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11 Mar 2022
11 Mar 2022
11 Mar 2022
Le Conseil des EPF salue le succès du projet «SCION pour le Domaine des EPF», une infrastructure Internet sûre, rapide et fiable mise au point à l’ETH Zurich. «SCION est l’acronyme de «Scalability, Control, and Isolation On Next-Generation Networks». Son objectif est d’offrir une connexion Internet sûre, fiable et de grande qualité. Cette nouvelle architecture Internet garantit non seulement un contrôle total du parcours des données à travers le réseau mais également une communication confidentielle et hautement disponible.»
10 Mar 2022
Les données volées à l’Université de Neuchâtel (UNINE) qui circulent sur le darknet suite à une cyberattaque sont plus sensibles que révélé précédemment. Elles ne concernent pas que l’Université de Neuchâtel et la communauté universitaire (contrats, conflits entre employé-e-s, documents de justice, recours, demandes de brevets etc.) mais touchent également des habitants du canton, des multinationales, la Confédération et les autorités d’autres cantons. «Cette affaire met en lumière l’importance, notamment pour les universités, de protéger nettement mieux leurs données.»
Selon Sylvain Métille, avocat et professeur en protection des données et droit pénal informatique à l’Université de Lausanne, «l’Université de Neuchâtel est […] responsable du dommage causé par un traitement illicite, à savoir si elle n’a pas pris les mesures suffisantes pour assurer la sécurité. Si les pirates ont été meilleurs que les mesures de sécurité conformes aux règles de l’art, l’Université ne devrait pas être responsable.»
La question de la cybersécurité se pose également dans d’autres universités, et les Universités de Genève et de Fribourg ont saisi l’occasion pour revoir ou accéler la mise en place de mesures techniques et organisationnelles pour la protection de données.
10 Mar 2022
Selon les estimations de l’UNESCO, plus de 1,5 millions d’étudiant-e-s seraient touché-e-s par la fermeture des universités, sans compter les chercheur-e-s et les membres du corps intermédiaire. En réponse, le Fonds national suisse a décidé de débloquer 1 million de francs. En collaboration avec Scholars at Risk, l’initiative du FNS s’engage pour trouver des postes temporaires aux scientifiques exilés. Des discussions sont également en cours pour offrir des places d’études aux étudiant-e-s réfugié-e-s.
L’organisation faitière swissuniversities «recommande aux hautes écoles suisses d’examiner leurs coopérations scientifiques avec des hautes écoles en Russie et de les suspendre là où un tel danger existe. En même temps, l’ensemble de la communauté scientifique en Russie ne doit pas être réprouvée en raison de cette guerre dont elle n’est nullement responsable. Le Comité de swissuniversities se prononce donc en faveur d’un soutien aux institutions ainsi qu’aux chercheurs/chercheuses et aux étudiant-e-s en Russie qui souffrent de la situation actuelle et qui s’engagent dans la mesure du possible en faveur des valeurs et de l’ordre juridique européens. En outre, il protège les chercheurs/chercheuses et les étudiant-e-s ukrainien-ne-s et russes dans les hautes écoles suisses et s’engage pour une collaboration pacifique entre leurs chercheurs/chercheuses, enseignant-e-s et étudiant-e-s, indépendamment de leur nationalité.»
Dans le pratique, l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) souhaite permettre aux réfugié-e-s d’Ukraine une admission facilitée dans le cadre de son programme d’aide d’urgence. Concernant la collaboration scientifique avec la Russie, l’EPFZ a déclaré qu’elle allait prendre ses distances avec les universités signataires de la déclaration de l’Union russe des recteurs soutenant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
L’Université de Fribourg a également mis un terme à sa collaboration avec deux universités russes avec lesquelles elle travaillait depuis des années.
Et les Hautes Ecoles spécialisées de Suisse occidentale (HES-SO) ont constitué des fonds propres afin d’accueillir des chercheurs durant une période d’une année au moins. «Nous voulons trouver tous les moyens possibles pour que les étudiants d’origine ukrainienne, mais aussi maghrébine ou africaine, ayant dû interrompre leurs études supérieures en Ukraine puissent les poursuivre chez nous, déclare Luciana Vaccaro, rectrice de la HES-SO.
10 Mar 2022
Des scientifiques partout en Ukraine se démènent pour protéger, cacher ou évacuer des spécimens, des collections et des données irremplaçables.
10 Mar 2022
Dans une lettre ouverte, 175 lauréat-e-s du Prix Nobel appellent au soutien au peuple ukrainien et condamnent les « actions militaires et la négation de l’existence légitime de l’Ukraine par le président Poutine. »
9 Mar 2022
Le métropolite Hilarion Alfeyev est directeur du département des relations extérieures de l’Eglise du Patriarcat de Moscou et est considéré comme le numéro deux de l’Eglise orthodoxe russe, après le patriarche Cyrille Ier. En 2011, l’Université de Fribourg lui avait accordé un poste de professeur titulaire. Dans une déclaration publié la semaine dernière, Mariano Delgado, doyen de la Faculté de théologie avait demandé au métropolite Hilarion de faire usage de son influence ecclésiastique et politique «pour condamner publiquement et sans équivoque l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie, qui est contraire au droit international» et d’appeler le président Poutine à «retirer immédiatement les troupes russes».
