Didier Queloz, Prix Nobel de physique en 2019 et Professeur à l’École polytechnique de Zurich depuis 2021, a été nommé membre de la prestigieuse Académie pontificale des sciences et rejoindra l’institution vaticane cet automne.
11 Mar 2024
11 Mar 2024
Didier Queloz, Prix Nobel de physique en 2019 et Professeur à l’École polytechnique de Zurich depuis 2021, a été nommé membre de la prestigieuse Académie pontificale des sciences et rejoindra l’institution vaticane cet automne.
11 Mar 2024
Pendant que le nombre d’inscrit-es en science humaines et sociales connait globalement une baisse en Suisse, le nombre d’étudiant-es en théologie catholique reste stable à dans les universités de Fribourg, Lucerne et à la Haute école théologique de Coire.
5 Fév 2024
Matteo Bächtold, assistant diplômé de l’ Institut d’hisoire de la réformation à l’Université de Genève et codirecteur de projet pour IRAS-COTIS, estime que la diversité religieuse devrait impérativement être enseignée en Suisse, «surtout pour les nouveaux arrivants et les jeunes générations». «Celles-ci devraient impérativement être formées à évoluer dans cette pluralité religieuse et culturelle qui compose le monde d’aujourd’hui, au risque sinon de ne pas le comprendre et de se retrouver sur la touche, voire de basculer dans la radicalité.» Il souhaite que ce type d’enseignement soit donné à plusieurs niveaux, l’école, à la formation professionnelle ou à l’Université, et donne comme exemple l’EPFL qui «propose de plus en plus de cours d’introduction aux sujets religieux dans ses programme.»
21 Déc 2023
Le parti de droite Fratelli d’Italia «a déposé un projet de loi au Parlement afin d’empêcher que les fêtes de Noël ne soient rebaptisées «fêtes d’hiver» […] [d]ans les écoles et les universités italiennes.»
Cette action a été justifiée par la sénatrice de droite Lavinia Mennuni par «les «décisions inacceptables et embarrassantes de certaines autorités scolaires» au cours des dernières années […]. [L]’essence même du Noël chrétien serait modifiée par une prétendue considération pour les croyants d’autres religions.» Selon la sénatrice Mennuni «des dispositions similaires devraient également s’appliquer à Pâques.» (20min.ch)
5 Sep 2023
Lors d’une conférence à l’Université de Jena (Allemagne), l’invité Constantin Schreibers a été entarté par un homme issu d’un groupe d’extrême gauche et a été traité de raciste et d’islamophobe. Après une brève interruption, l’événement a pu poursuivre son cours.
L’université condamne le geste, soutenant «[un] échange social ouvert, même sur des sujets controversés, et se prononce contre les agressions physiques». Pour l’institution, cette intervention violente «ne fait qu’attirer l’attention, mais ne permet pas d’échanger des arguments ni de développer des solutions communes».
4 Sep 2023
L’Université de Lucerne (UNILU) a mis au concours la chaire d’études juives, en précisant que «seuls les catholiques sont admis». Cette offre d’emploi a suscité de vives réactions et 300 scientifiques du monde entier ont signé une lettre ouverte, s’adressant à Bruno Staffelbach, Recteur de l’UNILU, et à Margit Wasmaier-Sailer, Doyenne de la faculté de théologie. La lettre dénonce «un exemple flagrant de discrimination fondée sur la religion». Martine Brunschwig-Graf, Présidente de la Commission fédérale contre le racisme, demande «à l’Université de Lucerne de retirer cette offre d’emploi dans sa forme actuelle et de créer un poste ouvert à tous, indépendamment de l’appartenance ou de l’absence d’appartenance religieuse, en accord avec le propre engagement de l’Université en faveur de la diversité et de l’égalité des chances». (Tachles)
Alfred Bodenheimer, Directeur du Centre d’études juives de l’université de Bâle, pense que «l’idée de dialogue est mal mise en œuvre» à l’UNILU et propose deux pistes pour y remédier. Première solution : mettre tout le monde au même niveau, en transformant les postes des collaborateur·trices en postes de professeur·es équivalent·es. L’autre alternative serait que «la chaire de judaïsme puisse enseigner cette matière en dehors de la faculté, mais avec tout de même des crédits obligatoires pour les étudiants en théologie. Dans ce cas, il n’y aurait pas besoin d’un catholique à ce poste […]. Si l’une ou l’autre de ces mesures était prise, ce serait un véritable engagement du canton et de l’Eglise en faveur du pluralisme».
