Un chercheur à l’EPFZ est accusé par huit personnes de s’être «approché» d’étudiant-es, de chercheur-es et collaborateurs ou collaboratrices «de manière inadéquate pour un supérieur hierarchique». L’accusé nie toute faute.
Vice-présidente de l’EPFZ pour le développement du personnel et le leadership, Julia Dannath, a classé l’affaire sans lancer une enquête. Les raisons invoquées étaient que les personnes concernées ne travaillaient plus à l’EPFZ ou qu’un événement s’était produit il y a trop longtemps et que le délai pour l’annoncer était passé.
Malgré les plaintes, une procédure d’appel se poursuit : le maître de conférences attend la décision du président de l’EPF pour obtenir une chaire permanente. Ce n’est que lorsque les journalistes ont commencé à enquêter sur cette affaire que Julia Dannath a commandé une enquête externe. Elle estime que tout s’est déroulé correctement d’un point de vue juridique mais a reconnu des erreurs dans la procédure de déclaration. La journaliste du Tages-Anzeiger Kerstin Hasse commente : Les nouveaux règlements et le services qui permettent de signaler des «comportements inadéquats» ne servent à rien s’il n’y a pas de sensibilité à la détresse des collaborateurs.
La cheffe du FNS, Angelika Kalt, ne connaît pas le cas précis, mais indique que certaines conditions favorisent les incidents d’inconduite, en particulier envers les femmes. «Il s’agit notamment d’une forte domination masculine dans les fonctions de direction et d’un environnement de travail où ce type de comportement est toléré. Par ailleurs, «Les hautes écoles ou l’ensemble du monde académique doivent se demander s’ils sont encore compétitifs […] avec leurs conditions de travail et leurs fortes hiérarchies. Car, objectivement, ces rapports hiérarchiques persistants sont plutôt un vestige des temps anciens dans le monde du travail actuel. En outre, des études montrent que la diversité sur le lieu de travail et surtout dans les projets de recherche contribue à une qualité élevée.»