Comme l’a indiqué hier le doyen Mariano Delgado, Hilarion Alfeyev a répondu à sa lettre en indiquant que « lui et son Église sont engagés dans le domaine humanitaire, en particulier depuis 2014, dans le contexte du conflit ukrainien, et font tout leur possible pour aider les personnes dans le besoin et mettre fin au conflit ». Mais comme cela « ne correspond pas à ce que la faculté attend de lui à cette heure, il estime qu’il est approprié de suspendre son poste de professeur titulaire », précise le communiqué du doyen.
« Puisque le métropolite Hilarion semble, par son silence, faire sienne la position de son patriarche, je déclare que la chaire de professeur titulaire qui lui a été accordée en 2011 est suspendue jusqu’à nouvel ordre », indique la déclaration.
La Faculté de théologie de Fribourg continuera à être un lieu de compréhension et de rencontre avec et entre les différentes Églises de l’Orthodoxie, précise la déclaration. « Mais le silence, lorsqu’il faut parler haut et fort, ne fait pas partie de la tradition prophétique du christianisme, qui devrait être caractéristique pour notre faculté.»
9 Mar 2022
L’invasion en Ukraine chamboule le domaine de slavistique de l’Université de Fribourg. Un voyage d’études à Odessa, en Ukraine, a dû être annulé. L’assistante diplômée du cours en question, Eliane Fitzé craint que le conflit pourrait compliquer durablement le cursus des étudiants en slavistique. «C’est important de pouvoir voyager pour apprendre une langue. Or, cela fait déjà deux ans que les étudiants ne peuvent pas voyager», poursuit Eliane Fitzé. Elle s’interroge également sur l’avenir des collaborations institutionnelles avec des universités russes. «Quand on est en contact avec des chercheurs russes, on doit désormais faire attention à ne pas les mettre en danger», commente-elle à ce sujet.
9 Mar 2022
Selon une recherche de deux journalistes Tamedia, les experts Covid (de la catégorie «recherche et clinique») du genre féminin ont été sous-représentés par les médias suisses. Dans le classement des 20 personnes les plus souvent mentionnées il y a seulement 4 femmes. Ce grand écart entre les sexes n’existe pas seulement pendant la pandémie de Corona. Selon une étude de l’université de Zurich, à peine une personne sur quatre dont les médias suisses ont parlé était une femme en 2020. Et depuis 2015, l’écart n’a pas changé. Les professeures renommées en épidémiologie Nicole Probst-Hensch et Olivia Keiser sont interrogés dans l’article sur les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été plus visibles dans les médias.
9 Mar 2022
Le professeur émérite d’épidémiologie clinique à l’Hôpital universitaire de Bâle, Heiner C. Bucher, plaide pour la constitution d’un centre national de données afin de permettre une meilleure prise de décision en matière de gestion des pandémies à l’avenir. «L’existence de données « real world evidence » joue un rôle important partout où le potentiel d’innovation est élevé.» En prenant l’exemple de la gestion de la pandémie en Ecosse, le professeur argumente alors pour un système où les données épidémiologiques sont récoltés au niveau individuel, puis anonymisées, avant d’être utilisées à l’échelle nationale.
9 Mar 2022
A l’occasion de la journée internationale des femmes, l’EPFL renomme trois rues de son campus à Écublens pour rendre honneur aux pionnières féminines de la science.
8 Mar 2022
L’invasion russe de l’Ukraine a déclenché un déluge de condamnations de la part des scientifiques et des organismes de recherche du monde entier. Certains organisations des pays occidentaux ont rapidement rompu leurs liens avec la Russie, en supprimant les financements et les ressources et en mettant fin aux collaborations avec les scientifiques russes.
L’Association européenne des universités (EUA) suspend 12 membres russes pour une déclaration en faveur de la guerre. Cependant, Alexander Nozik, chercheur à l’Institut de physique et de technologie de Moscou, suppose que la lettre des recteurs ait été signée sous la contrainte, en vue de la nouvelle loi adoptée par le gouvernement russe qui prévoit jusqu’à 15 ans de prison pour la diffusion de «fausses» informations sur l’armée. (Science business)
En réponse à l’invasion, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Lituanie ont arrêté leurs projets officiels avec la Russie. Le 5 mars, la Norvège est devenue le dernier pays à suivre cet exemple, en suspendant tous les partenariats de recherche et d’éducation entre institutions. (Science business).
