D’après le bilan intermédiaire de la formation obligatoire jusqu’à 18 ans (FO18), le dispositif de formation obligatoire, mis en place jusqu’à l’obtention de la majorité, aurait permis à plus de 700 jeunes de trouver une alternative à leur situation de décrochage. Néanmoins, malgré cette nouvelle norme constitutionnelle, près d’un quart des élèves sont en échec.
Selon Waël Almoman, Membre du Département de l’instruction publique (DIP), «Quand un élève refuse l’institution, lui offrir quelque chose qui ressemble à l’organisation scolaire a peu de chances de fonctionner. Peut-être faudrait-il privilégier une sortie temporaire du milieu scolaire avec un électrochoc, par exemple une expérience forte avec des éducateurs, qui pourrait faire réfléchir et décider le jeune à reprendre une formation.»
Et pour le corps enseignant secondaire genevois, le FO18 est «un dispositif d’urgence que Genève pourrait s’épargner s’il prenait en charge les élèves en difficulté aussitôt les premiers signes identifiés. Ces derniers temps, les maîtres du primaire ont d’ailleurs donné de la voix dans les médias devant l’augmentation des élèves ingérables. Un problème de société que l’école seule ne pourra résoudre.»