«Active à l’EPFL, l’association Polyquity a été sanctionnée, après l’organisation d’une conférence jugée «partisane» sur la question palestinienne. Les membres du comité n’en reviennent pas.»
6 Mai 2024
6 Mai 2024
«Active à l’EPFL, l’association Polyquity a été sanctionnée, après l’organisation d’une conférence jugée «partisane» sur la question palestinienne. Les membres du comité n’en reviennent pas.»
26 Avr 2024
Selon une statistique interne, le nombre d’agressions sexuelles dans l’Université de Zurich a fortement augmenté ces dernières années. En 2023, 43 cas ont été signalés, qui ont été classés en 5 niveaux de gravité, (le journal n’a pas reçu plus d’information sur cette échelle). La complexité des cas a tendance à augmenter : le harcèlement sexuel s’accompagne généralement de harcèlement obsessionnel («stalking») ou d’autres comportements pénalement répréhensibles.
L’université n’a pas souhaité publier les chiffres dans un premier temps, évoquant la protection des données, mais la NZZ a tout de même eu le droit d’accéder à ces chiffres grâce à la loi sur la transparence.
24 Avr 2024
«Dans un contexte financier contraignant, le FNS s’efforce de maintenir des conditions de travail favorables pour les chercheuses et chercheurs employés dans ses projets. Il a décidé d’augmenter ses fourchettes salariales afin de permettre aux hautes écoles d’adapter le salaire des personnes concernées à la hauteur de la compensation du renchérissement accordée dans leur institution. […] La limite supérieure de ces fourchettes passe désormais à 55’000 fr pour les doctorant·es (+10%) et à 110’000 fr pour les post-doctorant·es (+4%), avec effet rétroactif au 1er janvier 2024. […] Il souhaite augmenter encore les salaires des doctorant·es (hausse de la limite inférieure de la fourchette salariale). Malgré la situation financière difficile, cela reste une mesure prioritaire dans son programme pluriannuel 2025-2028.»
22 Avr 2024
Cinq doctorant-es de l’Université de Bâle regrettent que les étudiants témoignent des conditions de travail précaires. Le Syndicat des services publics SSP Bâle a adressé une lettre au rectorat, souhaitant ainsi exprimer son inquiétude face à la situation et demande une «véritable réforme des conditions d’emploi et de travail».
Les critiques portent, entre autres, sur le manque de postes scientifiques fixes attractifs, la dépendance personnelle vis-à-vis des professeurs et la charge de travail et d’enseignement élevée du corps intermédiaire. «Dans ces conditions, la qualité de l’enseignement et de la recherche ne peut être garantie, même avec un grand engagement des assistants et du personnel scientifique.»
16 Avr 2024
Le Rectorat de l’Université de Fribourg a récemment retiré sa reconnaissance en tant qu’organisation estudiantine à la Marxist Society Fribourg (MSF). Cette décision, prise à l’unanimité, se justifie par la violation de certaines règles universitaires, selon les dirigeants de l’Alma mater. Une conférence en février aurai servi à recruter de nouveaux membres pour le Parti communiste révolutionnaire (PCR). «Le fait que nos étudiants s’engagent politiquement ne pose aucun problème, détaille Marius Widmer, porte-parole de l’Université. Mais ce n’est pas la tâche d’une institution publique comme une université de contribuer proactivement à la fondation d’un parti politique en mettant à disposition ses locaux.»
9 Avr 2024
«Le nombre de jobs d’été a «fortement» diminué depuis l’introduction du salaire minimum en novembre 2020, avertit le PLR genevois cette semaine dans un communiqué. Il demande dans un projet de loi que les entreprises puissent déroger au salaire minimum pour les jobs d’été. Les étudiants de moins de 25 ans, employés pour un maximum de soixante jours pendant les vacances universitaires, ne devraient pas bénéficier du salaire minimum.» En effet, Le PLR genevois met en garde sur le risque de la disparition des jobs d’été pour les étudiant·es car «[a]u lieu de payer un job d’été au salaire minimum, les entreprises préfèrent embaucher quelqu’un avec plus d’expérience pour cet argent», affirme Véronique Kämpfen, députée PLR au Grand Conseil genevois. Madame Kämpfen poursuit : «Certains [jeunes] vont même dans le canton voisin de Vaud pour vendre de la glace et gagner un peu d’argent de poche».
