Le Conseil fédéral pourrait effectuer des coupes de 60 à 80 millions jusqu’en 2025 au domaine des EPF. Les standards de l’enseignement et de la recherche ne pourront pas être maintenus de cette manière, met en garde le président de l’EPFZ Joël Mesot. La capacité d’innovation de la Suisse serait même menacée.
Le journaliste de la Weltwoche Philipp Gut contredit ces propos («Bullshit») : «Le domaine des EPF dispose d’un budget de 2,736 milliards de francs provenant uniquement de l’argent des contribuables. Et sur ce budget de plusieurs milliards, il serait impossible d’économiser quelques dizaines de millions? Si l’EPFZ ne peut pas le faire, il lui faut immédiatement des économistes d’entreprise compétents à sa tête !» Par ailleurs, le risque d’une perte de qualité viendrait plutôt de l’«idéologisation» de la recherche : «Certains professeurs de l’EPFZ et presque des domaines entiers de la recherche se sont transformés en laboratoires peints en vert dans l’esprit du temps, qui, selon l’impression du public, préfèrent faire de la politique plutôt que de la science sobre», et prend par exemple les prises de position des professeurs Reto Knutti (sciences du climat) et Kay Axhausen (sciences de l’environnement).
«Si l’ETH risque de perdre sa réputation d’être l’une des meilleures hautes écoles du monde, ce n’est pas à cause d’un mini-programme d’économies, mais à cause du bradage rampant des vertus scientifiques sur le marché de la politique.»