2 Avr 2024
Thème: racisme
20 Mar 2024
Les étudiants «non-racisés» de l’UNIL et de l’EPFL exclus d’un atelier contre le racisme
«Le 22 mars prochain, un atelier sur le thème du racisme se déroulera à l’Université de Lausanne et sera réservé aux étudiants «racisés». L’événement suscite des réactions contrastées dans la sphère politique.»
8 Mar 2024
«Les élites profitent d’une focalisation sur les questions d’identité»
Le professeur en sociologie et philosophie politique Andreas Widmer regrette que le fait que dans les universités américaines de pointe, il y a un débat trop intense sur l’égalité sous l’aspect de race et genre, et, en conséquence, pas assez de débat sur l’inégalité économique. Il avance que pendant les dernières 20 années, les universités américaines se sont politisées et«de plus en plus, des questions qui relèvent en fait de la politiques sont traités par la science. […] Les déclarations des femmes ou des non-blancs, appelés en Amérique «People of Color», ont aujourd’hui un poids moral plus important dans ce contexte. Et l’écho de la science dans le public est de plus en plus important. On s’attend à ce que les résultats des recherches contribuent à ce que les forces progressistes de gauche du bien l’emportent sur les forces du mal, les populistes de droite. […] [Mais] [s]i l’on veut étudier les inégalités dans la société américaine, le critère le plus important reste l’appartenance à une couche sociale, c’est-à-dire à une classe, et non à une race ou à un genre.» Les trente années passées, les inégalités dans la société auraient massivement augmenté, et «cette stagnation, voire la régression sociale de groupes entiers de la population, est aussi une des raisons du succès des populistes de droite. […] Au moment où Amazon, par exemple, sponsorise à coups de millions de dollars un institut pour la « justice raciale », mais réprime résolument les mouvements syndicaux naissants, on peut se demander s’il y a un lien entre les deux. Ce sont en effet les élites qui profitent de l’augmentation des inégalités. Il leur est utile d’attirer l’attention du public sur les thèmes de l’orientation sexuelle, du genre et de la couleur de peau plutôt que sur la concentration du pouvoir.»
21 Fév 2024
Soutien «massif» pour la diversité dans les universités suisses
«Une lettre ouverte en faveur de la diversité et de l’égalité dans les hautes écoles a récemment remué l’Université de Fribourg, selon plusieurs sources. Dans son texte, un constat: «Il continue d’exister de nombreuses barrières et obstacles aux femmes, aux personnes perçues comme non-blanches ou aux personnes issues de l’immigration» pour accéder à des postes dans les hautes écoles et universités suisses.» Le document a été remis à différentes institutions (universités, aux HES, au Fonds national suisse ainsi qu’à l’Académie suisse des sciences humaines et sociales).
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13 Fév 2024
HETS-Fribourg: un CAS en antiracisme
«La HETS-Fribourg souligne que cette nouvelle offre répond aux recommandations du Service de lutte contre le racisme et de la Conférence suisse des services spécialisés dans l’intégration. Une manière, pour les organisations, «d’assumer et de concrétiser leurs ambitions en matière de responsabilité sociale» et «de promouvoir l’égalité et la diversité».»
27 Nov 2023
Les universités suisses face à l’antisémitisme
Plusieurs incidents antisémites se sont produits dans les universités suisses. Selon Zsolt Balkanyi-Guery, membre du Conseil de la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme, les universités «doivent revendiquer leurs valeurs. Elles doivent rétablir un système dans lequel de tels dérapages ne sont pas possibles […]. Mais il ne suffit pas de licencier des individus. Il faut approfondir la réflexion sur la manière dont les débats sont menés à l’université et insister sur le fait que l’idéologie, quelle qu’elle soit, n’a pas sa place dans une université.»
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17 Nov 2023
La critical race theory, jugée antisémite, à l’Université de Bâle
Selon le journaliste de la NZZ Thomas Ribi, le cours « Urban studies » à l’Université de Bâle s’est donné comme mission à s’engager «pour la justice raciale («racial justice») dans et hors de l’université». La justice raciale fait partie de la «critical race theory», une idéologie qui influence le débat sur le racisme dans les Etats-Unis et qui commence à gagner en importance dans les hautes écoles européennes.
