Jacques-André Haury, médecin et député Vert’liberal au Grand Conseil vaudois, fait part de ses observations sur le monde de la santé, dans lequel on en veut toujours plus. «[P]lus d’examens et plus de prises en charge, qu’il s’agisse de médicaments, de chirurgie ou thérapies diverses, […] [sans] se soucier de l’efficience de la technique proposée, c’est-à-dire du rapport entre le bénéfice pour le patient et le coût occasionné.»
«Globalement, la Faculté [de médecine] contribue tous les jours à une augmentation des coûts de la santé, et il est temps qu’elle soit interpellée sur l’efficience des progrès qu’elle publie et contribue à implanter dans les soins donnés à la population» remarque le médecin.
Les professionnel∙les ne s’interrogent pas sur ces questions, un phénomène que Jacques-André Haury a également observé dans les médias. Quand un «expert» intervient et demande «plus de dépistage, plus d’examens et plus de «prises en charge » […] les journalistes ne se permettent jamais la moindre mise en question des propos de l’expert sollicité. […] Parole de la Faculté est parole d’Evangile» conclut-il, soulignant l’absence d’esprit critique et le rôle joué par les médias.