Néanmoins, le porte-parole de l’UNILU, Lukas Portmann, explique que «l’université ne voit toujours pas de raison de modifier le processus de candidature. Le délai de candidature a expiré jeudi dernier, la commission d’appel va maintenant examiner les candidatures reçues». Jonathan Kreutner, Secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI), explique qu’ «un premier entretien a eu lieu entre la FSCI et l’évêché de Bâle […], [pour voir] si d’autres solutions ne pourraient pas être trouvées à l’heure actuelle». Prochainement la FSCI va se confronter aussi avec l’UNILU. (NZZ)
24 Août 2023
Le Centre suisse islam et société (CSIS) de l’Université de Fribourg (UNIFR) «mène des activités d’enseignement scientifique, de recherche et de formation continue dans le domaine de l’islam et de la société. L’Unifr a reçu des fonds fédéraux à hauteur de 1,6 million de francs pour la période 2017-2020 pour le développement de l’institut et de deux millions de francs pour la période 2021-2024 pour la consolidation».
Le Conseiller national Piero Marchesi (UDC/TI) avait déposé un postulat en demandant l’examen d’un arrêt du financement. Il remettait en question les subventions fédérales allouées au CSIS à cause de certaines «positions choquantes» qu’il aurait adoptées. Dans sa réponse, le Conseil fédéral conclut dans un rapport que «[l]es fonds fédéraux alloués au Centre islamique de l’Université de Fribourg sont justifiés», que le CSIS «aurait […] rempli ses objectifs de prestations en lien avec les fonds fédéraux selon la loi sur l’encouragement et la coordination des hautes écoles […], [et qu’il] apporte une contribution dans les domaines de la science, de l’islam et de la société». (nau.ch)
La Rectrice de l’UNIFR, Astrid Epiney, déclare qu’«[i]l s’agit d’une belle récompense de neuf ans de travail exemplaire mené par le CSIS à la croisée de la science et de la société, ainsi que d’une reconnaissance de l’investissement professionnel important et élevé de la direction et du personnel du centre». (La Liberté)
16 Août 2023
«Orpheline» depuis un an et demi, la chaire d’études juives mise au concours à l’université de Lucerne (UNILU) fait débat car «seuls les catholiques sont admis». Est-on devant un cas de «antijudaïsme scientifique»? Margit Wasmeier-Sailer, Doyenne de la faculté de théologie de l’UNILU, explique que «comme la chaire est classée comme théologique, seul un enseignant catholique romain reconnu par l’Eglise peut la remplir […]. Une autorisation d’enseigner délivrée par l’Église est donc nécessaire […]». En effet, Madame Wasmeier-Sailer explique que «[l]’université exige, en plus de l’habilitation, le doctorat «canonique», reconnu par l’Eglise». Par défaut,«tous les érudits non catholiques romains [sont exclus], y compris les réformés et les laïcs».
«La Commission fédérale contre le racisme (CFR) critique l’offre d’emploi et s’étonne «de cette exigence particulièrement stricte de la confession catholique romaine pour le poste mis au concours». La présidente de la CFR, Martine Brunschwig Graf, recommande donc à l’université de Lucerne d’examiner s’il est nécessaire de mentionner une restriction confessionnelle dans une phase de recrutement».
Les facultés de théologie de Berne et de Bâle ont des professeur.es juives et juifs et Madame Wasmeier-Sailer «souligne qu’à Lucerne aussi, il serait souhaitable d’élargir la discipline des études juives en dehors de la théologie». (srf.ch)
Nicole Vögeli Galli (54 ans), Avocate spécialisée dans le droit du travail et enseignante à la Haute école zurichoise de sciences appliquées (ZHAW), affirme qu’ «il existe une base légale pour cette restriction : un accord entre le Conseil d’Etat et l’évêché de Bâle, basé sur la loi universitaire du canton. Mais on peut effectivement se demander s’il est admissible qu’un canton conclue un tel accord».
Jonathan Kreutner, Secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites, ne veut pas encore s’exprimer sur la question mais fait savoir qu’ils «[vont] prendre contact avec la faculté pour obtenir des éclaircissements». (blick.ch)
27 Sep 2022
Les Eglises dites historiques en Suisse se mobilisent pour introduire une branche « Religions » obligatoire au gymnase. Elles l’ont fait savoir lundi 26 septembre par communiqué de presse.
