Un assistant d’université a tabassé un étudiant parce qu’il aurait utilisé ChatGPT pour rédiger son essai.
28 Mar 2024
28 Mar 2024
Un assistant d’université a tabassé un étudiant parce qu’il aurait utilisé ChatGPT pour rédiger son essai.
21 Mar 2024
«En février, deux incidents de laboratoire survenus à quelques jours d’intervalle nécessitaient l’intervention des pompiers ainsi qu’un important déploiement sécuritaire. Le quartier avait été bouclé, et les collaborateurs évacués. Ces récents événements ont poussé l’EPFL Valais à lever le voile, hier, sur son dispositif de sécurité.»
Julien Howald, Coordinateur santé et sécurité à l’EPFL Valais, explique qu’«[e]n plus de disposer d’équipements sécurisés tels que les chapelles de laboratoire, les 250 à 300 collaborateurs sont formés pour repérer tout dysfonctionnement et activer les premières mesures […]. [L]’EPFL Valais dispose également d’une quinzaine de secouristes formés aux premiers soins et habilités à prendre en charge des blessures légères au sein du personnel.»
Vincent Hiroz, Directeur opérationnel de l’EPFL Valais veut rassurer: «Bien que nous manipulions des produits dangereux, tout est entrepris pour limiter le risque au maximum, à l’interne comme à l’externe.» Il ajoute que l’air des laboratoires «est renouvelé six à huit fois par heure, voire plus selon la situation.»
6 Mar 2024
Lorsque, début décembre, une personne s’est introduite dans une école de Cortaillod, dans le canton de Neuchâtel, le « protocole Amok » visant à prévenir les attaques contre les écoles y a été activé. Cela a apparemment très bien fonctionné. Mais qu’en est-il dans le canton de Fribourg ? Les écoles, et en particulier les enseignant-es, sont-ils préparés à un scénario de folie meurtrière ?
Pour résumer la réponse du Conseil d’Etat à une intervention parlementaire des députés fribourgeois François Ingold (Verts) et Laurent Baeriswyl (Le Centre), la plupart des écoles et hautes écoles ont un tel dispositif, «en théorie», à l’exception de l’Université et de la HEP de Fribourg.
8 Fév 2024
Mardi soir, quarante pompiers et douze véhicules ont été mobilisés suite à un incident chimique qui a eu lieu sur le site de l’EPFL de Sion et qui «n’a engendré ni fuite de gaz ni départ de feu». Vincent Hiroz, Directeur du site sédunois de l’EPFL, explique que «[d]ans le cadre d’une expérience en cours dans un four de laboratoire, deux bouteilles avec une solution aqueuse contenant des réactifs fortement dilués ont cassé et le liquide s’est répandu au sol […]. Le personnel présent au deuxième étage a tout de même été évacué par précaution et le local sécurisé. Aucun blessé n’est à déplorer.»
David Vaquin, Commandant des sapeurs-pompiers sédunois, rappelle que «Sur le site de la HES et de l’EPFL, il s’agit principalement de recherche, [ils ne sont] donc pas confrontés à des quantités comme dans l’industrie», mais il indique que «[p]our le CSI de Sion, la présence de ces hautes écoles est un challenge. En ce sens, [ils ont] renforcé [leur] formation dans le domaine chimique et [ils visitent] régulièrement les locaux, d’une manière proactive. Des plans d’intervention provisoire en lien avec certaines expériences sont également mis sur pied.»
8 Fév 2024
«Une alerte au monoxyde de carbone (CO) s’est déclenchée sur le campus de l’EPFL, mercredi vers 10 h, entraînant une évacuation des locaux du Centre Est (CE). «Une centaine de personnes sont sorties des bâtiments», informe la police cantonale vaudoise. Huit d’entre elles ont été exposées au gaz, essentiellement des ouvriers sur place et deux collaborateurs de l’EPFL, et ont fait l’objet d’un contrôle médical par le personnel sanitaire présent sur place. Aucune prise en charge médicale n’a été nécessaire. Il n’y a eu aucun blessé […]. Le bâtiment concerné par cette fuite de monoxyde de carbone ne contient aucun laboratoire. Il abrite des bureaux, des salles de cours et des auditoires. Un autre bâtiment, relié au CE par les soussols, a aussi été évacué. À noter qu’en cette période de vacances pour les étudiants il n’y avait ni cours ni examens.»
