«Le mouvement de contestation contre Israël et de solidarité avec les Palestiniens a gagné lundi l’Université de Fribourg. Une centaine d’étudiants occupent pacifiquement depuis 11h30 le hall du bâtiment Pérolles 21. Des militants ont également rejoint le mouvement à l’Université de Bâle.»
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Filtres des articles
13Mai2024
Politique des hautes écoles
Des étudiants chinois et hongkongais espionnés lors de leur séjour à l’étranger
«La Chine et les autorités de Hong Kong surveilleraient certains de leurs ressortissants qui étudient à l’étranger.» Une pratique qui toucherait également la Suisse, selon les conclusions d’un rapport publié lundi par Amnesty International.
«Porte-parole de l’ONG, Nadia Bohlen appelle les universités suisses à prendre davantage de mesures. […] swissuniversities, […] affirme de son côté ne disposer d’aucune données sur ce sujet.»
«Des militants pro-palestiniens occupent l’Université de Berne»
Le mouvement de contestation contre Israël et de solidarité avec les Palestiniens gagne l’Université de Berne. Une soixantaine de militants occupent des locaux de la haute école dans le quartier de la Länggasse depuis dimanche soir.
À l’Université de Genève, «le ton se durcit fortement»
La Coordination étudiante Palestine (CEP) n’a pas été délogée et a passé sa sixième nuit à Uni Mail. La rectrice Audrey Leuba a accepté de rencontrer les militants ce matin.
L’UDC et la Commission des finances du Conseil national veulent augmenter les taxes des étudiants étrangers
«[L]a Commission des finances du Conseil national s’est prononcée en faveur de taxes d’études plus élevées pour les étudiants étrangers. Par 14 voix contre 9 et 2 abstentions, elle propose de modifier la loi sur les EPF en conséquence. «Aux yeux de la majorité de la commission, une augmentation des taxes d’études constitue une opportunité de générer des recettes supplémentaires», peut-on lire dans le communiqué de presse.»
L’IA fait son apparition dans la recherche et l’industrie biomédicale… pour le meilleur?
«Lancé fin avril à Bâle par une startup suisse, un nouveau logiciel propose d’utiliser l’intelligence artificielle pour accélérer et optimiser le développement d’essais cliniques. Pleine de promesses, l’arrivée de ces technologies dans des domaines qui touchent notre santé pose néanmoins plusieurs questions éthiques.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 13 mai 2024
L’occupation propalestinienne de l’UNIL divise le corps professoral
«Après une lettre de soutien à l’action estudiantine, un autre front se forme au sein des enseignants. Une contre-pétition appelle à se distancier du militantisme.»
10Mai2024
Politique des hautes écoles
EPF suisses: des collaborations à visées potentiellement sécuritaires avec des entités israéliennes
«L’EPFL et l’EPFZ ont pris part à au moins six recherches européennes à visées potentiellement sécuritaires aux côtés d’entités israéliennes, gouvernementales ou actives dans le privé, a découvert le Pôle enquête de la RTS. Ces recherches ont été menées avant la rupture de la collaboration entre la Suisse et le programme européen de recherche Horizon, en 2021.»
Suite à une altercation la nuit de mercredi à jeudi, l’occupation des étudiants pro-palestiniens à l’UNIGE se poursuit
« Les étudiants pro-palestiniens installés à l’Université de Genève ont décidé de poursuivre leur mobilisation jeudi soir, malgré la demande de l’institution qu’ils quittent les locaux après 22 heures, à la suite d’une nuit agitée.»
«Une altercation s’est produite dans la nuit de mercredi à jeudi à l’Université de Genève, en pleine mobilisation étudiante pro-palestinienne. Deux femmes et un homme se sont introduits dans le bâtiment et ont décroché des banderoles, avant d’être confrontés par les étudiants puis expulsés par la sécurité».
L’EPFL lance un projet participatif pour évaluer la santé du Lac Léman
L’UNIL dans les médias
Revue de presse du 9. et 10.05.2024 sur les manifestations pro-palestiniennes à l’UNIL
8Mai2024
Politique des hautes écoles
Déclaration sur les actions actuelles dans les hautes écoles en rapport avec le conflit Hamas – Israël
«Les hautes écoles suisses s’engagent pour la liberté de la recherche et de l’enseignement. Cela implique un discours scientifique ouvert et un échange d’opinions respectueux. Au vu de l’évolution de la situation au sein de certaines hautes écoles suisses, nous tenons à nous positionner sur 3 points essentiels :
- Premièrement, la tentative d’instrumentalisation à des fins politiques d’une institution n’offre pas les conditions de base d’un dialogue constructif.
- Deuxièmement, le maintien du dialogue académique est essentiel. Les hautes écoles ne peuvent pas accepter d’exclure des personnes ou des institutions qui font partie de la communauté académique.
- Troisièmement, les hautes écoles ne sont pas des acteurs politiques. Les hautes écoles ont pour mandat de remplir des missions académiques de recherche et d’enseignement. »
«Il y a le danger que les étudiant-es se fassent instrumentaliser»
Par rapport aux manifestations pro-palestiniennes dans les universités suisses, Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, avance que sa plus grande crainte est que les étudiant-es se fassent instrumentaliser. «Au début, seuls des étudiants ont manifesté à Lausanne. Mais entre-temps, d’autres se sont joints à eux. Je ne sais pas d’où, si c’est d’autres universités ou d’autres mouvements.» Cela compliquerait le travail pour les universités, et «[…] pourquoi un recteur doit-il négocier avec des personnes extérieures à l’université ? Une université n’est pas un parti politique avec lequel on peut négocier sa position.» Par ailleurs, elle craint une collision entre des différentes mouvements. «Notre rôle est académique, de réflexion et de compréhension – et non politique. Cela vaut aussi pour les professeurs.»
La mobilisation pro-palestinienne se poursuit à l’UNIGE en attendant une rencontre avec le rectorat
«A Genève, l’occupation du hall principal du bâtiment Uni Mail par des étudiants pro-palestiniens, entamée mardi, se poursuivait mercredi. L’action reste pour l’instant « tolérée » malgré son caractère « illicite », note le médiateur désigné par l’UNIGE, Frédéric Esposito. Mercredi après-midi, une rencontre est prévue entre des représentants du mouvement et le rectorat.»
Le recteur de l’Université de Neuchâtel ne briguera pas un 3e mandat
Kilian Stoffel, recteur de l’Université de Neuchâtel, a confirmé que, en été 2025, il ne sollicitera pas un troisième mandat. Il est fier que l’institution a obtenu, en 2021, l’accréditation fédérale sans aucune condition. «Seules cinq des douze hautes écoles universitaires de Suisse peuvent se prévaloir du système d’assurance qualité qui leur a valu d’être accréditées de manière inconditionnelle» (les quatre autres étant Bâle, Genève, Lausanne et Zurich).
Quelle est l’ampleur de la collaboration des universités suisses avec des partenaires israéliens?
«La mobilisation d’étudiants en faveur des Palestiniens s’est étendue à plusieurs universités suisses, après avoir commencé dans celle de Lausanne. Les protestataires exigent que leur alma mater coupe les ponts avec Israël. Quels liens entretiennent-elles vraiment avec leurs partenaires israéliens?»
Le projet XXL du CERN suscite des doutes
«Dès 2024, Genève et la France voisine devraient accueillir le collisionneur XXL. Le CERN a présenté un premier rapport sur la faisabilité de ce projet titanesque à 15 milliards de francs. S’il n’a pas été rendu public, «Le Temps» a pu consulter des documents qui témoignent des vives préoccupations des deux Etats concernés. La Confédération s’inquiète notamment de la perte de surfaces agricoles, de la protection de la nappe phréatique et du débouché à trouver pour le stockage des immenses volumes de déblais.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse du 08.05.2024 sur les manifestations pro-palestiniennes à l’UNIL
7Mai2024
Politique des hautes écoles
Les députés vaudois réagissent à l’occupation des hautes écoles
«Les mobilisations étudiantes de l’UNIL et de l’EPFL suscitent le débat au Grand Conseil. L’événement soulève des questions sur la neutralité et le rôle de l’université.»
ChatGPT : Les enseignant-es doivent faire preuve d’imagination
L’étudiant au niveau du Gymnase a obtenu la meilleure note de sa volée lors d’un examen oral sur la première partie de la pièce de théâtre «Faust», de Goethe. Pourtant, il n’a jamais lu un seul passage du bouquin, laissant cette tâche à ChatGPT, a-t-il raconté à la «NZZ». L’auteur de l’article conclut:« L’IA va modifier fondamentalement le système d’examen. Les enseignants devront faire preuve d’imagination.»