22 Juin 2022
Dans un article d’opinion parue dans le Temps, l’association musulmane des étudiants de Genève contestent les propos tenues par la journaliste Marie-Hélène Miauton du 27 mai 2022 dans le même quotidien.
7 Juin 2022
Anne Emery-Torracinta, Conseillère d’État genevoise en charge du Département de l’instruction publique, de la formation et de la jeunesse, commente les revendications d’un groupe d’étudiant-es qui souhaitent avoir un lieu pour faire de la prière musulmane, mais aussi aux conférences interrompues récemment par des manifestant-e empêchant la prise de parole prévue des intervenant-es.
«Quelle place doivent prendre à l’université les revendications politiques ou idéologiques, et jusqu’où les conflits inhérents à la vie sociale doivent-ils être autorisés à y pénétrer? […] «l’université a pour vocation essentielle les progrès du savoir au moyen de la rationalité critique. L’université n’est donc ni un lieu de croyance, ni un forum d’affirmation identitaire, ni une arène de gladiateurs.»
17 Mai 2022
Dans un interview avec le Temps, le recteur de l’Université de Genève (UNIGE) Yves Flückiger se prononce sur les controverses qui agitent actuellement l’Alma mater. Concernant la revendication des étudiant-es musulman-es pour un lieu de prière, il répond qu’aucune dérogation de la loi sur la laïcité ne sera admise. Seul un lieu de méditation peut être imaginé, mais qui exclurait toujours la pratique religieuse de la prière.
Pour lui, cette revendication s’apparente avant tout à une action politique. «On peut imaginer que ces étudiants, ou les personnes qui parlent en leur nom, cherchent le conflit, ou du moins qu’ils souhaitent un durcissement pour pousser l’institution à réagir», dit il par rapport à une pétition demandant l’ouverture d’une salle de méditation, signée par trois mille personnes.
Alors que les mouvements militants ont toujours été présents à l’université, il avance que «aujourd’hui, il y a davantage de porosité, amplifiée par les réseaux sociaux, ce qui fait gonfler revendications et polémiques. Beaucoup d’entre elles nous viennent directement des campus anglo-saxons. Les reporter ici, dans d’autres contextes, revient à ne pas tenir compte d’une réalité qui est différente. Je trouve cela dommageable. Je note aussi une autre différence: les mouvements de l’époque avaient lieu sans interdire la parole.»
Sur twitter l’assistante doctorante à l’UNIGE Laure Piguet a réagi sur cet article.
16 Mai 2022
Dans un article d’opinion du Temps, la journaliste Laure Lugnon commente la polémique autour de la revendication des étudiant·e·s musulman·e·s pratiquant·e·s de l’Université de Genève (UNIGE) de disposer d’une salle de méditation pour pouvoir effectuer leurs prières. Depuis des années, ces dernier·ère·s devaient prier dans une cage d’escaliers, car la loi genevoise sur la laïcité ne permet pas l’exercice du culte dans les lieux de l’État, et par conséquent dans les bâtiments de l’UNIGE.
Fortement opposée à cette pratique, la journaliste interprète la revendication comme un combat politique identitaire. Pour elle, l’affaire est claire : «l’université est le lieu du savoir, du questionnement, de l’esprit critique et de la raison, lesquels n’ont que faire des identités et des chapelles. Ces dernières sont de l’ordre de l’intime […]. Vouloir les imposer dans l’espace étatique et public est un acte politique qui commande une réponse politique.».
10 Mai 2022
Démunis d’une salle dans laquelle les musulman-es pratiquant-es de l’Université de Genève pourraient faire leur prières, un étudiant de l’Université de Genève a lancé une pétition pour une salle de méditation, ouverte à toute confession.
Depuis 2018, une salle pour faire des prières leur est refusé, car l’utilisation souhaitée est devenue «illégale»: la loi sur la laïcité de l’État de Genève stipule que toute activité de culte est interdite dans l’espace public.
