Les professeur·es semi-généralistes c’est «une catégorie hybride de profs dont le cursus de quatre ans à la HEP n’a existé que dix ans, entre 2001 et 2011 – la dernière volée ayant commencé ses études en 2007». Aujourd’hui les semi-généralistes sont encore 367 à exercer et témoignent être «coincés dans ce statut». En effet, «[c]es derniers sont moins bien payés que leurs collègues titulaires d’un master [et] ont trois périodes d’enseignement de plus à leur horaire pour un plein temps». Ces différences n’étant pas nouvelles, «[e]ntre 2011 et 2014, le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF) avait en effet proposé à ceux qui le souhaitaient d’obtenir ces fameux crédits manquants en suivant une formation complémentaire à l’Université de Lausanne», opportunité saisie par soixante enseignant·es, afin de changer de catégorie salariale. Gregory Durand, Président de la Société pédagogique vaudoise (SPV), affirme néanmoins que beaucoup de semi-généralistes «n’étaient pas en mesure d’accéder à cette passerelle».
Les tensions augmentent puisqu’une nouvelle filière vient de débuter à la HEP. «Laquelle, s’étalant sur cinq ans, formera des profs qui seront, dès 2028, engagés aux conditions salariales des maîtres «masterisés» […]. Les syndicats d’enseignants interpellent le Département de la formation (DEF) et la Haute École pédagogique (HEP), relayant la grogne des maîtres semi-généralistes […], [et] demandant l’ouverture de négociations en faveur des semi-généralistes […]. Des discussions vont en effet débuter ce mois entre les parties concernées».
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