Le projet de résolution «Pour que la Ville de Genève exclue l’écriture inclusive au sein de ses services» sera débattu lors de la prochaine session du Conseil municipal de Genève. La Tribune de Genève a interrogé deux personnes qui ont un avis opposé sur la question, à savoir: Jean Romain, ancien Député PLR, et Maryelle Budry, Conseillère municipale Ensemble à Gauche.
Selon Monsieur Romain, l’écriture inclusive est «une graphie douteuse qui s’apparente à du bégaiement […] [et qui] se répand partout, à la ville comme au parlement, dans les universités comme dans l’administration». Il ajoute que «[l]e genre masculin n’est pas le sexe masculin» mais qu’il «a eu la charge de représenter le neutre». L’inclusif, selon Monsieur Romain, «fait passer toute contestation pour l’affirmation d’un élitisme masculin».
Madame Budry nous rappelle quand «un petit groupe de psychologues et de documentalistes en orientation professionnelle [s’interrogeait] sur le clivage des professions dites féminines […] et celles dites masculines […]». Ce clivage étant source d’inégalités, le «petit groupe» s’était mis à travailler afin de «sensibiliser les jeunes à «un avenir différent», où tant les filles que les garçons pourront s’orienter librement vers toutes les directions». Selon Madame Budry «[c]ela a été un long combat, décrié et ridiculisé, mais finalement gagné». Elle fait le parallèle entre le langage inclusif et les anglicismes et affirme que «[l]a langue évolue, elle est le reflet de la société». De plus, en assistant à la complexification de la société, le clivage binaire ne représente plus les personnes LGBTIQ+, d’où le fait que «cela complique l’écriture du français, mais la langue s’adapte».