En 2015, un étudiant de bachelor à l’EPFL a eu des comportements violent (agressions verbales et physiques de plusieurs étudiant·es, endommagement d’une voiture au moyen d’une hache, etc.) sur le campus polytechnique. Il s’est alors fait exclure de l’école. En 2023, après s’être soigné et ayant un état de santé désormais stabilisé, l’étudiant souhaite à nouveau rejoindre l’EPFL en vue d’obtenir un bachelor. Mais la haute école le refuse catégoriquement, arguant que l’exclusion était définitive. La commission de recours de l’EPFL explique qu’«il est clair que le risque représenté par [l’étudiant en question] pour la sécurité de l’EPFL n’a pas diminué de façon significative. Il convient dès lors de maintenir son expulsion.» Recourant devant le Tribunal administratif fédéral (TAF), l’étudiant obtient gain de cause: les juges estiment qu’il «ne doit pas être exclu à vie de l’EPFL. Cela ne veut pas dire que sa réinscription est garantie. Les juges du TAF demandent à l’EPFL de reprendre la procédure d’inscription de [l’étudiant], de le soumettre à une expertise médicale indépendante, voire à d’autres expertises si nécessaires. L’EPFL est aussi sommée de payer les 5000 francs de l’avocat dont [l’étudiant] a bénéficié au titre d’assistance judiciaire.»
5 Mai 2025