L’initiative contre l’expérimentation animale et humaine, votée prochainement, peine à trouver du soutien en Suisse. Jugée trop extrême même par les milieux antispécistes, aucune association de protection des animaux ne la soutient. Selon le sondage 20 minutes du 21 janvier, 71% des votant·e·s comptent rejeter l’initiative et 27% l’accepter. Pour les militant·e·s antispécistes, l’initiative soulève un dilemme, car un oui menacerait les soins médicaux et poserait des gros problèmes pour la médecine vétérinaire, la recherche et l’innovation.
Dans le Migros Magazin, la cheffe de département de L’association faîtière suisse de la protection des animaux (PSA) discute avec le co-initiateur Renato Werndli des possibles conséquences de cette initiative. D’accord sur beaucoup de points avec l’initiative, elle regrette cependant que cette dernière puisse entraîner un certain isolement du reste du monde scientifique. «Dès qu’une université à l’étranger entreprend une expérience sur les animaux, les coopérations deviennent immédiatement difficiles». De plus, vu qu’il n’y a pas que les médicaments qui sont testés sur les animaux, mais aussi les produits chimiques et colorants, et que l’initiative exige une interdiction d’importation pour tout ce qui implique des expériences sur les animaux, cela réduirait considérablement les produits disponibles en Suisse.