«A l’Université de Neuchâtel (Unine), «Ni les thèses réalisées par des employés de Philip Morris, ni les cours donnés par des spécialistes, non rémunérés, n’impliquent de relation financière entre Philip Morris et l’Université de Neuchâtel. Pourtant, cette affaire le montre, l’absence de questions d’argent ne met pas l’université à l’abri de toute polémique.»
Les institutions scientifiques sont garantes de l’utilisation des fonds dont elles bénéficient, dont le financement tiers, et elles sont garantes de l’indépendance des scientifiques.
«A Neuchâtel, c’est l’article 5 de la Loi sur l’Université qui matérialise ce principe: «L’indépendance des activités d’enseignement, de recherche et de publication doit être assurée et elle doit impérativement être sauvegardée par écrit en cas d’engagements contractuels.» Ce qui permet notamment d’assurer que les résultats de recherche, librement publiables, bénéficient à toute la communauté scientifique sans être réservés à l’entreprise qui les a financés. Le hic, c’est que les universités ne contrôlent pas l’activité professionnelle de leurs thésards. «Sur 600 doctorants actuels, l’Université en emploie environ 300, qu’ils soient payés par elle ou par une institution de soutien à la recherche», indique Fabian Greub, secrétaire général de l’Unine. Les autres doctorants peuvent occuper n’importe quel emploi public ou privé, y compris dans un domaine proche de leur domaine de recherche, et même dans le but de publier une thèse, dont les sujets sont toutefois décidés avec un professeur, et validés par le conseil des professeurs de la faculté.»