Selon José Ramirez, Professeur d’économie à la HES de Genève, «[i]l est peu probable qu’un travailleur mieux qualifié soit embauché si l’entreprise n’a besoin de lui que pendant deux mois d’été […]. En revanche, il est possible que, au lieu des étudiants, des jeunes de moins de dix-huit ans soient plus souvent employés. Le salaire minimum ne s’appliquant pas à eux. Cette hypothèse ne peut pas [toutefois] être prouvée […].»
3 Avr 2024
Le corps intermédiaire académique de l’Université de Bâle avait cru en une amélioration des conditions de travail après que des réformes avaient été annoncées à la faculté de philosophie et d’histoire. Néanmoins, le rectorat a stoppé la réforme et le Syndicat des services publics (SSP – VPOD) prépare maintenant une prise de position afin de solliciter la direction.
L’Université de Bâle serait sous pression à cause du déficit enregistré en 2022 (il n’y a pas encore de données concernant l’année 2023) et à cause de l’incertitude quant au budget de 2026-2029, qui sera discuté par les deux cantons de Bâle bientôt. Ainsi, le porte-parole de l’université de Bâle, Matthias Geering, explique que «[l]e rectorat est ouvert à une réforme du corps intermédiaire sans incidence sur les coûts».
28 Mar 2024
Un assistant d’université a tabassé un étudiant parce qu’il aurait utilisé ChatGPT pour rédiger son essai.
27 Mar 2024
«Le Conseil fédéral a adopté le 27 mars 2024 le rapport «Pour l’égalité des chances et le soutien de la relève scientifique». Il estime que des mesures supplémentaires doivent être déployées pour continuer à améliorer les possibilités de carrière de la relève scientifique. […] Le Conseil fédéral se félicite des mesures prises par les hautes écoles, la Conférence des rectrices et recteurs des hautes écoles suisses (swissuniversities), le Fonds national suisse (FNS) et la Conférence suisse des hautes écoles (CSHE). […] La Confédération et les cantons entendent mettre en œuvre deux mesures de portée nationale dans le cadre de la CSHE. La première consiste en un projet coordonné par swissuniversities que la CSHE prévoit de lancer pour la période d’encouragement 2025-2028. Destiné à poursuivre le développement et à assurer la mise en œuvre de plans d’action en faveur de la promotion de la relève dans les hautes écoles universitaires, ce projet d’un montant maximal de 20 millions de francs est tout particulièrement axé sur la phase postdoctorale. […]
La deuxième mesure consiste en des principes adoptés fin 2023 par la CSHE pour promouvoir la relève scientifique dans les hautes écoles universitaires. Ces principes misent sur une politique moderne en matière de personnel et d’embauche, un climat de travail constructif et une planification précoce des carrières. […]»
26 Mar 2024
Une professeure en droit qui gère un point de contact interne pour le harcèlement sexuel à l’Université de Zurich constate une hausse de cas considérable. Le public ne doit toutefois pas savoir quelle est l’ampleur réelle du problème : dès qu’il s’agit de chiffres concrets, «l’UZH devient muette. [La professeure] recense certes les cas et rédige un rapport à l’attention du rectorat, mais celui-ci le fait disparaître au fond d’un placard.» Deux conseillères d’état avaient par ailleurs soumis la question du nombre de cas d’harcèlement sexuel à l’université au parlément, sans succès.
L’Université de Zurich fait référence à la protection des données : «La publication de statistiques annuelles irait à l’encontre de cet impératif de protection.» Kurt Bodenmüller du service de presse explique: «Il n’est pas exclu, surtout lorsque le nombre de cas est faible, qu’il y ait des suppositions [sur l’identité des personnes impliqués]».
