Les frais d’étude aux Etats-Unis étant très élevés, certains parents utilisent le football (soccer) comme parade. Investissant parfois plus de mille dollars pour une inscriptions dans un club, les parents espèrent que leurs enfants pourront décrocher une bourse et faire des études gratuitement.
Malheureusement, ce système de pay-to-play (payer pour jouer) semble favoriser les disparités. «Ce modèle donne aux classes moyenne et moyenne supérieure des opportunités que beaucoup d’autres familles ne peuvent pas avoir» explique Lindsay Bloom, entraineuse sportive. «L’accès au coaching et aux compétitions est corrélé à l’endroit où vivent les enfants.» Enfants qui, plus tard, auront moins de chance d’obtenir une bourse pour l’université.
Ce phénomène touche majoritairement les filles. La loi Title IX, votée en 1972, a interdit «toute discrimination sur la base du sexe dans les universités, celles-ci devaient désormais offrir le même nombre de bourses aux garçons et aux filles.» Par la suite, «[le] soccer en profita, parce que le nombre élevé de joueurs nécessaires par équipe permet de remplir les quotas, qu’il réclame peu d’infrastructures et représente un équivalent féminin au trop viril football américain.»