Le journaliste critique cette théorie, selon laquelle toutes les personnes blanches sont racistes. Les personnes juives faisant partie des blancs (et blanches), elles ne peuvent pas être victimes de racisme. Selon cette théorie, «Les Juifs israéliens sont globalement considérés comme des colonisateurs et Israël comme un projet colonial que l’Occident aurait construit au Proche-Orient sans tenir compte des réalités historiques. Le sionisme est comparé avec l’islamophobie, le sexisme et le racisme.» Le journaliste épingle par ailleurs une publication de cette filière qui prend comme un fait la légende urbaine que les israéliens lâchent des sangliers en Cisjordanie pour nuire aux Palestiniens.
Il critique par ailleurs la valeur scientifique des recherches: «A l’origine de la recherche, il n’y a […] pas de questions dans les études urbaines. Mais des termes politiques de combat et un aveu de culpabilité.»
Par ailleurs, la filière s’est donné comme objectif de soutenir financièrement des activistes et organisations qui s’engagent pour la justice raciale ainsi que la justice sociale et environnementale.
Selon le service de la communication de l’Université de Bâle, l’université prend note de ces incidents «avec beaucoup d’inquiétude» et la faculté enquêtera si les standards scientifiques sont respectés dans la filière. (Neue Zürcher Zeitung)
Des politiciens bâlois se montre également inquiets. «Des déclarations antisémites ne sont pas tolérables et n’ont pas leur place à l’université», déclare Conradin Cramer, Directeur de l’Instruction publique. (Basler Zeitung)
[L’antisémitisme présumé à l’Université de Bâle a également été traité sur Synopsis le 13 et le 14 novembre 2023]
3 Nov 2023
Université de Zurich : quand «une Ecole d’Automne Marxiste» fait sa pub pendant un cours de psychologie
Un professeur de psychologie a tendu le micro à une étudiante de l’université de Zurich afin «[…] qu’elle puisse faire sa diatribe politique au nom de l’organisation MSZ […]», l’association estudiantine marxiste de Zurich. L’association cherchait à recruter de nouveaux membres, alors que l’institution «[…] a récemment interdit une manifestation […]» sur le campus.
Le journaliste relatant l’incident s’interroge, un brin ironique, sur le discours de l’étudiante, qui n’a «pas dû voir à quel point le communisme fonctionnait de manière fantastique lors de son effondrement en 1989». Il relève également que «[…] si le capitalisme, l’argent, l’État et les gouvernements ne fonctionnaient pas, il n’y aurait ni université de Zurich, ni études de psychologie et encore moins de contribuables pour financer les études coûteuses de cette communiste enragée.»
«À la fin de son discours, «l’étudiante a fait librement de la publicité pour l’«Ecole Marxiste d’Automne» à Bienne. Celle-ci est gérée par la même organisation «Der Funke», qui est également membre de la Jeunesse socialiste suisse, […] qui rêve publiquement de l’éradication de l’Etat d’Israël […] [et] qui n’a peut-être plus aucune idée, par manque de connaissances historiques, que le communisme a assassiné cent millions de personnes au XXe siècle.»
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31 Oct 2023
USA: le gouvernement face aux discriminations dans les universités
Depuis l’attaque du Hamas contre Israël, il y a aux Etats-Unis une «hausse alarmante des incidents antisémites dans les écoles et sur les campus universitaires». Le gouvernement américain se mobilise: «l’exécutif américain organise une réunion avec des représentants d’organisations juives» et «[l]e ministre de l’Éducation […] [se rendra] dans une université et [participera] à une table ronde avec des étudiants juifs […]. L’exécutif américain assure par ailleurs avoir simplifié les procédures permettant de porter plainte pour discrimination sur les campus américains, par exemple pour les personnes victimes d’insultes à caractère antisémite ou islamophobe».