Une étudiante dyslexique se bat pour avoir du temps supplémentaire pour un examen d’entrée à l’université
«Le Tribunal fédéral a accepté le recours d’une étudiante dyslexique qui demandait un temps supplémentaire pour le test d’admission aux études de médecine vétérinaire. Le dossier est renvoyé à la justice bernoise afin qu’elle commande une expertise indépendante.»
Recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem : «La liberté académique n’est pas atteinte»
Le recteur de l’Université hébraïque de Jérusalem parle dans une interview du succès des programmes pour favoriser les échanges entre les étudiant-es israéliens juives et arabes israéliens (17% des étudiant-es). 7000 étudiant-es avaient été appelés à l’armée. Le recteur affirme qu’il n’a pas eu vent d’un seul conflit [entre entre israéliens juifs et israéliens arabes].
Il est convaincu que la liberté académique n’est pas atteinte et évoque une commission disciplinaire qui a examiné des plaintes par rapport à des propos tenus par des étudiant-es sur la guerre.
Les liens entre les universités suisses et étrangères
Guy Parmelin a invité les hautes écoles à se rapprocher des universités hors Union européenne. L’objectif est de diversifier le réseau de nos universités et de tisser des liens hors-européens. Mais il très difficile de créer de tels partenariats forts sur le long terme.
La tendance est actuellement de créer des alliances européennes. Depuis 2022, plusieurs universités suisses ont rejoint de telles alliances, où les collaborations sont plus étroites. L’idée est de créer des cours en commun sur des vastes thèmes actuels qui touchent plusieurs facultés. «Mais [l]a mise en oeuvre [de tels projets] reste encore fragile».
Après l’UNIL, la mobilisation pro-palestinienne s’étend à d’autres universités suisses
«Après l’Université de Lausanne, le campus voisin de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne fait à son tour l’objet d’une mobilisation pro-palestinienne mardi. La direction a fait bloquer l’accès aux bâtiments. Des étudiants de l’Université de Genève sont aussi entrés dans le mouvement, alors que la police est intervenue à l’EPFZ pour les évacuer.»
Le méga-campus de recherche Paris-Saclay confronté à une crise de leadership
Le conseil d’administration de l’Université Paris-Saclay, l’un des plus grands campus de recherche d’Europe, n’a pas réussi à élire un président après trois tours de scrutin. Ce résultat reflète une querelle persistante sur la structure de direction et de gestion de l’Université Paris-Saclay, qui est née de la fusion de plus d’une douzaine d’établissements en 2020. Sa structure complexe a entraîné un certain nombre de problèmes pour la communauté universitaire.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse du 07.05.2024 sur les manifestations pro-palestiniennes à l’UNIL
6Mai2024
Politique des hautes écoles
Publication du rapport sur la mise en œuvre du Code d’intégrité scientifique dans les hautes écoles suisses
«La fiabilité, l’honnêteté, le respect et la responsabilité constituent les principes fondamentaux sur lesquels repose l’intégrité scientifique. Pour en décrire une interprétation commune et définir les responsabilités qui en découlent, swissuniversities a élaboré en 2021 un code d’intégrité scientifique conjointement avec les Académies suisses des sciences, le Fonds national suisse et Innosuisse. […] Une enquête de swissuniversities reflète la mise en œuvre du code dans les hautes écoles et montre qu’une grande majorité d’entre elles ont déjà examiné et complété leurs règlements existants et/ou adopté le Code comme document de référence.»
«Les étudiants étrangers subventionnés par les impôts des Suisses»
Les écoles polytechniques fédérales de Zurich et de Lausanne doivent faire des économies. Le Conseil fédéral a récemment décidé de réduire leurs contributions, quand bien même leur nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter. […] Le journal [SonntagsZeitung] a fait ses calculs: si les deux EPF appliquaient les tarifs st-gallois à leurs 12’000 étudiants étrangers, elles auraient au total près de 60 millions de francs de plus dans leurs caisses. Et si elles reprenaient le tarif d’Oxford, elles auraient carrément 230 millions de francs en plus par an.
Conférence jugée «partisane»: une association féministe de l’EPFL est suspendue
«Active à l’EPFL, l’association Polyquity a été sanctionnée, après l’organisation d’une conférence jugée «partisane» sur la question palestinienne. Les membres du comité n’en reviennent pas.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 6 mai 2024
Revue de presse du 06.05.2024 sur les manifestations pro-palestiniennes à l’UNIL
3Mai2024
Politique des hautes écoles
La police évacue les militants pro-palestiniens à Sciences Po Paris
«Les forces de l’ordre ont évacué vendredi les militants pro-palestiniens qui occupaient le bâtiment de Sciences Po Paris depuis la veille. L’établissement universitaire et ses campus restent l’épicentre en France de la mobilisation en faveur des Palestiniens. […] Depuis le début de la matinée, la rue était bloquée par les forces de l’ordre. « Une réponse disproportionnée et sécuritaire », ont estimé deux étudiantes du Comité Palestine, qui regrettent par ailleurs l’absence d’«aide médicale» auprès des sept étudiants ayant entamé la veille une grève de la faim.»
«Le monde universitaire nous a totalement abandonnés»
Alors que les manifestations pro-Gaza se multiplient sur les campus aux Etats-Unis et en Europe, les étudiants et les professeurs de l’Etat hébreu se sentent de plus en plus isolés et incompris.
««Nos pairs devraient nous soutenir, nous aider à porter un discours et un débat critique sur ce que fait Israël, mais de façon apaisée. Or, on ne voit que cette minorité extrême et bruyante, surexposée dans les médias», déplore la professeure [Laura Wharton] de sciences politiques.» […] A Jérusalem, Omer Vinokur, étudiant en psychologie et humanités à l’Université hébraïque qui se présente comme un activiste pro-paix et pro-palestinien, regrette surtout que ces manifestations n’aient justement pas pour «principal objectif de prôner la paix». Il raconte «sa frustration et sa colère», face à ceux qui préfèrent «glorifier la résistance armée palestinienne».»
Un professeur suisse prend position sur le mouvement étudiant contre la guerre à Gaza
Reinhard Schulze, islamiste et professeur émérite de l’Université de Berne, est convaincu qu’un combat culturel s’est développé dans les universités américaines, qui détermine de plus en plus les travaux scientifiques spécialisés et qui affecte également les réseaux universitaires. «Les associations professionnelles se sentent obligées de prendre parti sur le plan politique et invoquent parfois même des justifications tirées de leur canon de recherche», explique-t’il. «Cela a pour conséquence que des approches tout à fait fructueuses d’un point de vue scientifique, même dans le domaine des études postcoloniales, apparaissent soudain chargées et sont coincées dans le schéma polarisé. Cette guerre culturelle empêche le progrès dans les sciences humaines et sociales».
Les propositions de la Commission européenne concernant le financement de la recherche et le développement dans le domaine de la défense reçoivent un accueil mitigé de la part des universités
«Certains groupes de pression universitaires se sont prononcés contre le financement par l’UE de la recherche à double usage, affirmant qu’Horizon Europe et son successeur, le FP 10, devraient rester exclusivement civils, tandis que d’autres ont répondu à une consultation de l’UE sur le sujet en demandant aux décideurs politiques de clarifier davantage leur proposition.»
Le divestissement, une stratégie «sans effet»
Des manifestants pro-palestiniennes de plusieurs pays demandent aux universités de cesser d’investir des fonds de leurs dotations dans des entreprises en lien avec l’Israël ou des producteurs d’armes, souvent américains. Cependant, les manifestations ne sont pas en connaissance des portfolios d’investissements des universités privés. La journaliste de Temps estime que l’impact politique du divestissement est questionnable, les investissements «une goutte dans la mer» du marché.
«Les manifs étudiantes et leurs conséquences imprévues sur la conquête de la Maison-Blanche»
«Comme les manifestations étudiantes contre la guerre du Vietnam ont favorisé l’élection de Nixon en 1968, celles pro-palestiniennes d’aujourd’hui pourraient profiter à Donald Trump, écrit le politologue Daniel Warner»
L’UNIL dans les médias
UNIL Revue de presse – 3 mai 2024
«Nous voulons maintenir le dialogue et nous assurer que le campus reste sécurisé», affirme le recteur de l’UNIL
«Des étudiants pro-palestiniens occupent depuis jeudi un bâtiment de l’Université de Lausanne, autorisés à rester sur place par le recteur de l’UNIL, Frédéric Herman. Dans La Matinale de la RTS, ce dernier a répété qu’il souhaitait maintenir le dialogue et garder le campus sécurisé.»