La protectrice des données zurichoise, quant à elle, ne voit pas de raison de garder le nombre de cas secret. Alors que l’UZH ne fournit même pas de données approximatives, les statistiques de la criminalité pour les districts («Bezirke») et même pour certains arrondissements («Stadtkreise») de la ville de Zurich détaillent différents sous-types de délits sexuels, même dans un district de taille comparable à la communauté universitaire zurichoise.
25 Mar 2024
swissuniversities a analysé comment les différentes institutions mettent en œuvre et concrétisent dans la pratique les recommandations et bonnes pratiques en la matière de l’égalité des chances et la diversité dans les procédures de recrutement des professeur∙es. «Des mesures telles que la recherche proactive de candidates, l’utilisation de critères d’évaluation adaptés et la définition d’objectifs chiffrés quant au nombre de femmes professeures recrutées sont mises en place. Découvrez plus d’informations dans le rapport « Recrutement des professeur∙es : Analyse des bonnes pratiques des hautes écoles universitaires ».»
22 Mar 2024
L’Université de Bâle a publié des directives pour interviewer des futur-es doctorant-es. Sous le chapitre «compétences clés», à côté de « l’impulsion et la persévérance », « l’orientation vers les résultats » ou « la technique de travail », la « diversité et l’inclusion » en font explicitement partie.
Les candidat-es à un poste de doctorat doivent répondre à des questions telles que : «Quelle est votre expérience de la diversité culturelle ? Comment gérez-vous les différences culturelles et la diversité ? Comment agissez-vous dans un environnement diversifié et comment garantissez-vous l’inclusion ? Quels sont les avantages et les défis de la diversité culturelle ?»
Steppan Martin, assistant/post-doc en psychologie de l’Univeristé de Bâle, craint que les entretiens d’embauche ne soient «instrumentalisés pour empêcher les collègues ayant une idéologie erronée d’accéder aux études de doctorat».
Il n’est pas précisé quelles réponses et quelles attitudes sont souhaitées ou considérées comme favorables à une candidature réussie dans l’esprit de l’Université de Bâle en tant qu’employeur. Mais, selon le journaliste du Weltwoche Philipp Gut, «c’est justement ce manque de clarté qui ouvre un champ de mines – pour les deux parties, pour les candidats, mais aussi pour les professeurs.»
18 Mar 2024
«Le Conseil fédéral a adopté vendredi le rapport sur la gestion et les finances du Conseil des EPF. L’effectif des étudiants inscrits dans les Ecoles polytechniques fédérales (EPF) a augmenté de 3,6% en 2023. […] Fin janvier, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) annonçait envisager d’introduire une limitation d’admission dès 2025 pour les étudiantes et étudiants titulaires d’un diplôme étranger. Un moyen de limiter le nombre total d’élèves qui a explosé ces dernières années, passant d’un peu plus de 5000 à près de 11’000 depuis 2010.
15 Mar 2024
«FRANCE Comme chaque année, les futurs bacheliers avaient jusqu’à hier pour faire connaître leurs «vœux» de formation pour l’après-bac sur cette plateforme très centralisée et hiérarchisante. Et si elle est critiquée par beaucoup, personne ne veut la changer»
13 Mar 2024
Selon les recherches du Inside Paradeplatz, l’Université de Zurich verse de l’argent pour le deuxième pillier des professeur-es venant de l’étranger. Et «Comme les professeurs suisses disposent en général déjà d’une caisse de pension bien remplie, la part du lion des avantages du 2e pilier devrait revenir aux professeurs étrangers. Ceux-ci peuvent utiliser leur deuxième pillier pour acheter un logement. […] Cela continue de faire grimper les prix des logements en propriété.»
8 Mar 2024
«L’Université de Fribourg accueille depuis peu deux chiens sociaux pour aider les étudiants à gérer leur stress. Une pratique déjà éprouvée à l’hôpital cantonal.»
