des raisons plus essentielles. Liessmann dénonce l’importance croissante des fonds tiers dans la recherche sous contrat, le jugement de l’excellence à partir des indicateurs bibliométriques, l’alignement de la recherche sur le marché américain de la science, les conditions de travail précaires de la relève académique, le « corset enchaînant » du système de Bologne, qui étouffe tout esprit de liberté dans la recherche ou l’enseignement, ou encore l’avènement du discours du politiquement correct qui règnerait dans les sciences sociales et humaines.
Le manque de confiance envers la science ne serait ainsi pas seulement le produit d’un manque d’éducation des amateurs·rices des théories du complot, mais la conséquence de la perception que la science peut être malléable dans certains domaines sensibles de la politique et de l’économie. Selon lui, regagner la confiance ne peut passer que par une pratique scientifique capable de débattre de controverses ouvertes de manière indépendante et incorruptible.
12 Avr 2017
Dans l’éditorial de L’Express, les dysfonctionnements de l’Université de Neuchâtel sont critiqués : l’affaire du professeur plagiaire et celle d’un étudiant n’ayant toujours pas, après 10 ans, reçu son diplôme, révéleraient les agissements inacceptables de certain·e·s professeur·e·s à l’égard de leurs étudiant·e·s ou dans leur propre travail académique. L’auteur dénonce l’impunité ayant cours dans le monde académique, et en particulier à Neuchâtel.
8 Avr 2017
Le Temps a rencontré une figure emblématique de la « fake science », le Danois Emil Kirkegaard. Utilisant les codes de la recherche scientifique, ce dernier analyse toutes les données qu’il trouve en ligne afin de prouver scientifiquement une supposée hiérarchie génétique entre les humains. Pour Emily Gorcensky, mathématicienne et data scientist, « sa démarche est l’inverse d’une démarche scientifique : il tord les chiffres dans tous les sens jusqu’à arriver à un résultat qui confirme son biais, à savoir que les migrants musulmans sont génétiquement moins intelligents et commettent davantage de crimes. » Ce cas n’est pas isolé : de nombreuses publications scientifiques autoproclamées apparaissent en ce moment dans le but de défendre un but idéologique précis, relève Petter Bae Brandtzaeg, spécialiste des fake news.
30 Mar 2017
Yves Flückiger, le recteur de l’Université de Genève, se défend des accusations de lobbyisme portées par l’ONG Public Eye au sujet d’une publication d’une chercheuse de l’institution. Il estime que « les données disponibles ont été traitées avec toute la rigueur scientifique requise » et rejette l’idée de résultats biaisés.
29 Mar 2017
Une étude portant sur le négoce des matières premières, publiée par une chercheuse de l’Université de Genève, est vertement critiquée par l’ONG Public Eye (anciennement la Déclaration de Berne). Cette dernière dénonce la partialité de la chercheuse, également employée par la faîtière du négoce des matières premières (STSA), et des résultats biaisés par la méthodologie d’enquête.
Le SRIC, un institut indépendant de recherche sur les matières premières fondé par la STSA et la faîtière des négociants en café, avait confié à l’Unige le mandat de l’étude. L’institut, présidé par le recteur de l’université, « a vocation à stimuler une recherche universitaire indépendante, répondant à tous les critères académiques », souligne Marco Cattaneo, responsable médias.
L’éditorial du Courrier estime que la crédibilité du monde académique souffre des partenariats public-privé.