Des activistes pro-palestiniens ont été autorisés à occuper le hall de Géopolis jusqu’à lundi
«Une cinquantaine d’activistes se sont installés jeudi soir dans le hall du bâtiment Géopolis de l’Université de Lausanne. Ils et elles exigent notamment un boycott académique des institutions israéliennes. Après négociations avec le rectorat, le groupe a été autorisé à occuper les locaux jusqu’à lundi.» Il exige «un cessez-le-feu immédiat et permanent» à Gaza, mais aussi que la haute école vaudoise cesse toute relation académique avec Israël.» D’ailleurs, l’Association Palestine, demande également une politique proactive d’accueil et de soutien vers les étudiant-es et scientifiques palestiniens, semblable à celle mise en place en faveur des Ukrainien-nes. L’occupation devrait durer jusqu’à lundi.
2Mai2024
Politique des hautes écoles
A UCLA, le calme après la tempête
Au lendemain des violences qui ont éclaté entre manifestants pro-palestiniens et contre-manifestants des arrestations par la police à l’Université de Californie à Los Angeles, l’établissement a annulé tous les cours, laissant étudiant-es et professeur-es dans l’inconnu.
Selon le journaliste Stéphane Bussard, les manifestants dénoncent non seulement «les massacres commis par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 mais aussi la catastrophe humanitaire et les nombreux civils décimés à Gaza par l’armée israélienne. […] Les manifestants des campus s’érigent en fait contre des automatismes qui ont longtemps prévalu outre-Atlantique, Israël ayant pris une importance démesurée sur la scène politique américaine depuis des décennies au détriment d’une cause palestinienne inexistante.»
«Universités suisses et manifestations pro-palestiniennes: interview d’Olivier Fillieule»
Suite à des centaines d’attestations sur les campus américains hier, le Professeur de l’Université de Lausanne et spécialiste de la sociologie des mouvements sociaux, Olivier Fillieule, n’est pas surpris par cette radicalité observée au sujet des protestations pro-palestiniens sur les campus américains; pour deux raisons : premièrement, il explique que «on a du mal à imaginer que les universités regardent ailleurs [pendant qu’il se produit un conflit] extrêmement violent». Deuxièmement, il évoque les traces qu’ont laissé les mobilisations des années 60 autour de la guerre du Vietnam sur les étudiant·es américain·es dans le mémoire collectif («c’est très motivant»). Le Professeur Fillieule mentionne également la dimension du contexte financier des universités américaines, en grand nombre privées et dépendantes de fonds externes, ce qui motive les étudiant·es à entamer des actions plus concrètes comme des demandes de désinvestissement et d’arrêter les collaboration avec des universités ou l’armée israéliennes. En outre, pour expliquer les protestations dans les campus américains et français, le Professeur Fillieule évoque également le fait que ces deux pays sont en période électorale. En comparaison, les mobilisations en Suisse sont moins prononcées, peut-être en raison de l’absence de «tradition de lutte» ou de l’influence moindre des partis politiques.
Sollicité sur le fait que sur les campus universitaires suisses, beaucoup de mobilisations n’ont pas été autorisées, le Professeur donne un avis personnel concernant l’interdiction de ces mobilisations : «tout dépend de ce qu’on interdit : en gros la règle qui prévalait aux États-Unis […] c’est que tant qu’il y a des occupations qui se déroulent sur un espace qui n’est pas un espace d’enseignement (les pelouses, les les cafétérias, et cetera), donc tant qu’on ne met pas d’obstacle à ce qu’est la mission de l’université (enseigner, délivrer des savoirs, faire de la recherche) alors c’était toléré. Et il me semble que c’était une une manière de faire très raisonnable.»
Le Professeur Fillieule aborde ensuite la question de la gestion des mobilisations par les autorités universitaires en soulignant la difficulté de gérér des injonctions contradictoires : d’un côté les universités sont obligées de maintenir l’ordre public sur le campus et de protéger les étudiant·es, d’autre part les universités ont également la mission de promouvoir toute forme de débat, y compris ceux qui sont plus contradictoires : «[F]ace à ces deux injonctions l’Université de Lausanne a fait le choix […] [de] à la fois [mettre] un certain nombre d’obstacles à des initiatives pro-palestiniennes en essayant de les freiner, et en même temps [l’UNIL] essaie, mais à mon avis pas assez, d’organiser un débat.»
- direction des hautes écoles
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- politique – Suisse
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- liberté d’expression
- sécurité
- conflit israélo-palestinien
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 2 mai 2024
1Mai2024
Politique des hautes écoles
«Les chercheur-es doivent sortir de leur tour d’ivoire»
En février – mars 2024, plus de 1000 scientifiques [dont 531 de Suisse] ont signé une lettre ouverte à leurs organes de direction et aux médias exprimant leur inquiétude quant à la liberté de recherche, qu’elles estiment menacée par la pression du public sur l’enseignement et la recherche. «Ils appellent les directions des universités à renoncer à l’autocensure et demandent aux médias de rendre compte de manière différenciée et éclairante des domaines de recherche qui traitent de manière critique des structures de pouvoir, de l’attribution des rôles sociaux et des inégalités sociales.»
Paul Messerli, professeur émérite de l’Institut géographique de Berne, ancien doyen et président de la plateforme «recherche orientée» du FNS, avance: «Les sciences humaines remettent en question des opinions largement répandues. Souvent, les résultats de telles recherches soulèvent des questions sur la culpabilité historique et actuelle, qu’il s’agit ensuite d’assimiler socialement et politiquement, ce qui débouche bien souvent sur des hostilités et des remises en question des sciences humaines critiques. […] Il ne faut pas que, par autocensure, des thèmes de recherche disparaissent de l’agenda pour éviter le débat public. […] L’agitation politique, c’est-à-dire la promotion de positions idéologiques et politiques, n’a pas sa place à l’université, mais l’éclairage critique de ces positions sur la base de connaissances scientifiques, oui. Les représentant-es des académies sont appelés à faire de l’activisme politique, c’est-à-dire à transférer personnellement des connaissances scientifiques dans la politique, l’administration et la société. Car ils sortent ainsi de leur tour d’ivoire, cherchent le dialogue et se mettent au service de la société.»
Les manifestations pro-israéliennes sur les campus américains
«Des affrontements ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi, en marge d’un rassemblement pro-palestinien sur le campus de l’Université UCLA, à Los Angeles. À New York, la police est intervenue manu militari à l’université Columbia pour déloger les manifestants qui se barricadaient dans un bâtiment depuis la nuit précédente.» (RTS)
Pendant que l’université Columbia devait avoir recours à la force pour évacuer ses manifestants, celle de Brown, au nord-est du pays, est parvenue à trouver un accord avec ses étudiants pro-palestiniens. Le premier du genre dans la crise qui secoue le monde estudiantin américain. Les étudiant-es avaient demandé un désinvestissement de la dotation («endowment») des «entreprises qui permettent et profitent du génocide à Gaza ». (Watson)
«Les cantons romands passent à l’offensive face à la pénurie de médecins»
Les six cantons romands (Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud) réagissent à la pénurie de médecins en créant l’association intercantonale RÉFORMER (RÉorganisation de la FORmation postgraduée en MÉdecine en Suisse Romande). «En orientant et accompagnant les médecins en formation postgraduée, cet outil doit permettre d’améliorer la coordination et l’efficacité du système de formation afin d’assurer la couverture des besoins médicaux dans les cantons, les régions, les établissements et dans les spécialités, en particulier en augmentant l’attractivité de la médecine de famille».
France : Les mobilisations estudiantines pro-palestiniennes s’amplifient
Après les protestations estudiantines pro-palestiniennes qui ont eu lieu à Sciences Po Paris, des protestations ont également eu lieu à la Sorbonne Université, à l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne et à Sciences Po Reims. «L’Union étudiante et l’UNEF [l’Union nationale des étudiants de France] appellent cette semaine à intensifier la mobilisation dans les universités partout en France […]. [D]es actions se préparent «dans les jours à venir» […] dans plusieurs instituts d’études politiques (Strasbourg, Rennes, Bordeaux, Lyon).»
«Sciences Po Paris défend son compromis» : Interview avec Jean Bassères, Administrateur provisoire de Sciences Po
Jean Bassères, Administrateur provisoire de Sciences Po nommé après que Mathias Vicherat ait démissioné de ses fonctions de directeur de Sciences Po, a été accusé d’avoir «tout lâché» à une «minorité agissante» après qu’il a «négocié un compromis avec les étudiants, mettant fin à une nouvelle occupation». Monsieur Bassères répond aux critiques et aux questions concernant sa décision d’entamer des négociations, sa décision de suspendre la saisine de la section disciplinaire et sa décision de ne pas renoncer aux partenariats académiques avec les universités israéliennes. Monsieur Bassères soutient aussi qu’il est important que le débat autour de la question des prises de positions des universités sur des questions de nature politique soit approfondi. L’Administrateur provisoire de Sciences Po explique en outre qu’il a accepté qu’un «town hall» sur le conflit se tienne le jeudi 2 mai 2024, où un débat entre professeur·es, étudiant·es et salarié·es aura lieu.
