Depuis l’enterrement des négociations sur l’accord-cadre, l’avenir de la participation suisse au programme de recherche Horizon Europe semble peu engageant. Il y a quinze jours, l’Union européenne (UE) a décidée de traiter la Suisse comme un pays tiers non associé tant qu’elle ne verse pas les fonds de cohésion.
Lors de la session d’automne, le Conseil fédéral va alors proposer au Parlement de libérer le milliard de cohésion. Mais même si ce dernier donne son accord, la participation aux programmes de recherche n’est pas garantie. Car pour régler les conditions de participation, l’UE veut d’abord conclure un accord-cadre.
Plusieurs politicien-ne-s demandent maintenant au Conseil fédéral de s’engager plus fortement pour la recherche suisse. Le politicien des affaires étrangères Eric Nussbaumer (PS) pense que le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis devrait entamer des discussions avec l’UE pour que la Suisse puisse signer l’accord-cadre pour la participation aux programmes de l’UE cette année. Le conseiller national Christoph Eymann (PLR) pense également que « Le Conseil fédéral doit faire davantage pour faire comprendre à Bruxelles que la Suisse veut faire partie de l’Europe de l’Horizon. »
Swissuniversities, l’association des universités suisses, mise sur le contact direct avec les universités européennes « afin qu’elles puissent faire pression sur leurs propres gouvernements pour que l’Europe scientifique ait besoin de la Suisse », comme l’écrit son président Yves Flückiger.