«Aujourd’hui, c’est l’anglais qui est la langue des sciences. Ce qui n’est pas sans poser problème, notamment en Afrique, où résident quelque 140 millions de francophones.»
9 Jan 2023
9 Jan 2023
«Aujourd’hui, c’est l’anglais qui est la langue des sciences. Ce qui n’est pas sans poser problème, notamment en Afrique, où résident quelque 140 millions de francophones.»
29 Nov 2021
Pascal Praplan, titulaire d’une licence ès langue et littérature anglaises, regrette la prévalence de l’anglais dans l’enseignement et la recherche universitaire.
27 Août 2021
Le projet Decolonise Science, soutenu par plusieurs Etats et Google, vise à traduire des articles scientifiques en six langues africaines parlées par 100 millions de personnes mais rarement employées dans la production académique. «Avec des bénéfices pour les locuteurs, mais aussi pour tous les scientifiques.»
3 Déc 2018
Le Parlement du canton de Zurich a commencé à examiner une initiative individuelle qui demande à bannir l’anglais comme langue d’usage d’enseignements universitaires. Dans un interview, François Grin, Professeur d’économie à la Faculté de traduction et d’interprétation à l’Université de Genève, estime que l’utilisation de l’anglais devrait se faire selon l’objectif et le contexte de la communication. Jugeant qu’il y a actuellement trop d’anglais dans les masters, il estime que les meilleurs étudiant·e·s étrangers·ères sont déjà dans des grandes écoles anglaises ou américaines, et il faudrait se poser la question si ceux qui postulent aux cours en anglais n’étaient peut-être pas assez bons pour être acceptés là-bas.
15 Juin 2017
En réponse à une interpellation de Joachim Eder (ZG, plr) sur l’obligation d’écrire en anglais les demandes de fonds au FNS, au détriment des langues nationales, le conseiller d’Etat Johann Schneider-Ammann a attiré l’attention sur le fait que les demandes de fonds au FNS peuvent être examinées par des groupes d’experts internationaux et que dans un environnement international très compétitif, l’anglais est la langue de la science.
4 Mai 2017
Des critiques émergent contre la tendance à l’anglicisation de la recherche scientifique, qui porterait comme dangers l’appauvrissement cognitif et la perte d’identité culturelle. Antonio Loprieno, ancien recteur de l’Université de Bâle, nuance de telles critiques en n’opposant pas aussi fondamentalement l’anglais et les autres langues régionales. Le contexte actuel de communication dans la science et dans d’autres domaines est en effet marqué par la distinction entre une langue commune, qui suit des standards linguistiques dépassant les frontières et mêlant les cultures, et des dialectes à la résonance communicative limitée mais qui reflètent mieux les valeurs sociétales ancrées localement. Plutôt que de considérer que cette distinction produit une lutte entre deux parties, Antonio Loprieno propose de voir le passage de l’une à l’autre, et inversement, comme l’effet d’une « main invisible ». Si l’anglais permet d’être plus visible à l’international, il est important de préserver les langues nationales dans les universités afin de répondre à des besoins locaux en connaissances scientifiques. Le global n’étant pas plus important ou témoin d’une plus grande qualité que le local, il n’existe ainsi « pas de conflit entre l’anglais et les autres langues culturelles, mais seulement des horizons de répercussions différents, dont la délimitation est transformée en continu. »