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Conflit israélo-palestinien: La tension monte sur les campus suisses
Un article du Temps fait le tour d’horizon des actions contre la guerre à Gaza dans les universités. On y apprend par ailleurs que le collectif BDS Neuchâtel a «crié à la censure» quand l’Université de Neuchâtel a refusé de leur louer une salle pour animer une conférence avec l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri sur la question de savoir «comment le système judiciaire et carcéral maintient l’apartheid en Israël/Palestine». «Pour les militants, «empêcher la venue de cet ancien prisonnier politique est […] non seulement antidémocratique, mais acte également la position du rectorat de l’université». […] Le secrétaire général de l’université, Fabien Greub, justifie cette décision par un manque de personnel pour encadrer l’événement.» (c.f. Arcinfo)
Dans un entretien, Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, salue la «culture du dialogue et du débat scientifique et politique» qui prévaut dans les universités suisses. Sur la question s’il est important que la Suisse fasse refléter sa neutralité dans les politiques de ses universités, elle répond: «Il ne s’agit pas d’une question de neutralité politique. Les hautes écoles sont des institutions de formation et de recherche. Il n’est pas de leur ressort de se positionner politiquement, que ce soit sur le conflit israélo-palestinien ou tout autre sujet de politique nationale ou internationale. La mission des hautes écoles est de favoriser la recherche scientifique et d’encourager l’esprit critique. Elles créent des espaces dans lesquels les thèses scientifiques – mais aussi les opinions – peuvent être exprimées ouvertement et débattues, parfois même de manière controversée. Swissuniversities considère que les hautes écoles font partie de la solution et pas du problème.» Et par rapport à l’orientation politique, elle dit: « Les hautes écoles s’engagent à promouvoir et à préserver la diversité en leur sein […]. Elles ne peuvent tolérer des actes de provocation qui iraient à l’encontre d’un groupe directement touché par le conflit. Conformément au droit suisse et aux principes du code d’intégrité académique, elles se positionnent clairement contre toute forme d’appropriation fondamentaliste et de négation de la science.»
«Le Contrôle fédéral des finances surveille l’EPFL»
En 2019 le Contrôle fédéral des finances (CDF) avait découvert à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) «qu’il existait un manque de transparence dans l’allocation des ressources, ce qui amène un grand risque d’avantages avérés ou perçus».
Selon la CDF, à l’heure actuelle l’EPFL «a fait [des efforts], mais elle peut s’améliorer». La porte-parole de l’EPFL, Corinne Feuz, déclare : «Nous sommes tout à fait d’accord avec la recommandation et poursuivrons dans la voie des progrès déjà réalisés […]. Lorsque nous avons observé, début 2023, que toutes les facultés n’avaient pas suffisamment implémenté les instructions du CDF, la direction a mis en place des contrôles, ajoute la communicante. C’est ainsi que la situation s’est fortement améliorée l’année dernière […]. Nous allons adapter la manière de communiquer ces informations de manière transparente, sans dire trop ni trop peu […].»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 1er mai 2024
Le conflit israélo-palestinien «électrise le campus de l’UNIL»
«’Université de Lausanne organise deux cours publics sur l’histoire du conflit israélo-palestinien. Depuis l’annonce, les rapports entre l’alma mater et le corps étudiant se crispent.»
30Avr2024
Politique des hautes écoles
«Les universités ne doivent pas être instrumentalisées à des fins politiques»
«Faire vivre le débat suppose qu’il soit protégé», souligne un collectif de 73 dirigeant-es d’établissements [français] d’enseignement supérieur et de recherche, qui défendent l’autonomie des «bastions démocratiques» que sont les universités».
Les manifestations pro-palestiniennes dans les campus américains s’étendent
«Débuté mi-avril à l’université new-yorkaise de Columbia, le mouvement pro-palestinien s’étend dans les campus américains. Dans plusieurs établissements, les forces de l’ordre ont dû intervenir. Des événements qui suscitent des divisions dans le camp démocrate et qui pourraient bien influencer l’élection présidentielle.»
Le Conseil d’Etat vaudois épinglé
«Après un an de pouvoir d’un Conseil d’Etat dont la composition a subi un changement de majorité de la gauche vers la droite, les critiques exprimées au sein du rapport 2023 de la Commission de gestion (Coges) du Grand Conseil ne manquent pas. […] Au sein de cette nouvelle mouture de cent pages élaborée par quinze élu·es, «la gestion du personnel et les problématiques de ressources humaines (RH) reviennent très régulièrement», a synthétisé la présidente de la Coges, Monique Ryf. Les différentes crises qui ont touché les Hautes Ecoles de pédagogie et de musique du canton, tout comme l’Ecole romande d’arts et communication ont «forcément un impact sur les collaborateurs», regrette la socialiste. Malgré les différences entre les cas, un point commun: «Les problèmes émergent le plus souvent des directions», a précisé la vice-présidente de la Coges, Nathalie Jaccard. Des situations dont «la Direction générale de l’enseignement supérieur s’est directement saisie», relate l’écologiste».
Le canton de Vaud veut installer des panneaux solaires sur ses bâtiments
«Pour atteindre son objectif d’autonomie électrique d’ici 2035, le canton de Vaud veut installer des panneaux solaires sur ses bâtiments. […] Au vu de la complexité de leurs constructions, le CHUV et l’UNIL évaluent actuellement, de leur côté, le potentiel photovoltaïque de leur parc immobilier.»
Suspension des financements publics à Sciences Po Paris en réaction aux manifestations propalestiniennes
«La présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé lundi 29 avril, sa décision de «suspendre tous les financements de la région destinés à Sciences Po tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école», quelques jours après une mobilisation propalestinienne tendue à Sciences Po Paris, conclue par un accord entre manifestants et direction […]. Le soutien régional à la prestigieuse école comprend 1 million d’euros «prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan Etat-région)», a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) l’entourage de Madame Pécresse. D’autres «crédits de fonctionnement», destinés notamment à la mobilité internationale, prévus « pour le printemps et la rentrée» sont suspendus, a ajouté la même source.» (lemonde.fr)
Cette décision a été prise après qu’un débat s’était ouvert sur la question du financement public à Sciences Po Paris : «[…] [l]a tête de liste des Républicains aux élections européennes, François-Xavier Bellamy, [avait] jugé que le gouvernement devrait «stopper les financements publics» à [Sciences Po Paris]», alors que Pierre Moscovici le premier Président de la Cour des comptes, qui enseigne dans l’établissement parisien était opposé à cette suspension de fonds. (francetv.info)
Plusieurs ONG européenne, dont Amnesty International, s’inquiètent d’une « répression » des voix pro-palestiniennes en Europe, dans un climat de polarisation extrême des opinions sur la question palestinienne. […] «Les autorités françaises ont mis en place « un dispositif administrativo-judiciaire » visant « les personnes s’exprimant en soutien aux Palestiniens », mais pas celles « soutenant Israël », a observé l’avocat d’origine juive Arié Alimi, membre de la Ligue des droits de l’Homme.» (RTS info)
Collaboration avec l’institut israélien Technion jugé problématique
«Le partenariat entre l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et Technion, un institut israélien qui entretient des liens étroits avec l’armée de l’Etat hébreu, passe mal auprès des membres de la Coordination étudiante pour la Palestine.»
«Les trésors coloniaux fribourgeois»
A l’Université de Fribourg, dans le cadre d’un séminaire interdisciplinaire mené conjointement par le professeur d’histoire contemporaine Matthieu Gillabert et les chercheuses postdoctorantes Sara Petrella et Diletta Guidi, des étudiant·es ont examinés des artefacts et «révèlent la multiplicité des liens qu’a pu avoir le canton avec le monde colonial». Pour le Professeur Gillabert, «[a]lors que la question de la «décolonisation des musées» agite depuis des années le monde muséal en Europe et en Amérique du Nord, «Fribourg est passé un peu sous les radars».»