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26 Oct 2023
Représailles contre les étudiant∙es propalestinien∙nes
Le soutien ouvert des étudiant∙es et de certain∙es professeur∙es de grandes universités américaines telles que Harvard, Stanford et Yale suscite de vives réactions. Des journalistes s’indignent de leur comportement ainsi que de leur manque de compassion envers Israel et des mécènes «[…] menacent de cesser leur aide financière à des établissements renommés». (Watson.ch) Parmi eux, le PDG d’Apollo Global Management, la famille Huntsman «qui a versé des millions de dollar» pour l’éducation supérieure, l’héritier d’Estée Lauder Ronald Lauder et la fondation Wexner. (NZZ)
«Certains cabinets d’avocats et sociétés d’investissement ont signalé qu’ils n’embaucheraient pas les étudiants et étudiantes qui ont participé à des manifestations anti-israéliennes ou qui ont signé des appels dans ce sens, et qu’ils retireraient même les offres d’emploi existantes. Ils demandent à la direction de l’université [de Harvard] de rendre publics les noms concernés.» (NZZ)
Par ailleurs, les directions ne sont pas non plus épargnées, une trop grande passivité leur est reprochée. «Marc Rowan, membre du conseil d’administration d’une prestigieuse école de commerce rattachée à l’université de Pennsylvanie, […] «exige la démission de la présidente de l’université de Pennsylvanie et du président de son conseil d’administration».» (Watson.ch) Ce dernier «[…] a également demandé à ses collègues anciens élèves de réduire leurs contributions à l’université de Pennsylvanie à 1 dollar «afin que personne ne passe à côté de la chose».» (NZZ)
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23 Oct 2023
L’antisémitisme s’accroît dans les universités américaines
L’antisémitisme s’intensifie dans les universités de Harvard, Stanford, Cornell ou de Pennsylvanie, où «[l]a marche contre les sionistes […] se déploie». D’autres universités sont également concernées: «[n]ous soutenons sans réserve la libération de la Palestine – quels que soient les moyens», ce sont les mots entendus à l’Université de Virginie. (NZZ)
Shai Davidai, Professeur d’économie à l’Université Columbia, «affirme que des universités américaines renommées comme Columbia, Berkeley, Harvard et Stanford ne protègent pas suffisamment leurs étudiants». Le professeur se dit «[inquiet] quant à la sécurité des étudiants israéliens» et critique la direction de l’Université Columbia pour avoir soutenu une manifestation «pro-terroriste» sur le campus, lors de laquelle des étudiant·es ont «célébré des viols commis par le Hamas». (nau.ch)
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18 Oct 2023
UNIBE: Le professeur qui a glorifié l’attaque du Hamas a été licencié
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17 Oct 2023
La question israélo-palestinienne dans les universités américaines
«Depuis plusieurs années, on voit de plus en plus d’associations de soutien à la Palestine se former dans les universités et applaudir chaque attaque sur le sol israélien sur les réseaux sociaux». Les petites et les grandes universités américaines se voient confrontées, depuis les attaques qui ont surgit en Israel la semaine passée, à une situation délicate. En effet, les associations d’étudiant·es propalestinien·nes «[glorifient] l’attaque du Hamas» en mettant les universités américaines sous la loupe.
«Harvard a été l’une des premières à se retrouver embarquée dans le tourbillon de la guerre. Tout a commencé par une lettre signée par 31 organisations étudiantes du célèbre campus de Cambridge […]. La déclaration, rédigée par le Harvard Undergraduate Palestine Solidarity Committee, […] [tient] Israël pour « entièrement responsable de toutes les violences en cours »». Les milieux intellectuels n’ont pas attendu avant de critiquer Harvard et son silence face à cette déclaration. La Présidente de Harvard, Claudine Gay, a donc clarifié la position de l’université: «Une telle inhumanité est odieuse, quelle que soit l’opinion de chacun sur les origines des conflits de longue date dans la région».
