«Malgré les vives oppositions qu’il suscite, le plan d’économies du gouvernement est maintenu. Il présage de vifs débats au parlement, alors que Les Vert·e·s le menacent déjà de référendum.»
23 Sep 2025
23 Sep 2025
«Malgré les vives oppositions qu’il suscite, le plan d’économies du gouvernement est maintenu. Il présage de vifs débats au parlement, alors que Les Vert·e·s le menacent déjà de référendum.»
23 Sep 2025
Le Conseil fédéral a présenté le 19 septembre 2025 son programme d’allégement des finances fédérales à partir de 2027. «swissuniversities réaffirme son opposition aux mesures disproportionnelles touchant le domaine de la formation et de la recherche.»
Luciana Vaccaro, présidente de swissuniversities, affirme : «Ces mesures vont trop loin et touchent un moteur de la prospérité de notre pays. La Suisse dépend de ces spécialistes, de leur recherche et de leur innovation. À Genève, Vaud, Grisons, Zurich ou encore Saint-Gall, des études ont montré que chaque franc investi dans les hautes écoles génère un retour sur investissement de 3 à 5 francs.»
23 Sep 2025
Afin de lutter contre la pénurie de médecins et dans le cadre du projet Med500+, l’Université de Zurich a prévu d’augmenter de 430 à 700 le nombre de ses places d’études en médecine. Le canton disposerait alors de 270 places supplémentaires au niveau bachelor et 230 au niveau master, devenant la plus grande filière de médecine de Suisse. Les premier·èress étudiant·es formés selon ce nouveau modèle commenceraient en 2030.
Selon Silvia Steiner, directrice de l’Éducation, l’orientation pratique sera renforcée dès les premières années du bachelor. Il sera également possible de mettre l’accent de ces études sur des thématiques spécifiques, et les contenus généraux des cours seront modernisés, comportant par exemple «l’intelligence artificielle, l’approche «One Health», l’économie de la santé et la coopération interprofessionnelle».
«Pour l’enseignement, 10 nouvelles chaires sont prévues, représentant environ 140 postes à temps plein, ainsi que 24’000 m² de surfaces supplémentaires dédiées à la formation […] Les coûts liés à la phase de mise en place (2025–2036) sont estimés à 498,5 millions de francs, tandis que les coûts récurrents à partir de 2037 devraient s’élever à 78,8 millions de francs.»
23 Sep 2025
Déficitaire depuis plusieurs années (jusqu’à 55 millions en 2025), l’Université de Berne est contrainte d’appliquer des mesures d’économie. Dès 2026, l’institution réduira ainsi son budget de 2%, soit de 15 millions de francs par an. D’autres mesures applicables dès 2027 seraient encore à l’étude.
Selon l’Université de Berne, la contribution financière du canton n’aurait «pas suivi le rythme» du «renchérissement, des mesures salariales du canton de Berne, de la hausse du nombre d’étudiant·es ainsi que des exigences accrues imposées à une activité scientifique concurrentielle à l’international», ces dernière impliquant par exemple des investissements accrus dans la cybersécurité ou des exigences plus élevées en matière de bien-être animal (Der Bund).
L’Université de Berne a annoncé vouloir limiter «au maximum» l’impact des mesures d’économie sur ses collaborateur·ices, et assure que sur les étudiant·es, qui ont la garantie de pouvoir terminer les cursus d’études déjà commencés. Cependant, l’institution ne sait pas encore exactement où économiser. «Toutes les facultés et tous les centres de recherche seront concernés, ainsi que le service central avec le rectorat et la direction administrative. Les doyens seront responsables de la mise en œuvre des mesures d’austérité dans leur faculté. (Der Bund)
Afin de pallier au budget, les frais de scolarité avaient déjà été augmentés: triplés pour les étudiant·es étranger·ères et passés de 750 à 850 francs pour les nationaux. Les étudiants prévoient une manifestation le 1 octobre sur la Place fédérale afin de s’opposer à cette mesure.