Denis Decrausaz, Directeur du Musée de Morat et Président de l’Association des musées du canton de Fribourg «a tenu à souligner la bonne volonté du monde muséal, lors de la table ronde organisée par l’université» et affirme : «Nous ne sommes pas des colonialistes! Nous avons bien conscience du passé de ces objets. Si les moyens sont là, nous sommes prêts à faire les démarches nécessaires.» Sur la question de la restitution des objets aux communautés concernées, Monsieur Decrausaz répond que la complexité du processus ainsi que le faible intérêt des communautés à la restitution jouent un rôle, mais il pense qu’«au travers d’un réseau de professionnels intégrant des universitaires, des institutions muséales, des communautés sources et des artistes issus de ces communautés» les démarches de restitution pourraient s’améliorer.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 30 avril 2024
29Avr2024
Politique des hautes écoles
Les universitaires et les crises financières
Beat Bürgenmeier, professeur honoraire de l’Université de Genève, regrette «le silence de la plupart des professeurs de finance lors de la crise de Credit Suisse». «La recherche en finance de marché n’a guère contribué à améliorer l’expertise et a sans doute sous-estimé l’impact de la crise sur la société et l’environnement. Par ailleurs, la plupart des professeurs de finance se mettant au service du secteur financier ont manqué à leur obligation légale d’informer le public. […] la Cour des comptes serait bien avisée de mettre un peu de lumière dans des pratiques peu transparentes [concernant les activités accessoires des professeur-es]. […] C’est peut-être par ce biais que les citoyens apprendront que la collaboration entre l’université et le secteur privé est bénéficiaire pour certains, mais pas toujours pour eux-mêmes.»
Un article similaire a été publié sur le site Infosperber. Le journalist Urs P. Gasche y décrit comme des grandes entreprises ou banques ont pu exercer de l’influencé sur la recherche. [Il ne mentionne pas d’excemples très récentes.]
- financement tiers
- rôle des scientifiques
- liens d’intérêt
- rôle des universités
- enseignement – pluralité
- gestion des finances universitaires
- recherche – pluralité
Manifestation contre l’expérimentation animale à Fribourg
Près de 300 manifestants ont défilé samedi en ville de Fribourg pour dénoncer l’expérimentation animale dans le milieu académique en particulier.
Selon la porte-parole de la Ligue suisse contre l’expérimentation animale et pour les droits des animaux (LSCV) Athénaïs Python, «S’il existait une vraie volonté politique d’augmenter le financement des méthodes alternatives, il serait possible de renoncer rapidement à environ 80% des expérimentations menées actuellement sur des animaux.» Lors de sa prise de parole devant les bâtiments de l’université, elle a annoncé le dépôt, ce lundi à la Chancellerie fédérale à Berne, d’une pétition lancée par la LSCV et paraphée plus de 40’000 fois. Le texte demande la mise sur pied d’un plan d’abandon progressif de l’expérimentation animale.
Elle estime par ailleurs que «Dans les faits, on voit bien que ce principe des 3R [remplacer, réduire, raffiner)] ne permet pas de diminuer le nombre d’animaux utilisés.»
Des mouvements pro-palestiniens dans les universités françaises
Après les protestations des étudiant·es pro-palestinien·nes aux Etats-Unis, une soixantaine d’étudiant·es français·es ont occupé Sciences Po Paris. Sollicitée par la direction de Sciences Po, la police nationale est «[intervenue] au sein de l’établissement pour déloger une soixantaine d’étudiants qui avaient organisé un sit-in de puis l’après-midi à l’appel du Comité Palestine Sciences Po […]. Certains enseignants en viennent à craindre des effets sur la poursuite d’études des mobilisés. «Un étudiant étranger, qui avait assisté à l’assemblée générale du mars, 12 est venu me demander s’il y aurait des poursuites judiciaires à son encontre … Comment en est-on arrivé à ce point?», interroge un professeur de science politique qui souhaite rester anonyme […]. L’occupation [de Sciences Po] a repris le lendemain, avant une nouvelle évacuation, dans le calme, le 26 avril au soir. L’université Paris-Dauphine-PSL a interdit un débat que voulait organiser, dans les jours à venir, le collectif étudiant Palestine-Dauphine avec Rima Hassan. Motif invoqué, le «risque de trouble à l’ordre public dans un contexte international tendu», précise son président, Mouhoud El Mouhoub […], [et ajoute que la décision a été prise à l’unanimité par le comité exécutif de l’université].» (Le Monde). Selon le Blick, les étudiant·es ont quitté l’établissement de Sciences Po «après avoir obtenu de la direction l’assurance d’une révision des accords passés avec des universités israéliennes.»
Comme cela a été le cas aux Etats-Unis, le débat autour de la liberté d’expression s’intensifie en France également, après que des universités aient décidé «d’annuler débats et conférence». Emmanuel Macron a répondu à ce sujet à Bruxelles : «Je suis pour que l’on respecte les lois de la République. Après, je suis, pour ma part toujours favorable à ce que les gens puissent s’exprimer librement, quand bien même je combats leurs idées». Un collectif de soixante-dix dirigeant·es d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche estiment que «[f]aire vivre le débat suppose qu’il soit protégé» et que «[t]out débat doit pouvoir se tenir dans des conditions de sérénité, d’information éclairée, mais également de sécurité des personnes présentes. Lorsque ces conditions ne sont pas réunies, chaque présidente et président d’université peuvent légitimement décider d’annuler ou de reporter un événement. C’est toujours à regret. Mais, pas plus que dans le reste de la société, la violence, sous aucune forme que ce soit, n’a sa place sur un campus ou dans un amphithéâtre».
«Salle de réalité virtuelle pour enseigner la chimie à Fribourg »
«Le département de chimie de l’Université de Fribourg a inauguré officiellement vendredi la première salle de réalité virtuelle dédiée à l’enseignement de la branche en Suisse. Le lieu permettra aux étudiants d’interagir avec des molécules en trois dimensions.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 29 avril 2024
26Avr2024
Politique des hautes écoles
Hausse de cas recensés de harcèlement sexuel à l’Université de Zurich.
Selon une statistique interne, le nombre d’agressions sexuelles dans l’Université de Zurich a fortement augmenté ces dernières années. En 2023, 43 cas ont été signalés, qui ont été classés en 5 niveaux de gravité, (le journal n’a pas reçu plus d’information sur cette échelle). La complexité des cas a tendance à augmenter : le harcèlement sexuel s’accompagne généralement de harcèlement obsessionnel («stalking») ou d’autres comportements pénalement répréhensibles.
L’université n’a pas souhaité publier les chiffres dans un premier temps, évoquant la protection des données, mais la NZZ a tout de même eu le droit d’accéder à ces chiffres grâce à la loi sur la transparence.
«La formation continue est à la peine»
Selon un récent sondage, pour 29% de la population résidente permanente en Suisse âgée de 25 à 64 ans, la dernière formation continue remonte à au moins cinq ans. Comment expliquer le décalage entre une formation continue tant prônée mais si loin d’être régulière dans un parcours? Caroline Meier Quevedo, directrice du secrétariat romand pour la Fédération suisse pour la formation continue, tente d’expliquer ce phénomène.
Ouverture du 6ème parc d’innovation à Villingen, AG
Le sixième parc d’innovation suisse, baptisé Innovaare a été inauguré à Villingen, à coté du PSI (Institut Paul Scherrer).
Les jeunes libéraux de Bâle lancent une pétition pour une obligation de podcasts à l’université et à la HES
Les jeunes libéraux-radicaux des cantons de Bâle-Campagne et de Bâle-Ville demandent l’obligation de transmettre et enregistrer les cours en ligne à l’Université de Bâle et à la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse (FHNW) sous forme de podcast afin de renforcer la compatibilité entre vie professionnelle et études. Cyril Bleisch, président des jeunes libéraux-radicaux de Bâle campagne explique: «Peu d’étudiants peuvent se permettre le luxe d’étudier à plein temps. Un changement de mentalité s’impose.»
Enseignement à distance : les mythes et préjugés
«Quels sont les mythes et préjugés qui entourent l’enseignement à distance? Quels sont les bénéfices et les défauts de ce type de transmission des savoirs? Tribu reçoit Eric Sanchez, professeur en technologies éducatives, membre de lʹUnité Technologies de formation et apprentissage (TECFA) de la faculté de psychologie et sciences de lʹéducation de lʹUniversité de Genève et responsable du Laboratoire dʹinnovation pédagogique (LIP). Il signe, aux côtés dʹElsa Paukovics, « Apprendre à distance » aux éditions Retz dans la collection Mythes et réalités.»
Une association palestinienne crée le malaise à l’Université de Lausanne
«L’association étudiante «Palestine» a été inaugurée mercredi à l’Université de Lausanne. Problème, elle utilise le nom «Unil» dans sa communication. Inquiets du profil militant de cette dernière, des signataires juifs écrivent au rectorat. Qui leur a répondu.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 26 avril 2024
25Avr2024
Politique des hautes écoles
USA : les protestations estudiantines se répandent dans d’autres universités
Les protestations pro-palestiniennes des étudiant·es américain·es continuent avec ferveur aux Etats-Unis : après l’Université de Columbia, l’Université de Yale, l’Université de Harvard, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université de New York (NYU), c’est à l’Université du Texas et à à l’Université de Californie du Sud que les étudiant·es se mobilisent.