Ce qui se passe à Harvard n’est pas un cas isolé: l’Université de Stanford, l’Université de Columbia, l’Université de Tufts, ainsi que d’autres universités et hautes écoles américaines ont vécu une situation similaire: des étudiant·es prennent position en soutenant les attaques du Hamas, et les universités sont sollicitées pour qu’elles se distancient de ces propos. Dans certaines université, par exemple à l’Université de Columbia, c’est l’université qui a pris position en premier, à la suite desquelles ont suivi les positions des étudiant·es, allant donc «contre leur direction». (L’OBS)
13 Oct 2023
«Les sympathisants de la Palestine tiennent les universités suisses en haleine»
Deux organisations marxistes sont à l’origine des affiches appelant à manifester pour la Palestine à l’EPFZ et à l’université de Zurich. «Entre-temps, l’université de Zurich a interdit la manifestation [et] a fait savoir qu’aucun local ne serait mis à disposition de l’association estudiantine «Marxistische Studierende Zürich» pour la manifestation.» De son côté, l’EPFZ «considère ces affiches comme un appel clair à la violence. Elle empêchera la manifestation sur son site dans la mesure de ses possibilités et expulsera les personnes de la Polyterrasse si elles devaient organiser la manifestation malgré l’interdiction».
«Le groupe communiste «International Marxist Tendency» prévoit également des rencontres similaires dans les universités de Berne et de Fribourg. Dans les deux cas, les universités ont interdit ces manifestations.»
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12 Oct 2023
«Un groupe inconnu appelle à une manifestation pro-Hamas à Zurich»
Des affiches portant le slogan «Solidarité avec la Palestine – Intifada jusqu’à la victoire» ont été placardées près de l’Université de Zurich. «Traduite, Intifada signifie que les personnes doivent se lever pour le soulèvement contre Israël.»
La Fédération suisse des communautés israélites est «intervenue tôt jeudi matin auprès de l’université de Zurich. «Nous partons du principe que cette manifestation n’aura pas lieu. Tout autre scénario serait impensable pour nous»» explique le secrétaire général de la Fédération, Jonathan Kreutner. «Actuellement, l’université […] ne s’exprime pas sur les affiches – mais des clarifications internes sont en cours, selon un porte-parole […].»
12 Oct 2023
Écarté après avoir glorifié l’attaque du Hamas
Daniel Rickenbacher, professeur de l’Université de Berne et collaborateur de l’Institut d’études du Proche-Orient, a été «libéré avec effet immédiat» après avoir posté deux tweets sur le réseau social X dans lesquels il saluait les massacres commis en Israël.
Selon le site du 20 Minutes, l’Université a déclaré qu’«[elle] condamne toute forme de violence et son soutien et juge inacceptables les posts de ce professeur». De plus, «[l]’homme ne peut donc plus travailler en attendant «des clarifications définitives sur les conséquences» de ses méfaits. L’Uni dit prendre l’affaire «très au sérieux» et va communiquer une nouvelle fois en début de semaine prochaine.» Ce n’est pas la première fois que ce professeur fait preuve d’antisémitisme sur X.
De vives critiques sont également émises à l’encontre de Serena Tolino, directrice de l’Institut et partenaire du professeur. Mme Tolino a jugé les tweets de son compagnon «inopportuns», commentaire qui a suscité diverses réactions dans le monde académique et politique, appelant à ce que l’Institut soit examiné par un organisme indépendant et que sa directrice soit licenciée. (20 Minuten)
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14 Sep 2023
Collaboration interinstitutionnelle pour parler histoire
L’Université de Lausanne (UNIL), Le Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, la Bibliothèque cantonale et universitaire, les Archives cantonales et les gymnases vaudois se sont associés pour créer le Laboratoire Histoire et Cité. Il s’agit d’un «programme de médiation et de didactique».
«Le fait de fédérer les acteurs autour d’un thème commun permet d’aller chercher un public large en plus de ceux habituels, mais c’est aussi une façon de proposer un programme attractif: pas uniquement des présentations «frontales», mais des ateliers, des discussions, des cafés, des performances musicales… tout est possible» explique Claire-Lise Debluë, cheffe du projet. (24 heures)
Les buts sont pluriels. Tout d’abord, répondre à un engouement des citoyen∙nes pour l’histoire, qui est plus prononcé depuis la pandémie du Covid-19, pendant laquelle les podcasts du genre ont connu beaucoup de succès. Les institutions souhaitent également valoriser le partage de connaissances et favoriser une «approche horizontale», notamment en faisant se rencontrer des professeur∙es de l’UNIL et des citoyen∙nes afin de partager des expériences. Le projet est conçu pour encourager les collaborations et également «replacer l’histoire dans le présent», sur des questions comme l’héritage colonial, le racisme, ou encore le doctorat honoris causa décerné dans les années 30 à Benito Mussolini. (RTS Forum)
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5 Sep 2023
Entarté à l’université
Lors d’une conférence à l’Université de Jena (Allemagne), l’invité Constantin Schreibers a été entarté par un homme issu d’un groupe d’extrême gauche et a été traité de raciste et d’islamophobe. Après une brève interruption, l’événement a pu poursuivre son cours.