23 Sep 2025
L’ex cheffe de Fedpol Nicoletta della Valle travaille maintenant pour Champel Capital, une entreprise qui cherche des investisseurs pour des start-up israéliennes dans les demaines de la sécurité et le militaire. Ce changement (et le risque de fuite de données sensibles) fait l’objet de critiques, par exemple par son ancien supérieur, le Conseiller fédéral Beat Jans. L’Université de Berne a décidé d’annuler son discours pour la remise des diplômes en administration publique. (NZZ)
Le service de la presse de l’université affirme : «Mme della Valle a elle-même souligné à plusieurs reprises le risque potentiel pour la réputation dans ce contexte.» La décision de refus aurait été prise après consultation avec elle. (Der Bund)
Nicoletta della Valle ne s’est pas exprimé publiquement à ce sujet. Son entourage affirme qu’elle est confrontée à une «vague de rejet», voire à un véritable «canceling», depuis que son mandat a été rendu public. Il ne s’agirait plus depuis longtemps du mandat en soi, mais d’un «sentiment anti-israélien» et aussi de conflits au sein de l’administration. (NZZ)
23 Sep 2025
«Le Conseil des hautes écoles a pris connaissance des propositions du Conseil suisse d’accréditation visant à modifier l’ordonnance d’accréditation LEHE et a décidé d’ouvrir une consultation sur le projet de modification.»
19 Sep 2025
La Faculté de philosophie de l’Université de Zurich (PhF), plus grande et plus ancienne de l’institution avec plus de 10 000 étudiants, fait l’objet d’une réforme majeure. En raison de sa taille et de sa diversité (histoire, langues, sciences sociales, informatique linguistique, etc.), elle est jugée ingouvernable : ses organes décisionnels sont surchargés et inefficaces, et elle se perçoit comme sous-représentée dans la direction de l’université.
Deux scénarios sont envisagés : soit une réforme interne avec des instances plus petites et un co-décanat, soit un éclatement en deux ou trois facultés distinctes, éventuellement accompagné de la séparation de l’Institut de psychologie, jugé trop volumineux.
Cette restructuration suscite des craintes : les petites disciplines (slavistique, grec ancien, etc.) risqueraient de perdre la protection de la grande faculté et de devenir politiquement vulnérables, dans un contexte où les sciences humaines sont régulièrement contestées au profit des filières « rentables » (économie, sciences exactes). Certains redoutent un affaiblissement de l’interdisciplinarité et un recul de la place des sciences humaines dans la société.
Pour d’autres, la réforme est nécessaire afin de rendre la faculté plus efficace et de mieux représenter ses spécificités au sein de l’université. Les associations étudiantes et les syndicats demandent toutefois que la réorganisation ne se fasse pas au détriment des disciplines minoritaires et qu’elle préserve la diversité académique.
19 Sep 2025
«Après les annonces de coupes dans le secteur de la santé et à l’université qui ont émaillé l’été, le Conseil d’État s’attaque directement à la masse salariale de la fonction publique. […] L’Exécutif cantonal a imaginé une «contribution de crise» équivalant à une réduction de 0,8% du salaire brut de tous les employés de l’État. Y compris les plus bas. Le gouvernement espère ainsi économiser 28,6 millions. Ces mêmes salaires ne seront pas indexés au coût de la vie en 2026.»
19 Sep 2025
Au cours des dernières années, l’UZH a élargi de manière ciblée son offre de formation interdisciplinaire. Elle a par exemple lancé des programmes d’études dans des domaines interdisciplinaires tels que la biodiversité, la biomédecine, la biochimie, les sciences du système terrestre, la chimie économique et les compétences numériques.
Au semestre d’automne 2025, l’UZH lancera une série de nouveaux programmes d’études interdisciplinaires :
19 Sep 2025
Dans le contexte de la guerre à Gaza, l’Académie royale néerlandaise des Arts et des Sciences (KNAW) s’est prononcé en défaveur de la participation israélienne au programme Horizon Europe.
Ella a mis comme contexte une sélection de rapports et prises de position similaires provenant d’autres pays.
