Une septantaine de jeunes (100 selon la NZZ, 200 selon Le Courrier) de la Coordination étudiante pour la Palestine de l’Université de Genève (CEP-UNIGE) occupent à nouveau le bâtiment d’Uni Mail depuis mercredi midi, ayant principalement deux revendications: la suspension immédiate des collaborations entre l’UNIGE et des universités israéliennes, et un appel public à l’ensemble des institutions académiques suisses pour qu’elles en fassent autant. Cette occupation a lieu un an jour pour jour après une action similaire. «L’année dernière, les étudiants propalestiniens étaient restés dans le hall d’Uni Mail pendant une semaine, jour et nuit, avant d’être finalement évacués par la police.» (RTS)
«Contactée, l’UNIGE assure de son côté qu’elle reste un lieu de dialogue, mais elle précise quand même que ces locaux doivent normalement être réservés pour de telles manifestations. Elle rappelle aussi que le bâtiment d’Uni Mail ferme ses portes à 23h. Elle juge l’occupation nocturne illicite et a déjà prévenu la police.» (RTS: Forum)
«Le calendrier appartient aux forces de l’ordre», avance le porte-parole de l’Université Marco Cattaneo. «La liberté d’expression est essentielle et doit être respectée mais les règles de l’institution aussi» . (RTS : Le 12h45)
Un étudiant du CEP témoigne que des manœuvres policières auraient été observées pendant la nuit. (Le Courrier)
«Parallèlement à l’occupation d’Uni Mail par la CEP, le collectif Change for Palestine s’est également adressé au rectorat» dans un email envoyé lundi. Ce dernier s’appuie sur une note juridique selon laquelle l’université de Genève peut engager sa responsabilité si «elle maintient des partenariats avec des entités impliquées dans des crimes graves» en «omettant de diligenter un audit ou une évaluation malgré des alertes récurrentes». La note recommande le lancement d’un audit interne des collaborations institutionnelles ainsi que la suspension, en l’attente des résultats, des partenariats concernés.» Le collectif a laissé le rectorat jusqu’au 12 mai pour réagir. (Le Courrier)