A l’Université de Columbia, où les dernières protestations se sont déclenchées en premier lieu, les campements sont encore présents mais l’université a communiqué que des négociations avec les étudiant·es sont en cours. La situation reste tendue d’autant plus qu’on apprend via le 20 Minuten que le Président républicain de la Chambre des représentants du Congrès, Mike Johnson, a menacé : «si la situation n’est pas maîtrisée rapidement et si les menaces et intimidations ne cessent pas, il sera alors temps de faire appel à la Garde nationale».
Le débat sur la liberté d’expression avait déjà été objet de tensions au sein de la communauté universitaire américaine, mais avec l’intervention de la police la liberté d’expression est perçue comme davantage menacée par beaucoup de personnes : «l’intervention des forces de l’ordre est vue comme une hérésie et une réminiscence de la répression des manifestations contre la guerre du Vietnam. Une association de professeurs qui étaient présents devant NYU a dénoncé le recours à la police, affirmant que le rassemblement était certes «bruyant» mais ni antisémite.» (Le Temps) L’ONU a également eu son mot à dire à propos de la liberté d’expression et a rappelé le droit de manifester pacifiquement. Le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU António Guterres, Farhan Haq, affirme que «[l]a position fondamentale des Nations unies reste de respecter le droit des gens à protester pacifiquement […] [et souligne qu’ils sont] contre toute forme de discours de haine.» (Tages-Anzeiger)
Andreas Wimmer, Professeur de sociologie et de philosophie politique à l’université Columbia de New York tente d’apporter une analyse aux faits des derniers jours dans les universités américaines : il explique que des «activistes djihadistes» tentent de s’emparer des protestations mais rappelle également que «les protestations sur le campus sont pacifiques et il y a peu d’antisémitisme ouvert. Un quart des étudiants arrêtés sont d’ailleurs juifs». En effet, pour le Professeur Wimmer «[l]es lignes de conflit ne suivent pas les identités ethnico-religieuses, mais les positions politiques sur la guerre à Gaza […] : Sur le campus même, il est peu probable que quelqu’un soit bousculé parce qu’il porte une kippa. En revanche, s’il se promenait dans le camp de tentes avec un drapeau israélien, il y aurait probablement des altercations». Finalement, pour le Professeur Wimmer «la polarisation sur le campus est quasiment impossible à combattre […] : [la Présidente de Columbia] doit d’une part défendre la liberté de parole des protestataires et d’autre part protéger le droit des étudiants juifs à pouvoir étudier sans être dénigrés ou intimidés. Et elle doit veiller à ne pas offrir de terrain d’attaque aux militants républicains, afin d’éviter que les fonds fédéraux ne soient supprimés pour cause de discrimination, mais d’un autre côté, elle doit aussi défendre l’indépendance de l’université face aux pressions politiques. Elle doit d’une part satisfaire les donateurs privés, les trustees, et les alumni, dont beaucoup s’inquiètent des protestations prétendument antisémites, et d’autre part éviter que le corps professoral ne demande sa démission.» (Neue Zürcher Zeitung)
- engagement politique
- direction des hautes écoles
- politique – Etats-Unis
- liberté d’expression
- antisémitisme
- conflit israélo-palestinien
Interview avec la rectrice de l’Université de Bâle Andrea Schenker-Wicki
Plusieurs piliers importants du financement de l’Université de Bâle s’érodent : Bâle-Campagne se trouve dans une situation difficile avec les finances cantonales, la Confédération a annoncé des coupes et les autres cantons paient moins pour les étudiants qu’ils envoient à Bâle. Cela pourrait entraîner des pertes massives du côté des recettes pour la période de prestations à partir de 2026, explique sa rectrice Andrea Schenker-Wicki dans une interview.
A l’occasion des dix ans à la tête de l’institution, elle évoque trois projets dont elle est fière: l’initiative sur l’innovation, la recherche quantique à l’institut de physique et la recherche sur la résistance aux antibiotiques au Biozentrum.
L’intelligence artificielle en soutien à l’enseignement
Ariane Dumont, Conseillère pédagogique pour les enseignant-es à la HEIG-VD et à la HES-SO, mais aussi professeure invitée à l’Université Harvard dans un groupe d’innovation pédagogique décrit comment elle utilise l’intelligence artificielle comme une occasion de repenser les cours dans l’enseignement supérieur. «C’est une assistance pour optimiser la construction du scénario pédagogique et la stratégie d’enseignement.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 25 avril 2024
24Avr2024
Politique des hautes écoles
Le Fonds national suisse pour la recherche augmente les fourchettes salariales pour le personnel des projets
«Dans un contexte financier contraignant, le FNS s’efforce de maintenir des conditions de travail favorables pour les chercheuses et chercheurs employés dans ses projets. Il a décidé d’augmenter ses fourchettes salariales afin de permettre aux hautes écoles d’adapter le salaire des personnes concernées à la hauteur de la compensation du renchérissement accordée dans leur institution. […] La limite supérieure de ces fourchettes passe désormais à 55’000 fr pour les doctorant·es (+10%) et à 110’000 fr pour les post-doctorant·es (+4%), avec effet rétroactif au 1er janvier 2024. […] Il souhaite augmenter encore les salaires des doctorant·es (hausse de la limite inférieure de la fourchette salariale). Malgré la situation financière difficile, cela reste une mesure prioritaire dans son programme pluriannuel 2025-2028.»
L’EPFL freine l’afflux des étudiant-es français-es
Pour «garantir la qualité des études» d’un établissement «saturé», l’EPFL privilégiera l’accès des titulaires de maturité aux dépens des étudiant-es internationaux et internationales. En 2023, ce sont 1088 titulaires de maturité contre 1198 titulaires de diplômes étrangers, dont 1050 titulaires de bac qui ont rejoint les bancs de l’EPFL. En treize ans, le nombre de titulaires suisses a augmenté de 28% «tandis que le nombre des admis au bénéfice d’un diplôme étranger a monté de 233%».
Dorénavant, l’EPFL demande non seulement au minimum une moyenne de 16/20, mais également au moins une note 16/20 dans les disciplines scientifiques. «Malgré cela, il sera toujours plus simple pour les bacheliers français d’intégrer l’EPFL que certaines écoles d’ingénieurs sélectives de leur pays.»
Les arguments contre un futur collisionneur circulaire du CERN
Le projet de futur collisionneur circulaire omet les habitants de la région où il sera implanté, et son immense poids économique n’est plus adapté à l’époque, écrit Sara Gnoni, ancienne conseillère communale verte à Lausanne, et présidente du think tank Positive Project dans le Temps. Elle se réfère par ailleurs à une Tribune au Monde, dans laquelle des politiques français et suisses, ainsi que des membres d’un collectif et d’ONG questionnent le projet du futur collisionneur sur les plans éthique et politique.
Les diplômes trop faciles
En Suisse, de nombreuses pseudo-universités proposent des études en ligne avec peu de cours et d’examens, conformément à des lois permissives. Ces institutions, bien qu’elles ne soient pas accréditées en tant qu’universités officielles, délivrent des diplômes dans divers domaines. En effet, la loi suisse permet à toute personne de créer un établissement d’enseignement et de délivrer des diplômes, avec peu de restrictions, par rapport à d’autres pays. Nombreux de ces établissement accueuillaient surtout des étudiant·es italien·nes, ainsi le Tessin avait été le lieu principal pour la naissance de ces institutions. Néanmoins, le canton a tenté de réglementer cette pratique, ce qui a poussé ces établissement à s’installer dans d’autres cantons suisses où les lois sont plus permissives, comme Genève ou Zoug. Ces établissement utilisent la procédure d’origine française appelée VAE, «validation des acquis d’expérience», qui consiste à transformer l’expérience professionnelle en crédits de formation et qui n’est pas objet de limites strictes en Suisse (contrairement à l’Italie).
Une enquête de l’émission Patti Chiari (RSI) a révélé la simplicité avec laquelle il est possible d’obtenir un diplôme dans ces établissements dans le canton de Zoug : «aucune d’entre elles n’a vérifié l’authenticité des CV et a proposé des formations extrêmement simplifiées aux faux candidats. L'[Institut supérieur de finance et d’organisation des entreprises] (ISFOA) a demandé à un rédacteur de télétexte cinq examens et un mémoire de licence en sciences politiques, l’Unitelematica Leonardo Da Vinci sept examens et un mémoire de licence en sciences du tourisme pour un chef cuisinier et la SUPDI six examens et un mémoire de licence en sciences commerciales pour un wedding planner. Unitelematica Leonardo Da Vinci a été encore plus éhonté : il a offert un diplôme en gestion d’entreprise à un vendeur sans qu’il ait à suivre des cours ou à passer des examens. Même la thèse, rédigée par l’institut au nom de l’étudiant, était incluse dans l’offre.»