19 Sep 2025
Le Conseil des EPF a nommé la professeure Eftychia Vayena membre de la direction de l’ETH Zurich. Dans le cadre du projet de développement organisationnel «FIT for the Future», il a en outre pris acte de l’alternative proposée par les établissements de recherche et les a chargés de la développer davantage. Le Conseil des EPF décidera vraisemblablement d’ici à la fin de l’année laquelle ou lesquelles des différentes variantes il compte soumettre à la consultation interne au Domaine des EPF.
19 Sep 2025
La Haute école des arts de Zurich (ZHdK) veut abolir son programme de master en transdisciplinarité à moyen terme, «dû au fait que les points forts du cursus sont de plus en plus favorisés dans tous les départements et qu’ils sont donc déjà couverts par d’autres matières».
Cette nouvelle a suscité l’incompréhension et l’incertitude parmi les collaborateur·ices et les étudiant·es de l’établissement. Une pétition a été lancée, signée par près de 1000 personnes jusqu’au mercredi soir, et l’organisation étudiante Verso a écrit une lettre demandant la «suspension immédiate» de cette mesure. Etudiant·es, ancien·es étudiant·es et collaborateur·ices refusent «l’abolition sans procédures transparentes de ce programme d’études unique, socialement pertinent et internationalement reconnu (…)».
Ce programme de master connait actuellement une forte demande. «Depuis son lancement en 2009, plus de 180 étudiants originaires de plus de 25 pays ont été accueillis. Pour l’année scolaire 2025, il y a eu 90 candidatures pour seulement 18 places. Le master réunit l’art, la science et la société et donne aux étudiants l’espace nécessaire pour traiter de manière créative des sujets complexes tels que le climat, la technologie ou la justice sociale – sans devoir s’attacher à une seule discipline.» Interrogée par Nau, la rectrice Karin Mairitsch écrit qu’«il n’est pas question d’une fermeture pour l’instant», le type de poursuite sera décidé après l’exécution des différentes étapes du processus.
18 Sep 2025
Selon son programme d’allégement, le Conseil fédéral veut réduire les moyens du FNS à hauteur de 10 % en 2027 et de 11 % en 2028. Bien qu’il rejette ces coupes massives dans son budget, le FNS est contraint de s’y préparer, décidant «avec tous ses partenaires de réaliser des économies dans plusieurs instruments d’encouragement». L’organisme a ainsi décidé de mettre en place dès 2026 les mesures suivantes:
«Le Conseil de la recherche décidera chaque année de l’ampleur de ces réductions pour les trois prochaines années (2026 à 2028) sur la base des décisions budgétaires prises par le Parlement à la fin de l’année. Les projets de recherche en cours pourront se poursuivre comme prévu.»
18 Sep 2025
Alors que la moitié des universités françaises ont mis en place des formations sur la transition écologique, les scientifiques Jean Jouzel et Luc Abbadie, auteurs d’un rapport de référence sur le sujet, saluent les progrès accomplis mais mettent en garde contre la dépendance aux financements privés.
En effet, un rapport du Observatoire des multinationales publié mercredi pointe l’omniprésence des multinationales à l’école Politechnique (aussi appelé l’X), dans les chaires, les partenariats et la vie étudiante. «Un entrisme qui retarderait l’arrivée de contenus liés à la protection de l’environnement dans les cursus et enfermerait les futurs ingénieurs vers un seul modèle de réussite.»
18 Sep 2025
«La majorité des Suisses soutiennent la recherche scientifique et condamnent les attaques contre la science, selon le Baromètre scientifique 2025 mené par l’Université de Zurich. La plupart des habitants de la Suisse utilisent l’intelligence artificielle, mais beaucoup l’abordent avec prudence. La population suisse continue de manifester un soutien massif à la science et à la recherche scientifique.»