26 Avr 2022
Faute de local, les étudiant-es musulman-es de l’Université de Genève (UNIGE) sont contraints d’utiliser une cage d’escalier pour prier. La raison est que l’UNIGE n’autorise aucune activité culturelle dans ses bâtiments. Au début de l’année, les tapis de prière, d’habitude laissés dans un coin de cet espace, ont été volés. L’un d’eux a été retrouvé dans une poubelle. A cela s’ajoute qu’une affiche de Charlie Hebdo en lien avec la religion musulmane a récemment été placardée dans la cage d’escalier en question.
Il y a quatre ans, une pétition en ligne demandait la création d’un lieu de recueillement œcuménique. Elle avait recueilli 2000 signatures ainsi que le soutien de la CUAE, la faîtière des associations étudiantes. L’UNIGE n’a pas donné suite en faisant référence à sa «stricte neutralité religieuse, conforme à la loi sur la laïcité de l’Etat et à son règlement d’application». Quant à l’aumônerie, elle ne pourrait être utilisée à cette fin. «Entièrement indépendante de l’université, elle offre aux personnes de toutes religions comme aux athées un accompagnement social, philosophique et spirituel. Ses activités s’inscrivent dans le cadre de la laïcité institutionnelle, elles ne sont pas cultuelles»
20 Mai 2021
A l’occasion du Dies academicus de l’Université de la Suisse italienne (USI), le Gouvernement tessinois a communiqué que la Faculté de Théologie de Lugano (FTL) sera intégrée au sein de l’USI «pour favoriser des synergies».
3 Mai 2021
Deux courriers de lectrices concernant la polémique autour de l’aumônerie de l’Université de Genève (UNIGE) ont été publiés dans la Tribune de Genève.
Dans le premier, Sandra Citi, professeure de biologie cellulaire à l’UNIGE, accuse l’aumônerie de «prosélytisme implicite». Elle fait référence à la loi de laïcité, qui dit que l’État ne reconnaît aucune religion dans sa sphère d’action et les tolère toutes dans la sphère privée. Pour elle, l’existence d’une aumônerie dans l’Université ne se justifie donc pas.
Dans le deuxième courrier, la lectrice Isabelle Valticos-Flahault argumente que la présence de l’aumônerie permet à des jeunes de se «ressourcer spirituellement». «Les étudiants ne sont nullement contraints de s’y rendre et accuser de prosélytisme ce qui n’est en définitive qu’information relève de la pure malhonnêteté intellectuelle. […] Ne glisse-t’on pas aujourd’hui vers un sectarisme inquiétant?»
30 Avr 2021
Deux courriers de lecteurs favorables à la fermeture de l’aumônerie de l’Université de Genève ont été publié par la Tribune de Genève. Celui daté du 30.04, écrit par Thierry Dewier, Président de la Libre Pensée romande, dit notamment: «Ceux qui laissent les aumôneries s’installer dans les universités font le lit de l’extrémisme en donnant de plus en plus de visibilité à la religion n’importe où et n’importe comment.»
La lettre du lecteur Pierre Gauthier, fondateur de «La laïcité, ma liberté», qualifie l’aumônerie d’«illégale». Il se référe à l’article 8 de la loi cantonale sur la laïcité de l’Etat (LLE).
22 Avr 2021
Un article du 19 avril rapporte que la députée PLR Natacha Buffet-Desfayes demande la suppression de l’aumônerie de l’Université de Genève, qu’elle accuse de faire de la «propagande». Le député Sylvain Thévoz [PS, GE] vient à la défense de ce service: «Au sein de cette aumônerie œcuménique, aucune trace de propagande, aucun prosélytisme […] Voir «aumônerie» et tirer, est une forme de «cancel culture» extrême. Cela revient à nier une histoire et un service. Cette députée aimerait-elle aussi effacer les cours de sciences de religion ou de théologie donnés à l’Université parce que le mot «Dieu» y est prononcé? […] À un moment où la situation des étudiant·e·s est extrêmement préoccupante, et leurs souffrances fortes, tirer sur une aumônerie est à la fois ridicule et déplacé.»
21 Avr 2021
L’Université a lancé un nouveau programme académique qui a pour but d’encourager le dialogue entre la théologie et les sciences de l’univers sur des questions existentielles. «Premier de ce genre en Suisse, ce plan de collaboration entre disciplines scientifiques et théologie propose, d’une part, de nouveaux enseignements transversaux aux étudiants sur les origine de la vie, et d’autre part, une série de conférences ouvertes au grand public.» Ghislain Waterlot, responsable académique du programme et doyen de la Faculté de théologie, est interviewé par Le Temps.