7 Mar 2024
Un doctorant revendiquait le paiement de ses heures supplémentaires à l’EPFL et son droit à la liberté d’expression en mettant un courriel en copie à toute la communauté EPFL (soit quelques 20’000 destinataires).
Face à l’envoi massif d’un message qui contrevenait à la Directive de l’école polytechnique en matière de messagerie collective (Lex 6.3.3), «les équipes techniques ont donc supprimé ce message en activant une fonctionnalité de notre anti-spam et antivirus, ce qui a eu pour conséquence de le faire disparaître des boîtes e-mails auxquelles il avait été adressé.», explique la porte-parole de l’EPFL. Par ailleurs, «[les doctorants de l’EPFL] ne sont pas soumis à la durée du travail, qui est en moyenne de quarante et une heures par semaine à l’EPFL. En conséquence, ils ne sont pas éligibles pour la récupération (ou le paiement) d’heures supplémentaires.»
1 Mar 2024
«L’Université de Genève lance une nouvelle campagne contre le harcèlement et les discriminations. Les ressources à disposition en matière de protection de la personnalité sont rendues plus accessibles grâce à un site internet bilingue.»
29 Fév 2024
Une étudiante italienne qui a effectué un échange d’études en 2011 à l’Université de Genève dans le cadre du programme universitaire européen Erasmus, a contracté le virus du sida dans un laboratoire de l’UNIGE. Ce n’est qu’en 2019 que l’étudiante a découvert être positive au virus du sida, après avoir fait un examen pour pouvoir donner son sang. La confirmation que le virus a été contracté à l’UNIGE vient de laboratoires italiens qui «concluent, sur la base d’un séquençage génétique, que le virus que porte la jeune femme «est identique à ceux qui ont été conçus en laboratoire» à Genève».
L’étudiante a donc entamé une bataille judiciaire contre l’université, qui s’est conclue par un dédommagement d’environ 140’000 francs. Le porte-parole de l’UNIGE a expliqué que «[l]es parties ont souhaité, par gain de paix, mettre un terme à la procédure judiciaire en cours […]. La transaction en cours de finalisation n’implique pas de reconnaissance de responsabilité ou de prétentions de l’une ou l’autre partie». (RTS)
7 Fév 2024
La question des conditions de travail difficiles des médecins assistant·es continue d’etre abordée et les professionnel·les témoignent de leur quotidien au travail. Enrique Lázaro i Fontanet, Co-président de l’Association suisse des médecins assistants et Chef de clinique en chirurgie à l’Hôpital Riviera-Chablais (HCR), indique que «[l]a théorie qu'[ils voient] en cours et la pratique qu'[ils voient] en stage sont deux mondes bien différents.»
«[L]es jeunes étudiants en médecine crient leur désespoir […]», surtout pour deux raisons: la première étant le manque de contact humain, ainsi, selon Enrique Lázaro i Fontanet «[…] le médecin passe surtout du temps avec son ordinateur.» L’autre difficulté réside dans les nombreuses heures supplémentaires que les médecins assistant·es doivent faire. Un jeune médecin de 28 ans qui a démissionné d’un grand hôpital romand affirme qu’«[ils travaillent] entre 60 et 85 heures par semaine, [ils n’ont] pas le temps de manger ou de prendre de pause. Les heures supplémentaires ne sont pas rémunérées, ni rattrapées.»
Quelles seraient les solutions? Certainement pas l’argent, ni les professionnel·les venu·es de l’étranger, selon Stéphanie Monod, Professeure en médecine à l’Université de Lausanne et Co-cheffe de département à Unisanté. «Pour [Madame Monod], la solution serait d’inscrire le discours politique dans une vision qui priorise les besoins de notre système de santé.»
Brigitte Rorive, Présidente du conseil d’administration de l’HCR, «assure tester plusieurs solutions. La dictée vocale pourrait ainsi être utilisée pour aider les médecins assistants, car l’établissement ne peut pas engager d’aides administratives pour les remplacer.»