18 Sep 2025
Plusieurs éléments pourraient rendre les collaborations de recherche avec l’Europe instables, explique le politiologue Simon Zemp, collaborateur scientifique et politologue auprès de swissuniversities et membre du groupe de réflexion «Foraus». Tout d’abord, l’UE utilise de plus en plus l’accès à ses programmes de recherche comme moyen de pression en politique étrangère afin de faire valoir ses intérêts. Ensuite, l’UE met actuellement davantage l’accent sur les normes de sécurité dans le partage des connaissances dans sa coopération à la recherche. «Cela met les pays tiers – comme la Suisse – dans une situation un peu inconfortable», dit-il. «À l’avenir, les pays tiers pourraient donc être exclus des programmes de l’UE dans des domaines sensibles tels que la cyberrecherche ou la recherche sur les drones – afin de minimiser les risques pour la sécurité.» De nouvelles turbulences internationales pourraient également poser de nouveaux défis à la recherche suisse.
18 Sep 2025
Selon Sarah Bütikofer, politologue spécialisée dans la politique suisse, le format de débat américain de Charlie Kirk, que Roger Köppel souhaite reprendre au niveau suisse à travers son concept «Köppel on Campus», serait «plutôt mal» transposé dans notre pays.
En effet, la spécialiste note que la culture du débat est bien existante en Suisse, la population étant régulièrement appelée à voter. La «polarisation affective», aversion émotionnelle entre les camps politiques, est également moins prononcée en Suisse qu’aux États-Unis. Les Suisses sont également habitué·es à ce que de nombreuses personnes prennent la parole en raison de leur fonction dans la politique, une association ou des organisations d’intérêts. La politologue rejette également la critique de Roger Köppel envers les universités suisses, selon laquelle elles manqueraient de débats. «Cette accusation peut être facilement démentie. À mon avis, dans chaque cours de bachelor», dit-elle.
Les étudiant·es interrogé·es semblent se montrer plutôt ouvert·es quant à la venue de Roger Köppel sur les campus. «Les étudiant·es sont curieux et critiques», affirme Ladina Bischof, du comité directeur de l’association des étudiant·es de l’Université de Zurich. Ils et elles considèrent que le format de débat ne pose aucun problème, si ce n’est l’instrumentalisation de la mort de Charlie Kirk.
Il existe cependant un certain scepticisme, certain·es se demandant si un format tel que celui proposé par Roger Köppel contribue à promouvoir une culture du débat constructive et empathique.
18 Sep 2025
« L’Université de Lausanne a accueilli mercredi cet événement destiné aux réfugiés et migrants. Échos des participants, entre espoirs et frustrations. […] Cet événement inédit en terres vaudoises est né de l’initiative de Yuriy Semenich, membre de Together, en partenariat avec la Faculté HEC Lausanne.»
17 Sep 2025
Depuis l’«affaire de Grenoble» en 2021, les universités françaises sont régulièrement accusées d’être infiltrées par une supposée idéologie «woke» ou «islamo-gauchiste». Ces polémiques, largement relayées par certains médias, responsables politiques et essais à succès, alimentent un climat de suspicion et fragilisent les libertés académiques.
Les campagnes médiatiques et politiques se traduisent par des pressions financières (coupures de subventions), du harcèlement en ligne et parfois des menaces de mort visant enseignant·es et responsables d’établissements. Plusieurs chercheurs et chercheuses décrivent un «travail de sape» qui épuise les équipes, entraîne de l’autocensure, voire pousse certains universitaires à l’exil.
L’article mentionne deux études indiquant qu’il n’existe pas de «submersion woke» : les thématiques liées au genre ou aux questions raciales restent marginales dans la recherche française. Mais les attaques, souvent construites sur des anecdotes et amplifiées médiatiquement, constituent un levier politique efficace, utilisé désormais au-delà de l’extrême droite.
Résultat : un climat de peur et de démoralisation s’installe dans le monde académique, où l’on forme désormais les scientifiques à se protéger juridiquement et sur les réseaux sociaux. Cette mise en cause répétée de l’université menace sa légitimité et provoque un risque de fuite des talents.
17 Sep 2025
«La Suisse reste le pays le plus innovant au monde. Selon l’indice de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), elle devance la Suède et les Etats-Unis, alors que la Chine fait son entrée dans les dix meilleurs pour la première fois. […] Et Bâle sort des 100 meilleurs écosystèmes d’innovation dans le monde.»