Les conséquences pour les diplômé·es de ces établissements se font sentir : en effet, ces personnes se rendent compte après coup que leurs titres ne sont reconnues par aucune université. Constat plus grave : certain·es doivent affronter des problèmes juridiques et professionnels après avoir exercé sans un diplôme reconnu. Malgré ces expériences et l’attention mise sur ces pseudo-universités, le «business suisse des diplômes faciles» ne s’arrête pas : une procédure pour ouvrir de nouveau l’«Université libre d’études suisses» à Chiasso est en cours.
Quelles sont les chances de succès pour les étudiant-es universitaires sans maturité?
La députée bâloise Edibe Gölgeli, soutenue par d’autres député.es, avait demandé au Parlement que les personnes de plus de 3o ans puissent entrer à l’Université de Bâle même sans maturité. Cette pratique est déjà établie dans les universités de Berne et de Fribourg : à l’Université de Berne, une procédure pour l’entrée de ces personnes est possible depuis 2013, sauf dans les filières de médecine et de pharmacie. Le nombre de personnes qui y recourent est encore très faible : environ cinq personnes par année sont admises à ces cursus. L’Université de Fribourg permet aux personnes de plus de 30 ans de s’immatriculer depuis les années 80 et accueille chaque année entre 20 et 35 personnes sans maturité qui visent surtout les filières de la littérature, du droit et de la théologie.
La décision de faire entrer bientôt cette pratique à l’Uni de Bâle ou pas est entre les mains de. du Grand Conseil bâlois, qui doit transmettre l’intervention au gouvernement, qui aura la tâche d’élaborer un projet au sujet des universitaires sans maturité.
Des mouvements pro-palestiniens et des accusations d’antisémitisme mettent sous pression les universités américaines
Des protestation d’étudiant·es propalestinien·nes ont vu le jour mercredi passé, simultanément à l’audition prévue de la Présidente de Columbia, Nemat « Minouche » Shafik, devant une commission du Congrès américain à Washington au sujet de sa gestion sur les protestations. Un étudiant explique les revendications des protestations : «l’Université Columbia doit retirer ses investissements financiers des obligations israéliennes et des entreprises américaines qui gagnent de l’argent en fournissant des armes à l’armée israélienne. Les programmes de coopération académique avec l’université de Tel Aviv doivent être coupés.»
Madame Shafik a «dû prendre une décision dont [elle espérait] qu’elle ne serait jamais nécessaire» : recourir à la police afin qu’elle démantèle les campements des protestataires, qui a ensuite arrêté plus d’une centaine d’étudiant·es. Néanmoins cela n’a pas découragé les protestataires à l’Université de Columbia qui ont remis les tentes sur le campus, mais cela a également poussé d’autres protestations à se déclencher dans d’autres universités du pays, où des étudiant·es ont également été arrêté·es.
«Lundi soir, la direction de l’université a annoncé la tenue de tous les cours jusqu’à la fin proche du semestre, également via une diffusion en ligne, dans la mesure du possible. Il s’agit manifestement d’une offre destinée aux étudiants qui ne se sentent plus en sécurité ou à l’aise sur le campus.»
Les membres de l’American Association of University Professors «[condamnent] fermement la suspension des étudiants qui manifestent pacifiquement». Le Professeur d’histoire Christopher Brown pense que le fait que Madame Shafik ait appelé la police pour intervenir constitue «un signe de faiblesse» qui a fait perdre à Madame Shafik «le privilège de diriger cette grande université». (NZZ)
«Les dirigeants de l’université doivent maintenant à nouveau se demander et se faire demander jusqu’où peut aller la liberté d’expression. On discute actuellement de la démission de Minouche Shafik […].» (Tages-Anzeiger)
Le Président américain Joe Biden a également pris parole au sujet des tensions dans les universités américaines, en «[condamnant[ les «manifestations antisémites» tout en dénonçant «ceux qui ne comprennent pas ce que vivent les Palestiniens».» Préoccupé pour le climat dans les universités il ajoute : «[c]et antisémitisme flagrant est répréhensible et dangereux, et il n’a absolument pas sa place sur les campus universitaires, ni nulle part dans notre pays». (rtsinfo.ch)
En effet, les étudiant·es de confession juive ne se sentent plus en sécurité, comme le dit Nicholas Baum, un étudiant en finance et en histoire juive : «Avant le 7 octobre, je me sentais en sécurité sur le campus en tant que juif. Ce n’est plus le cas aujourd’hui […]. De nombreux amis juifs sont rentrés chez eux par peur. Ils m’ont parfois supplié de faire de même.» (20minuten.ch)
- engagement politique
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L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 24 avril 2024
23Avr2024
Politique des hautes écoles
Les coupes budgétaires prévues par le conseil fédéral suscitent des craintes
«Le Conseil fédéral a annoncé en mars des mesures d’économie, au vu de l’état des finances fédérales. Le gouvernement prévoit un plafond d’investissements à hauteur de 29,2 milliards de francs au maximum dans ce domaine entre 2025 et 2028. Le montant prévu initialement a dû être revu à la baisse de 500 millions, afin de tenir compte de la situation budgétaire tendue.» (Le Courrier)
«Pour la première fois depuis les années 1990, le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation fait face à un frein financier. Les institutions doivent réduire la voilure de manière urgente, alors que le nombre d’étudiants augmente.» (Le Temps)
«La qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche est menacée en Suisse, ont mis en garde lundi les acteurs du domaine. Avec le recul annoncé de la manne fédérale, des projets et des prestations pourraient être suspendus.» Le domaine des EPF, devrait alors abonner des projets «dans les domaines de l’agriculture durable, de la santé, des matériaux de pointe et de la numérisation». (RTS)
«Le soutien à la recherche est une nécessité, pas un luxe.», avance Angelika Kalt, directrice du Fonds national suisse. (24 heures et Tages-Anzeiger) Et : «Les parlementaires subissent déjà la grande pression des économies. Ils doivent faire face à de nombreux besoins. Or, la recherche et l’innovation sont la matière première de la Suisse. Et d’autres domaines comme l’agriculture et l’armée ne pourront plus en profiter à un moment donné si l’on réduit considérablement cette base.» (SRF)
Et pour donner un peu de contexte sur la prise de décision: «L’appel lancé par les milieux scientifiques aux parlementaires du Conseil national et du Conseil des États doit être compris en tenant compte du fait que le message FRI du Conseil fédéral ne fixe que le cadre maximal du soutien financier. En d’autres termes : si le Parlement se prononce sur le message lors des sessions d’été et d’automne, cela ne signifie pas pour autant que l’argent sera automatiquement versé à ce moment-là. Ce n’est qu’en décembre, lorsque le Parlement débattra du budget 2025, qu’il décidera définitivement du montant que la Confédération mettra encore à disposition pour la formation et la recherche.» (Tages-Anzeiger)
«Économiser dans l’éducation et la recherche est politiquement impopulaire. Seule l’UDC y est clairement favorable, le PLR soutient cette décision, le centre est sceptique et la gauche clairement contre. Le Conseil fédéral ne cherche même pas à enjoliver la situation. Dans le message FRI, il avance des arguments de politique financière sans fioritures : il ne peut pas répondre au souhait généralisé d’une augmentation. « Compte tenu de la situation tendue des finances fédérales », il ne voit «aucune marge de manœuvre». Traduction libre : nous sommes désolés, c’est la faute au frein à l’endettement. Cet argument pèse lourd, le frein à l’endettement jouit d’une grande importance auprès de la majorité bourgeoise du Parlement. […] [Les représentants des établissements d’enseignement supérieur] mettent en garde contre le manque de sécurité de planification et les inconvénients qui en découlent. Ils craignent que la situation ne soit finalement encore pire, que la Confédération ne distribue même pas les fonds actuellement en perspective. Ces craintes semblent plausibles au vu des lacunes du plan financier. […] Lors de la consultation sur le paquet FRI, les directeurs cantonaux de l’instruction publique n’ont montré aucune compréhension pour les difficultés financières de la Confédération. Au lieu de cela, ils participent à la lutte pour la répartition et demandent à l’unisson plus d’argent à la Confédération. A Berne, cela ne fait pas l’unanimité. Certains évoquent la situation financière plus confortable des cantons et estiment que si les universités sont si importantes pour eux, ils pourraient sauter dans la brèche pour la Confédération.» (Neue Zürcher Zeitung)
Les coupes au domaine des EPF – une opportunité?
Le Conseil fédéral pourrait effectuer des coupes de 60 à 80 millions jusqu’en 2025 au domaine des EPF. Les standards de l’enseignement et de la recherche ne pourront pas être maintenus de cette manière, met en garde le président de l’EPFZ Joël Mesot. La capacité d’innovation de la Suisse serait même menacée.