L’université condamne le geste, soutenant «[un] échange social ouvert, même sur des sujets controversés, et se prononce contre les agressions physiques». Pour l’institution, cette intervention violente «ne fait qu’attirer l’attention, mais ne permet pas d’échanger des arguments ni de développer des solutions communes».
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4 Sep 2023
Réactions sur la mise au concours de la chaire d’études juives, mais l’UNILU reste sur ses positions
L’Université de Lucerne (UNILU) a mis au concours la chaire d’études juives, en précisant que «seuls les catholiques sont admis». Cette offre d’emploi a suscité de vives réactions et 300 scientifiques du monde entier ont signé une lettre ouverte, s’adressant à Bruno Staffelbach, Recteur de l’UNILU, et à Margit Wasmaier-Sailer, Doyenne de la faculté de théologie. La lettre dénonce «un exemple flagrant de discrimination fondée sur la religion». Martine Brunschwig-Graf, Présidente de la Commission fédérale contre le racisme, demande «à l’Université de Lucerne de retirer cette offre d’emploi dans sa forme actuelle et de créer un poste ouvert à tous, indépendamment de l’appartenance ou de l’absence d’appartenance religieuse, en accord avec le propre engagement de l’Université en faveur de la diversité et de l’égalité des chances». (Tachles)
Alfred Bodenheimer, Directeur du Centre d’études juives de l’université de Bâle, pense que «l’idée de dialogue est mal mise en œuvre» à l’UNILU et propose deux pistes pour y remédier. Première solution : mettre tout le monde au même niveau, en transformant les postes des collaborateur·trices en postes de professeur·es équivalent·es. L’autre alternative serait que «la chaire de judaïsme puisse enseigner cette matière en dehors de la faculté, mais avec tout de même des crédits obligatoires pour les étudiants en théologie. Dans ce cas, il n’y aurait pas besoin d’un catholique à ce poste […]. Si l’une ou l’autre de ces mesures était prise, ce serait un véritable engagement du canton et de l’Eglise en faveur du pluralisme».
Néanmoins, le porte-parole de l’UNILU, Lukas Portmann, explique que «l’université ne voit toujours pas de raison de modifier le processus de candidature. Le délai de candidature a expiré jeudi dernier, la commission d’appel va maintenant examiner les candidatures reçues». Jonathan Kreutner, Secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI), explique qu’ «un premier entretien a eu lieu entre la FSCI et l’évêché de Bâle […], [pour voir] si d’autres solutions ne pourraient pas être trouvées à l’heure actuelle». Prochainement la FSCI va se confronter aussi avec l’UNILU. (NZZ)
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23 Août 2023
Après une dénonciation auprès des médias, L’AEA de l’UNIL va déposer une plainte contre le magasin lausannois
L’Association des Etudiant·e·s Afro-descendant·e·s (AEA) de l’Université de Lausanne dénonçait auprès des médias l’aménagement de la vitrine d’un magasin lausannois qui «[rappelle] l’esclavage». Alors que l’AEA se réservait le droit de saisir la justice, le 18 août elle publie sur Instagram un communiqué en annonçant que l’association va déposer une plainte contre le magasin. L’AEA explique qu’avant de se décider, «une tentative de médiation [avec le magasin] a été tentée samedi passé. Avec l’association À qui le tour?, [l’AEA] a proposé à Maniak de donner à ses employés une formation sur le racisme ou encore de diversifier ses équipes en engageant du personnel afro-descendant. Autant de propositions qui auraient été catégoriquement refusées par la direction de la boutique».
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