En Ukraine, une partie de la communauté scientifique regrette le manque de soutien de la part des institutions de recherche russe. Elle souhaite des «restrictions» de la recherche russe, en conséquence. « Nous demandons instamment que les chercheurs affiliés à de telles institutions ne soient pas admis dans les équipes de subventions internationales, ne soient pas invités à des conférences internationales et ne soient pas publiés dans les principales revues scientifiques internationales. ». (Nature)
Certains physicien-ne-s ukrainien-ne-s appellent par ailleurs à l’expulsion de la Russie du laboratoire du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire). L’option d’expulser les scientifiques du CERN pourrait pourtant se révéler comme irréalisable. Plus de 1000 Russes y travaillent, soit environ 8% des 12 000 scientifiques collaborant au CERN. «Leur départ soudain pourrait rendre le laboratoire incapable de fonctionner», estime John Ellis, un physicien théoricien du King’s College de Londres qui travaille au CERN. (Science)
En effet, le Conseil administratif du CERN a décidé d’encourager les initiatives visant à soutenir les collaborateurs ukrainiens et l’activité scientifique ukrainienne dans le domaine de la physique des hautes énergies, de suspendre le statut d’observateur de la Fédération de Russie et ne s’engagera pas dans de nouvelles collaborations avec la Fédération de Russie et ses institutions jusqu’à nouvel ordre. En outre, «la direction du CERN se conformera à toutes les sanctions internationales applicables. […] Le CERN continuera à défendre ses valeurs fondamentales de collaboration scientifique transfrontalière en tant que moteur de la paix.» (CERN)
8 Mar 2022
«Le FNS a débloqué 1 million de francs pour l’accueil de scientifiques d’Ukraine dans des hautes écoles en Suisse et adopté une série de mesures supplémentaires pour leur venir en aide. En collaboration avec Scholars at Risk Switzerland, cette somme doit permettre à des hautes écoles d’accueillir une première volée de chercheuses et de chercheurs qui en feraient la demande. Ils pourront ainsi poursuivre leurs propres travaux académiques dans des institutions en Suisse. Selon les besoins, des sommes supplémentaires pourront être débloquées.»
8 Mar 2022
«Depuis des années, divers milieux demandent l’introduction de titres tels que «Professional Bachelor» et «Professional Master» pour les diplômes de la formation professionnelle supérieure. Une intervention dans ce sens a échoué en 2014 au Conseil des États. En 2020, la demande a été relancée par une motion de même teneur. Le Conseil fédéral a certes proposé de rejeter la motion, mais il a procédé à un état des lieux complet par le biais du SBFI et a lancé le projet « Positionnement ES ». Le rapport intermédiaire qui en découle montre que de tels titres ne sont pas la solution au problème. La motion a été adoptée le 08.03.2022 par le Conseil national.»
L’association faitière des HES suisses FH SCHWEIZ et son président Andri Silberschmid (PLR) «font désormais tout leur possible pour convaincre le Conseil des Etats de la rejeter.»
8 Mar 2022
«Mesure en faveur de l’égalité intégrée directement : les deux instruments au plus haut niveau de l’encouragement de carrières du FNS fusionneront. Le budget qui était alloué à PRIMA reste réservé aux femmes.»
7 Mar 2022
Alors que le mouvement visant à suspendre les liens entre la recherche occidentale et la Russie s’accélère, les gouvernements néerlandais et slovène ainsi qu’un groupe d’universitaires européens (ALLEA) annoncent des sanctions pour l’invasion de l’Ukraine.
7 Mar 2022
Le cursus en médecine de l’Université de Fribourg, et notamment le nouveau programme de master, vient d’être accrédité sans condition par le Conseil suisse d’accréditation.
7 Mar 2022
L’entrepreneur russe installé dans le canton de Vaud Mikhail Kokorich se montre critique envers le gouvernement du président russe Vladimir Poutine. Selon lui, l’Europe et les Etats-Unis devraient recruter de manière ciblée des ingénieurs et des scientifiques russes : Cela affaiblirait le système russe.
7 Mar 2022
«Lors de sa séance du 4 mars 2022, le Conseil fédéral a décidé de prolonger de dix ans la durée de la fondation «Geneva Science and Diplomacy Anticipator» (GESDA) et de continuer à la soutenir financièrement. Après une phase pilote de trois ans, la fondation GESDA, ancrée dans la Genève internationale, s’est imposée comme un acteur majeur au service de la gouvernance mondiale. Elle a pour but de détecter les avancées scientifiques et technologiques, d’évaluer leur impact et leurs effets potentiels sur le genre humain, la société et la planète, et de renforcer le positionnement de Genève en tant que plateforme d’échanges entre les acteurs de la communauté internationale.»
4 Mar 2022
Selon un sondage du Tages-Anzeiger dans les universités de Suisse alémanique, les chercheurs russes en Suisse sont «clairement opposés» au président Poutine et choqués par sa guerre contre l’Ukraine. Beaucoup d’entre eux-elles ont toutefois peur de s’exprimer librement. Selon une doctorante interrogée, «La majorité des chercheurs et des étudiants ont quitté la Russie non seulement à cause des opportunités, mais aussi à cause de Poutine.»