2 Mai 2017
2 Mai 2017
2 Mai 2017
2 Mai 2017
2 Mai 2017
2 Mai 2017
Dans le cadre d’une évaluation intermédiaire de Horizon 2020, la Commission européenne a publié les résultats d’une consultation publique. Parmi les 3’500 réponses d’un sondage en ligne, 94% disent que le programme favorise la recherche excellente dans une certaine meure. Le public a également été sondé sur la pertinence, l’efficacité, l’efficience et la valeur ajoutée du programme Horizon 2020. Les sondés académiques regrettent « à l’unanimité » le virage vers l’innovation. La moitié des sondés d’autorités publiques estiment que la recherche fondamentale devrait être mieux soutenue, et seulement une personne parmi eux a plaidé avec détermination pour un plus fort appui des sciences appliqués.
2 Mai 2017
Des chercheur·se·s canadien·ne·s e plaident pour que les données utilisées dans les études d’impact environnemental puissent être librement disponibles. Les études informant la prise de décision de politiques publiques sont en général disponibles pour le public, mais leur méthodologie et leurs données restent très peu transparentes. La confiance publique envers les évaluations d’impact environnemental pourrait de plus être renforcée si les procédés de recherche étaient rendus plus transparents.
1 Mai 2017
Pour la première fois, les dirigeant·e·s de neuf organismes publics majeurs de recherche français ont lancé la semaine passée un appel à voter contre la candidate du Front national Marine Le Pen à la présidentielle française. Ils considèrent la présence de l’extrême droite au deuxième tour de l’élection présidentielle comme un « terrible danger » pour la recherche française.
1 Mai 2017
Depuis quelques années, les classements des universités se sont multipliés. Dans certains pays, ils sont désormais pris en compte lors de l’octroi de financements ou la mise en place de politiques publiques liées au renforcement de la visibilité des institutions nationales à l’international.
Recteur de l’Université de Zurich et président du réseau Swissuniversities, Michael Hengartner estime que « les rankings sont devenus un véritable marché. Il est difficile de les ignorer, mais il ne faut pas non plus se laisser diriger par eux. » Rédacteur responsable des classements pour le magazine britannique Times Higher Education, l’une des références en la matière, Phil Baty défend le système : « En plus de fournir des indicateurs aux responsables académiques et aux politiques, les classements permettent de fournir un outil de comparaison aux étudiants pour la mobilité internationale. » Il réfute l’idée qu’il en existerait trop : si certains des classements récemment apparus comportent de nombreux défauts, leur prolifération reflète la multiplicité des modèles d’excellence pour l’éducation supérieure.
1 Mai 2017
La barre des 30’000 étudiant·e·s et doctorant·e·s a été dépassée pour la première fois en 2016 dans les deux EPF de Zurich et Lausanne, soit 3,4% de plus que l’année précédente. Les deux EPF ont par ailleurs enregistré en 2016 la création de 50 entreprises (48 spin-off en 2015) et le dépôt de 230 brevets (219).
1 Mai 2017
Avec 11% de ses étudiant·e·s provenant du Tessin, l’Université de Fribourg détient la réputation de pôle tessinois en Romandie.
28 Avr 2017
Inauguré jeudi, un incubateur situé dans l’Innovation Park de l’EPFL accueillera une trentaine de start-up actives dans les nouvelles technologies de l’éducation. Les plates-formes d’éducation digitale constituent un marché en pleine croissance, dont les investissements devraient dépasser les 250 milliards de francs dans le monde en 2020.
28 Avr 2017
La Suisse ne devrait pas réintégrer Erasmus+ avant 2021. Une pétition a été lancée par des organisations étudiantes et les jeunesses de partis pour tenter de préserver le programme de mobilité. Martina Weiss, la secrétaire générale de swissuniversities, a déclaré que la Suisse devait impérativement être pleinement réassociée en 2021 au plus tard, quand le programme succédant à Erasmus+ entrera en vigueur. Dans l’éditorial du St.Galler Tagblatt, on regrette que le Conseil fédéral n’ait pas essayé de trouver un compromis avec l’Union européenne sur le montant du financement nécessaire, la participation à Erasmus, telle celle à Horizon 2020, contribuant à ce que la place de formation suisse reste connectée au réseau européen.
27 Avr 2017
« La Suisse ne devrait pas réintégrer le programme européen d’encouragement de la mobilité des étudiants Erasmus+ avant 2021. Le Conseil fédéral propose au Parlement d’en rester à la solution nationale. »
27 Avr 2017
Mauro Dell’Ambrogio, Secrétaire d’Etat à la formation, remet en question les 530 millions de francs que les Universités de Bâle, Berne, Lausanne et Zurich versent aux hôpitaux universitaires cantonaux respectifs (180 millions pour le CHUV) comme compensations pour la formation de base que ces derniers fournissent aux futurs médecins. Ces 530 millions correspondent à 85% des contributions annuelles de la Confédération aux universités et sont absorbés par les hôpitaux cantonaux pour 700 diplômes délivrés annuellement – seulement 4% de tous les diplômes universitaires. Cas particulier dans le système de formation, les coûts de la formation pratique des médecins sont donc assumés par les universités (les tribunaux n’exigeant par exemple pas d’être remboursés pour les stages des futur·e·s juristes). Alors que la formation pour la médecine humaine est extrêmement onéreuse et les places d’études limitées, Mauro Dell’Ambrogio espère que le nouveau programme de financement fédéral pour la médecine pourra changer la situation actuelle, puisque la formation de certains cursus sera désormais étalée sur plusieurs cantons.
