Après la rupture des négociations avec Bruxelles et l’exclusion partielle de la Suisse du programme Horizon Europe, les premières entreprises délocalisent des emplois de Suisse vers d’autres pays de l’UE. La start-up genevoise, ID Quantique, une entreprise leader mondial dans le domaine du cryptographie quantique, en fait partie.
Par ailleurs, «Dans les deux cas, des chercheurs et des start-ups suisses de l’EPFL avaient déposé avec des collègues européens des demandes de financement dans le domaine des sciences quantiques. Les deux projets avaient reçu des excellente scores lors de leur évaluation. «Selon le rapport d’évaluation que Blick a pu consulter, un seul «défaut grave» est cité par la Commission européenne: une partie importante de la recherche se déroule «en dehors de l’UE». A savoir, en Suisse. […] «Plusieurs cas où des universités étrangères ont voulu débaucher nos chercheurs ont été portés à notre connaissance», constate Corinne Feuz, une porte-parole de l’EPFL. Jusqu’à présent, l’école a réussi à garder les professeurs en Suisse grâce à des contre-offres. Mais cette tendance inquiète. Corinne Feuz sait qu’au moins un chercheur sollicité a refusé de venir à Lausanne à cause du déclassement de la Suisse dans Horizon. «Si le bruit se répand que la Suisse est totalement exclue des programmes européens, nous aurons un gros problème», soupire-t-elle.»