L’EPF de Zurich veut étoffer d’urgence le corps enseignant au vu de l’augmentation du nombre d’étudiant·e·s et des exigences croissantes de la société envers la science. Son président Lino Guzzella souhaite recruter 100 professeur·e·s dans les sept prochaines années. Puisque à chaque chaire appartient un personnel scientifique et administratif, 830 nouveaux postes à plein temps devraient être créés au total. L’ETH souhaite particulièrement s’investir dans les domaines de la santé, le big data, l’énergie et la durabilité. Les membres de la Direction de l’Ecole s’attend à des coûts supplémentaires de 550 millions de francs pour la période 2017-2024 – sur un budget total de plus de 14 milliards pour cet intervalle de temps.
L’augmentation des effectifs devra être financée principalement par les ressources propres et les réserves de la haute école, qui souhaite également réduire ses dépenses dans l’investissement immobilier pour mieux «investir dans l’humain». La possibilité de remplacer les départs à la retraite par des chaires « plus petites » et moins dotées financièrement est évoquée. Les enseignant·e·s devront en outre se montrer «moins gourmands» et «seulement s’il n’est pas possible de faire autrement, nous parleront de réductions aux professeurs».
La NZZ am Sonntag estime que ce changement est comparable à celui de l’EPFL sous la direction de L’EPFL. Certains professeurs reprochent donc à Lino Guzzella une « fixation sur Lausanne ».