27 Avr 2017
L’Association féministe de l’Université de Lausanne (AFU) est scandalisée par le thème « Masaï Mara » du Bal HEC, qu’elle juge raciste.
27 Avr 2017
Konrad Paul Liessmann, professeur de philosophie et d’éthique à l’Université de Vienne, discute de la Marche pour la Science : s’il est nécessaire de défendre la science contre les attaques de Trump ou d’Orbán, la liberté dans la recherche est compromise depuis bien longtemps et pour des raisons plus essentielles. Liessmann dénonce l’importance croissante des fonds tiers dans la recherche sous contrat, le jugement de l’excellence à partir des indicateurs bibliométriques, l’alignement de la recherche sur le marché américain de la science, les conditions de travail précaires de la relève académique, le « corset enchaînant » du système de Bologne, qui étouffe tout esprit de liberté dans la recherche ou l’enseignement, ou encore l’avènement du discours du politiquement correct qui règnerait dans les sciences sociales et humaines.
Le manque de confiance envers la science ne serait ainsi pas seulement le produit d’un manque d’éducation des amateurs·rices des théories du complot, mais la conséquence de la perception que la science peut être malléable dans certains domaines sensibles de la politique et de l’économie. Selon lui, regagner la confiance ne peut passer que par une pratique scientifique capable de débattre de controverses ouvertes de manière indépendante et incorruptible.
27 Avr 2017
La Commission européenne a lancé une procédure d’infraction, qui pourrait se terminer devant la Cour de justice de l’UE et se solder par de lourdes sanctions financières, contre la nouvelle loi hongroise sur les universités Cette dernière compromettrait l’existence de la Central European University, liée aux Etats-Unis, en exigeant d’elle une série de conditions à remplir sous menace de retirer sa licence d’exploitation. Son recteur, Michael Ignatieff, critique vivement cette loi, qu’il considère comme « une stratégie visant à fermer une institution libre ».
26 Avr 2017
La solution transitoire pour le programme Erasmus+ pourrait être prolongée jusqu’à 2020, le Conseiller fédéral à la formation Johann Schneider Ammann estimant qu’elle répond presque aux mêmes exigences tout en représentant près de la moitié des coûts de la pleine participation à Erasmus. Les étudiant·e·s suisses n’ont cependant plus accès à certaines universités prestigieuses, comme Cambridge ou Madrid. Pour Yves Flückiger, recteur de l’Université de Genève, la prolongation du statu quo peut être problématique : « Sans une coopération avec les universités d’élite européennes, les hautes écoles suisses perdent peu à peu en visibilité ».
Martin Fischer, le porte-parole du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), nuance la situation : « Toute une série d’indicateurs démontre que l’intérêt international est toujours aussi grand qu’auparavant pour nos institutions et leurs prestations dans l’enseignement et la recherche. »
26 Avr 2017
Dans un courrier des lecteurs, Jean-François Emmenegger [de l’Université de Fribourg] défend la discrétion lors du financement de chaires professorales par des fonds tiers. Selon lui, les industries qui financent ces postes attestent la qualité de recherche et d’enseignement d’une université. Il ne serait pas nécessaire d’en assurer la transparence, l’économie n’ayant pas de mauvaise influence sur la bonne marche de l’université.
26 Avr 2017
Le magazine Science a analysé les articles de presse au sujet du « March for science ». Les médias en ont beaucoup parlé aux Etats-Unis, où il y avait le plus grand nombre de participants. La plupart des échos étaient positifs, mais Fox News et CNN ont donné la parole à un climatosceptique de l’Université de Princeton, qui a critiqué le fait que la manifestation se focalisait entre autres sur le changement climatique. « Well, most of the don’t know any science. It’s sort of a religious belief for them. » Ces émissions ont été critiquées ensuite pour avoir donné la parole à un sceptique du changement climatique et non aux « 97 ou 98 » scientifiques qui estiment que ce phénomène est réel. En Grande-Bretagne, la BBC reporte une « celebration of science amid fears research is under threat from a ‘post-truth’ age and Brexit ». Certains articles ont également repris une affaire de l’année passée, où un politicien a attaqué les économistes pendant la campagne pro-Brexit : « People have had enough of experts ». En France, les médias étaient occupés par des sujets d’actualité plus pressante, mais le Monde a couvert ce sujet avec deux articles. L’article de Science conclut que la marche a été un succès grâce aux pancartes qui reflètent la créativité et l’humour des participants, antidotes à la peur des sciences.