Corinne Feuz, Directrice adjointe de la communication et porte-parole de l’EPFL, explique que la fuite a été détectée par leurs pompiers: «[l]ors d’un contrôle dans un local où se dégageait une odeur d’essence, le détecteur de monoxyde a sonné. L’émission de monoxyde émanait d’une machine de chantier avec un moteur thermique […].»
«Les premiers éléments de l’enquête indiquent que la fuite de CO pourrait être liée à des travaux effectués dans le bâtiment, plus précisément des travaux de réfection réalisés dans les locaux annexes d’un restaurant.» (24 heures)
Le monoxyde de carbone étant un gaz inodore et mortel, «[l]’événement a nécessité l’engagement de plusieurs véhicules de pompiers et ambulances, ainsi que neuf patrouilles de police.» (rtsinfo)
10 Nov 2023
En moins d’un mois, la Haute École de santé (HEdS) aura subi deux fois une fausse alerte amok pour intrusion malveillante. «Le 16 octobre, l’alarme s’était déjà déclenchée toute seule», ce qui avait entraîné l’intervention de la police et l’évacuation de 350 personnes.
««En raison d’un dysfonctionnement technique, l’alarme se déclenche toute seule», explique le Département de l’instruction publique, qui promet de régler rapidement le problème.»
8 Nov 2023
La visite du Président de la République française, Emmanuel Macron, prévue pour le 16 novembre prochain dans le bâtiment Amphimax de l’Université de Lausanne (UNIL) «ne fait pas l’unanimité au sein de l’Unil». Certain·es étudiant·es «veulent perturber cet événement. Les actions se mettent en place sur les réseaux sociaux». Les motifs? Il y en a plusieurs, mais un étudiant admet que «la cause principale qui le motive à «pourrir» cet échange est le conflit israélo-palestinien».
«[U]n petit comité s’est mis en place. Il a ouvert un canal Telegram qui compte à ce jour plus de 490 membres […]. Les contestataires souhaitent mettre sur pied des protestations hors du bâtiment: «faire raisonner des casseroles», intervenir avec des slogans. Ou mettre sur pied des actions depuis l’intérieur de la salle: Gilets jaunes, se peindre les mains en rouge ou se lever dans la salle pour interrompre les échanges. Poser des questions sur certains sujets qui fâchent au président de la République est aussi envisagé […]. Dans les échanges Telegram, Alain Berset est également attaqué et ciblé par les étudiants. La raison? L’augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes, la nouvelle voie d’autoroute sur l’Arc lémanique et aussi le climat et la Palestine».
Néanmoins, beaucoup d’étudiant·es déplorent ces réactions et sont «outrés par ces propos». Une étudiante de psychologie dit que «[l]a seule chose [qu’elle peut] reprocher à ceux qui ont organisé cet événement, c’est de ne pas avoir prévu assez de places».
L’UNIL «est au courant que des actions de protestation pourraient avoir lieu. Des mesures de sécurité telles que la fermeture de l’Amphimax ou de certains parkings seront prises dès le mercredi 15 novembre».
24 Oct 2023
Irna van der Molen, Conseillère politique senior pour la sécurité des connaissances et le contrôle des exportations à l’université de Twente, «exhorte à poursuivre et à élargir le dialogue ouvert entre les universités et les autorités afin d’anticiper et d’atténuer les éventuels effets secondaires des mesures de sécurité» qui entrent de plus en plus souvent en vigueur.
«Il y a tout juste huit ans […], [l]e caractère collaboratif, international et ouvert de la science et de l’innovation a été présenté comme un instrument pour le développement de nouvelles idées et des investissements durables dans l’avenir de l’Europe». Néanmoins, au vu des derniers événements, à partir du COVID-19 jusqu’à la question du Moyen-Orient, «la pression croissante exercée […] par les gouvernements occidentaux pour renforcer la sécurité de la recherche n’a pas manqué d’affecter la science et les universités […]. Face à ces défis mondiaux, l’UE est passée d’une triple ouverture à une «ouverture équilibrée» en adoptant le mantra «aussi ouverte que possible, aussi fermée que nécessaire».»