Le journaliste de la Weltwoche Philipp Gut contredit ces propos («Bullshit») : «Le domaine des EPF dispose d’un budget de 2,736 milliards de francs provenant uniquement de l’argent des contribuables. Et sur ce budget de plusieurs milliards, il serait impossible d’économiser quelques dizaines de millions? Si l’EPFZ ne peut pas le faire, il lui faut immédiatement des économistes d’entreprise compétents à sa tête !» Par ailleurs, le risque d’une perte de qualité viendrait plutôt de l’«idéologisation» de la recherche : «Certains professeurs de l’EPFZ et presque des domaines entiers de la recherche se sont transformés en laboratoires peints en vert dans l’esprit du temps, qui, selon l’impression du public, préfèrent faire de la politique plutôt que de la science sobre», et prend par exemple les prises de position des professeurs Reto Knutti (sciences du climat) et Kay Axhausen (sciences de l’environnement).
«Si l’ETH risque de perdre sa réputation d’être l’une des meilleures hautes écoles du monde, ce n’est pas à cause d’un mini-programme d’économies, mais à cause du bradage rampant des vertus scientifiques sur le marché de la politique.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 23 avril 2024
22Avr2024
Politique des hautes écoles
«Investissements essentiels dans la formation, la recherche et l’innovation»
La qualité de l’enseignement et de la recherche dans les hautes écoles suisses est menacée, mettent en garde le FNS, swissuniversities, le Conseil des EPF et les Académies susses des sciences a+.
«Le projet de message FRI du Conseil fédéral pour les années 2025 à 2028 est marqué par les préoccupations budgétaires, ce qui pourrait se traduire par des prestations réduites et des projets suspendus.»
Les conditions de travail du corps intermédiaire à Bâle
Cinq doctorant-es de l’Université de Bâle regrettent que les étudiants témoignent des conditions de travail précaires. Le Syndicat des services publics SSP Bâle a adressé une lettre au rectorat, souhaitant ainsi exprimer son inquiétude face à la situation et demande une «véritable réforme des conditions d’emploi et de travail».
Les critiques portent, entre autres, sur le manque de postes scientifiques fixes attractifs, la dépendance personnelle vis-à-vis des professeurs et la charge de travail et d’enseignement élevée du corps intermédiaire. «Dans ces conditions, la qualité de l’enseignement et de la recherche ne peut être garantie, même avec un grand engagement des assistants et du personnel scientifique.»
L’inquiétude de la population qui vit sur le tracé du futur collisionneur du CERN
À Genève et en France voisine, le projet gigantesque du nouvel accélérateur de particules du CERN, prévu pour 2045, fait débat. Actuellement à l’étude, son impact environnemental suscite déjà des craintes auprès de la population.
Benjamin Joyeux, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes, craint les répercussions locales du projet (« les travaux, la bétonnisation»), mais pas seulement. «Membre du parti Les Écologistes, il estime que la consommation d’énergie et les émissions de CO2 qui découlent du futur FCC sont une aberration: «Alors qu’on demande aux habitants de faire un effort pour baisser leurs émissions de gaz à effet de serre, le projet du CERN vient ajouter des tonnes et des tonnes d’émissions de CO2.»»
Anna Fontcuberta i Morral: sans Horizon Europe, pas de «marché européen pour nos entreprises»
Anna Fontcuberta i Morral, future Présidente de l’EPFL, a été invitée dans l’émission Helvetica (Radio Télévision Suisse) pour répondre aux questions sur l’EPFL et sur les défis que la recherche et le milieu académique doivent affronter dans le futur. Madame Fontcuberta i Morral «s’inquiète de l’exclusion de la Suisse du programme Horizon Europe […]. Elle craint […] que la Suisse «s’isole trop» à être exclue de ce programme dédié à la recherche et l’innovation : «Cela coupe les scientifiques, mais aussi les entreprises».»
UNIGE : un nouveau système de facturation crée des problèmes
Au début de cette année l’Université de Genève (UNIGE) a mis en place le nouveau programme de modernisation des systèmes d’information, mais des problèmes de comptabilité se sont avérés récurrents. En l’occurrence, des retards dans les paiements et les remboursements irritent les employé·es qui ont «l’impression [que l’UNIGE a] lancé ce programme trop tôt, avant qu’il ne soit réellement prêt». Marco Cattaneo, Directeur de la communication de l’UNIGE, explique que «[l’]institution en a officiellement informé ses prestataires et a mis sur pied une procédure de paiement alternative permettant de gérer les cas urgents […]. Concrètement, du personnel supplémentaire a été engagé afin de traiter manuellement les factures et tenter ainsi de rattraper le retard accumulé […] [et] la situation sera pleinement normalisée d’ici à la mi-juin 2024». Il n’est pas exclu que certains fournisseurs recourent aux voies juridiques contre l’université.
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 22 avril 2024
19Avr2024
Politique des hautes écoles
EPFL: Appel au boycott académique
A l’EPFL, La Coordination étudiante pour la Palestine vient d’être lancée sur le campus. «[Ce] collectif étudiant exige la fin d’un partenariat de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne avec Technion, l’Institut israélien de technologie basé à Haïfa, en dénonçant ses liens avec Tsahal et des fabricants d’armes.»
L’UNIL dans les médias
Revue de presse UNIL 19 avril 2024
18Avr2024
Politique des hautes écoles
L’EPFZ envisage des mesures d’économie face aux coupes prévues par la Confédération
Les mesures d’économie prévues par la Confédération « menacent la position de leader de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich ». L’EPFZ envisage notamment de limiter le nombre de places d’étudiants, de geler des embauches et de fermer des domaines de recherche.
L’Université de Zurich annule la conférence d’un économiste controversé
Economiste de droite libérale et sympathisant du parti de l’extrème droite allemande AfD, Markus Krall, habitant dorénavant en Suisse, aurait dû tenir un discours à l’Université de Zurich. Il souhaite entre autres, la mise en oeuvre d’une nouvelle constitution avec une monarchie élective et conseille régulièrement à ses nombreux fans dans les réseaux sociaux d’investir dans la crypto-monnaie (avec son «soutien»). Après de longues tergiversations, cette conférence a été annulée.
Une porte-parole de l’Université explique: «L’Université de Zurich est un lieu de débat et d’échange d’opinions ouvert. Elle est en principe ouverte aux débats, pour autant qu’ils soient équilibrés et qu’ils permettent d’exprimer différents points de vue. Un tel équilibre n’a pas été atteint en l’occurrence, raison pour laquelle l’événement n’a pas été organisé à l’université après concertation avec l’organisateur – et aussi en raison de problèmes de sécurité.» Et plus tard: «La raison finalement déterminante pour ne pas organiser l’événement à l’Université de Zurich a été les coûts de sécurité supplémentaires que l’organisateur ne voulait pas assumer».
Interview avec Martina Hirayama, secrétaire d’État au SEFRI
«Martina Hirayama, secrétaire d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (Sefri), […] raconte le choc de l’exclusion du programme Horizon Europe en 2021 et la voie bilatérale choisie depuis. Elle digère difficilement la cure d’austérité à laquelle elle doit se préparer: la communauté scientifique suisse s’est engagée sans compter durant la pandémie de Covid-19. Pour elle, il est particulièrement difficile de devoir faire des économies après ça.» Par ailleurs, elle évoque des discussions pour redéfinir l’organisation du domaine des EPF: « Il ne s’agit pas de mesures d’économies et nous n’envisageons pas que des fusions ou des rapprochements. La réflexion va plus loin: comment faire face aux nouveaux enjeux? Devons-nous à chaque fois créer de nouvelles institutions de recherche? Des variantes sont sur la table, mais elles ne sont pas encore abouties.»
Luciana Vaccaro sur Bologne, l’EEES et les défis pour l’enseignement et la recherche en Suisse
Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities et rectrice de la HES-SO, dresse le bilan des 25 ans du système de Bologne. Pour elle, ses objectifs – d’adopter un système de diplômes lisible et facilement comparable, d’instaurer une formation à deux cursus avec bachelor et master, de mettre en place un système de crédits ECTS et de promouvoir la mobilité et la coopération – sont «pleinement atteints».
Quant aux défis des pays de l’Espace européen d’enseignement supérieur (EEES), créé en 20210 et constitué de 49 Etats membres, elle estime qu’il reste des nombreux points à améliorer. «Pour n’en citer que quelques-uns, je soulignerais l’importance de renforcer la perméabilité entre les institutions, ainsi que la formation continue, d’axer la formation sur l’apprentissage de compétences ou encore de mettre en place des microcrédits qui sont en quelque sorte des microcertifications, des diplômes à l’intérieur de diplômes. […] En ce qui concerne swissuniversities, outre l’adhésion à Erasmus+ et Horizon Europe […], ce qui nous préoccupe actuellement, ce sont les questions financières», les coupes de la Confédérations dans le domaine de la formation, de la recherche et de l’innovation. (La Liberté)