L’auteur de l’article écrit: «La raison pour laquelle le nombre d’étudiants en sciences humaines est en baisse est une question qui appelle des réponses complexes. […] L’un des principaux problèmes du débat est qu’il n’existe guère de littérature de recherche sur le choix des études en Suisse. C’est pourquoi de nombreuses tentatives d’explication sont plus proches de la thèse que de la conclusion.»
Caspar Hirschi, professeur d’histoire à l’Université de Saint-Gall et Beat Immenhauser, secrétaire général du ASSH avaient récemment évoqué que cela était un problème d’image public.
Stefan Wolter, professeur titulaire de l’Université de Berne et directeur du Centre suisse de coordination pour la recherche en éducation, estime qu’un trop grand nombre de diplômé-es ne trouvent que des emplois à temps partiel. Par ailleurs, il a collaboré à une étude qui montre que les diplômés en sciences humaines ayant obtenu les meilleures notes ont des chances similaires de trouver un emploi adapté à leur formation que les diplômés qui n’obtiennent que des résultats suffisants dans les filières dites « Mint » (Mathématiques, Informatique, sciences Naturelles et Technique). Par ailleurs, ces filières attirent de plus en plus d’étudiantes, tout comme les études en droit.
En outre, le nombre de filières en sciences humaines et sociales est monté, ce qui pourrait avoir un impact négatif pour des filières comme l’histoire, mais il n’y a pas de statistiques qui pourraient prouver si cette théorie est vraie.
«Ce qui est clair en revanche : Les tendances influencent régulièrement le choix des études. Jusqu’à récemment, les sciences politiques faisaient partie de ces tendances. Stefan Wolter a une explication à cela: Des figures très présentes dans l’opinion publique, comme l’ancien politologue de la SRF Claude Longchamp, peuvent devenir des modèles. […]«Mais à un moment donné, les étudiants remarquent qu’il ne peut justement y avoir qu’un seul Longchamp». C’est alors qu’une tendance s’affaiblit peu à peu.»
En fin août 2023, la Société suisse d’histoire lancera une campagne visant à faire connaître aux gymnasiens les avantages des études d’histoire.