Cela a certainement des effets «sur les partenariats internationaux, sur l’accès des scientifiques des pays à haut risque à travailler sur des technologies sensibles dans l’université de leur choix, mais surtout sur la prise de conscience parmi les universités que les temps ont changé et que l’ouverture n’est plus aussi absolue». En effet, «[l]es autorités réclament régulièrement davantage de restrictions», et «les universités sont confrontées à l’interprétation, l’opérationnalisation et à la mise en œuvre de cet équilibre dans leur fonctionnement quotidien». En plus, les universités «ne sont pas sourdes» face à l’opinion publique et au débat public, et certaines sont confrontées à une perte de confiance «en raison des rythmes et des choix différents qu’elles font en matière de sécurité des connaissances».
La récente stratégie de sécurité économique de l’Europe proposant «d’améliorer la sécurité de la recherche en garantissant une application systématique et rigoureuse des instruments existants et en identifiant et en comblant les lacunes qui subsistent […]» préoccupe certaines personnes du milieu scientifique et académique: «une telle approche, sous prétexte de sécurité, les limitera de plus en plus dans leurs choix académiques et scientifiques, dans leurs choix d’admission et de recrutement, sur ce qu’ils publient ou ne publient pas».
23 Oct 2023
«En avril, les membres du personnel du bâtiment Bancroft de l’université Queen Mary de Londres (QMUL) ont reçu un courrier électronique les informant que des capteurs allaient être installés dans leurs bureaux. Stuart Grieve, géographe à la QMUL […] a été choqué à la fois par ce qu’il considère comme une tentative de l’université de commencer à surveiller les étudiants et le corps enseignant et par l’absence de consultation.»
Qu’est-ce qui pousse les universités à installer de tels dispositifs ? Depuis la pandémie de COVID-19, elles souhaitent optimiser l’espace afin de savoir si les locaux sont utilisés de manière efficace.
Néanmoins, les institutions de la Northeastern University de Boston (Massachusetts) et de l’Université de Leiden aux Pays-Bas ont dû revenir sur leur décision après avoir installé des capteurs dans les bâtiments. Les employé∙es s’inquiètent d’une potentielle atteinte à leur vie privée et du traitement réservé aux données recueillies. La crainte est d’autant plus grande quand certains de ses capteurs sont équipés «[d’]une caméra de surveillance dotée d’un haut niveau de fonctionnalité, qui [inclut] des éléments tels que la reconnaissance des sexes et des émotions.»
19 Oct 2023
Un incendie s’est produit dans un atelier situé au sous-sol d’un bâtiment de la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) et a été «rapidement [maîtrisée] et [éteint]. Selon la police cantonale zurichoise, les dégâts se sont élevés à plusieurs centaines de milliers de francs […], [et] aucune personne n’a été blessée dans l’incident».
Les étudiant·es ont pu assister de nouveau aux cours à la ZHAW, mais plusieurs d’entre elles et eux disent qu’«une forte odeur de plastique brûlé était encore perceptible l’après-midi» et critiquent la politique d’information de la ZHAW. Une étudiante anonyme témoigne que «[l]’odeur était très âcre dans la gorge, les poumons et les yeux» et dit «[avoir] appris l’incendie par un canal Instagram non officiel et a critiqué le manque de communication de la part de l’université sur les éventuels risques pour la santé».
Le service de presse de la ZHAW «a indiqué que les personnes et les instituts directement concernés avaient été informés en temps réel. Par exemple, tous les groupes de travail qui travaillaient au sous-sol». Marco Scheuring, Commandant des pompiers de Winterthur, indique que «[l]’odeur pourrait […] persister encore un certain temps […], [mais] des gaz de fumée nocifs pour la santé n’étaient plus mesurables».
Nau.ch note que «le bâtiment concerné était déjà prévu pour la démolition et ne devait plus être utilisé. Certaines salles étaient toutefois encore utilisées temporairement pour l’enseignement».