Il y a plus d’un an, la Commission européenne informait que suite à l’échec des négociations sur l’accord-cadre, la Suisse n’allait pas pouvoir participer pleinement au programme européen de recherche Horizon Europe. Depuis, les appels pour une ré-association se sont multipliés. Cantons, entreprises, universités ainsi que plusieurs pays membre de l’Union européenne (UE) ont souligné que sans une association rapide à Horizon Europe, la place de la recherche suisse devra payer des lourdes conséquences sur le long-terme. Selon l’article du Matin Dimanche, il est probablement déjà trop tard pour une telle ré-association, étant donné que les grands appels d’offres pour les projets les plus ambitieux du programme doté de 95 milliards d’euros ont déjà eu lieu. Comme la secrétaire d’État à la formation, la recherche et l’innovation, Martina Hirayama, le disait en printemps: «La valeur ajoutée d’une association dépend, bien sûr, du moment où l’on est associé.»
Cette résignation se fait également sentir auprès des parlementaires. «Continuer d’essayer d’être associé n’a plus de sens. Horizon Europe est déjà trop avancé. On discutera sans doute de notre participation au prochain programme qui commence en 2027», affirme le conseiller national Roland Rino Büchel (UDC/SG).
Tout de même, ce lundi 15.08., la Commission de politique extérieure du Conseil des Etats (CPE-E) se réunit pour examiner deux interventions du Conseil national. Il s’agit d’une part d’une initiative parlementaire qui vise à contraindre le Conseil fédéral, par le biais d’une loi, à clarifier les «règles institutionnelles pour la poursuite et la facilitation des relations avec l’UE». D’autre part, il s’agit d’une motion qui demande au Conseil fédéral de prendre des mesures urgentes pour garantir l’accès menacé aux programmes mentionnés.